Une fille, un garçon. Un piano, une batterie et une voix envoutante. De la virtuosité et de l’énergie. Cats on Trees a trouvé l’osmose idéale, le mélange de sons et de rythmes qui parlent au corps et à l’âme.
Né en 2007, révélé par des prestations scéniques et un premier EP repérés par la presse spécialisée. Épris de liberté ces félins-là ont pris leur temps. Le temps d’aller au fond des choses.
Trois ans durant, Nina et Yohan ont laissé mûrir leur projet d’album, testant, gommant, recommençant, explorant. Pas en chercheurs maniaques plutôt en philosophes. Savourant chaque moment pour en tirer le meilleur. Le vécu comme matière première. Des petits contes du quotidien sur ce qui compte vraiment. Du très perso qui devient de l’universel. Le tout greffé sur un squelette innovant : une ossature batterie-piano aux émotions inédites. Mais logiques. La combinaison d’essences essentielles dans l’histoire de la musique, du shamanisme au romantisme, les battements du cœur et les flâneries de l’âme. Au fil des rencontres, l’album prenant corps, se sont ajoutés d’autres regards, d’autres sons, comme ces intenses vagues de cordes qui étoffent le propos. Celles d’un véritable orchestre avec la complicité d’Albin de la Simone aux arrangements de cordes. Ou celles des guitares acoustiques de Pierre Rougean et Jean-Christophe Urbain, coréalisateurs de l’album. Une autre ampleur. Un autre écho.
Alternent pour finir de la pop brillante ou légère, toujours bien enracinée. L’envie d’esquisser quelques pas de danse ou de chanter à tue-tête. Des pointes d’emphase larges comme des bras grands ouverts. Des fonds de mélancolie aussi, très vite balayée, dispersés et éparpillés en éclats de miroirs brisés. Ça coupe, ça brille, ça renvoie des fragments d’images, et ça finit par inventer de nouvelles perspectives.
Portée par la rythmique inventive de Yohan, alliant chaleur, douceur et force de conviction, la voix de Nina couvre une étendue de paysages allant d’Agnes Obel à Feist. Une voix profondément touchante, capable de caresses comme d’envolées majestueuses. De grands espaces, des vagues mouvantes, un soleil un peu pale, du bleu pur, du vert tendre. Et quand il y a du gris, il est lumineux... l’arc en ciel n’est jamais loin.
Par petites touches intimes, en permanente quête d’authenticité, les Cats On Trees peignent leurs vies - et donc les nôtres - et les rediffusent sur grand écran, parées de couleurs plus vives.