Pourquoi cet animal est triste ?
Parce qu’il joue du rock post-coïtum, parce qu’il s’autorise à rêver d’une toundra fantasmée, d’un van crasseux où s’entasser encore et toujours à 5 pour dévorer d’infinies bandes de bitume bordées de sable brûlant. Parce qu’il n’y a rien d’autre qui compte. Parce qu’il n’a pas peur de la route qui relie la Baie de l’Amour enneigée aux déserts acides et bouillants où se perdait Jim, hurlant à chaque rocher, chaque cactus sa stupeur infinie d’être en vie, faisant jaillir des sources auxquelles viendraient s’abreuver des enfants sauvages, stoners, anges noirs, rebelles sur chevaux d’acier, et animaux tristes de l’autre côté de la mer immense.
Il est triste parce qu’il lui est interdit de se résigner, parce que ce qui brûle dans ses veines ne portera jamais de claquettes-chaussettes, ne s’extasiera jamais sur la poésie d’une barre d’immeubles où les poètes vendent au détail, parce que le soft-rock, pour lui, ne sera jamais chic, parce que le mot « urbain »
Si vous pénétrez dans la tanière d’ANIMAL TRISTE, celle que ses 6 occupants gardent fermée à double tour depuis deux ans, vous y trouverez des guitares lascives, abandonnées sur un sol jonché des vinyles des Bad Seeds.
Après les singles Wild at Heart et Shake Shake Shake, la petite meute ressort les griffes et annonce la sortie d’un premier album! Huit titres enregistrés dans les brumes normandes à la sortie d’un hiver sans glace, à l’aube d’un printemps qui mit le monde en cage.
Huit titres incandescents gorgés de claviers analogiques, de basses mancuniennes et de tout autre instrument témoignant d’un monde presque oublié. Un monde sans logiciel ni ordinateur. Un retour aux sources donc, pour ses 6 compositeurs nostalgiques qui n’ont qu’une seule envie : renouer avec la musique du passé, retrouver la Vie Sauvage !
Ouvrez les cages, leur 1er album éponyme sort le 4 décembre prochain sur m/2L !