C’est l’histoire d’un griot voyageur qui, lors de son exil, puise le son dans la tradition pour le magnifier dans la rencontre. Ses baguettes deviennent invisibles tant elles bondissent sur son xylophone aux notes bien aiguisées. Les mélodies viennent de loin, elles ont cheminé. Bien accompagné, il exulte ! La virtuosité des artistes et l’élan festif sont les deux clefs de voûte de ce projet. Kanazoé et ses musiciens nous offrent une musique à la fois dansante, musclée et émouvante.
Arrivé en France en 2010, le balaphoniste Seydou Diabate, dit Kanazoé, s’entoure d’excellents musiciens pour donner vie à sa musique et créer le Kanazoé Orchestra. Tout d’abord avec Mamadou Dembélé, spécialiste du n’goni, chanteur et compositeur, en qui il trouve son alter ego. Par la suite avec Stéphane Perruchet, percussionniste voyageur, expert des rythmes de Cuba et de l’Afrique de l’Ouest, Martin Etienne, Laurent Planells et Elvin Bironien, musiciens de Jazz, improvisateurs aux multiples facettes. Et enfin avec Zaky Diarra, grand griot, chanteur et témoin de l’histoire et de la culture du pays mandingue, qui rejoint le groupe en 2014. La musique du groupe est à l’image de Kanazoé et de ses musiciens. Énergique, virtuose, généreuse. Une fusion ‘balaphonique’ irrésistiblement dansante où se mêlent textes conscients, mélodies ciselées et improvisations endiablées.
Après un E.P réalisé en 2014, le combo toulousain prend la route en France et en Europe. Fort d’avoir partagé la scène avec Manu Dibango, Cheick Tidiane Seck ou Dobet Gnahoré, le groupe est fier de présenter son premier album Miriya, pensées en Dioula, qui est un hommage aux parents de Seydou partis trop tôt. Les arrangements audacieux rencontrent les rythmes traditionnels et la voix des griots se met au service de la danse : KANAZOE ORKESTRA éclaire la musique des cabarets de Bobo-Dioulasso d’un jour nouveau.
Instrumentiste virtuose, génie du balafon, Seydou Diabaté dit Kanazoé bénéficie d’une grande renommée en Afrique de l’Ouest. Il est reconnu par ses pairs comme le jeune génie du balafon, tant pour ses prouesses techniques, que sa créativité et sa musicalité ! Né au Burkina Faso, dans une célèbre famille de griots il débute sa formation dans la pure tradition mandingue avec son père Go Siriki Diabaté dès l’âge de 5 ans. Lors du décès de ce dernier, il devient l’apprenti du grand Soungalo Traoré à Bobo-Dioulasso pour finalement reprendre le flambeau du maître. Multi-instrumentiste, il joue les balafons dioula, sambla et toussian (pentatoniques), le balafon diatonique (« djelibalan » ou balafon guinéen) ainsi que le « kamelen n’goni », une harpe pentatonique. Quand il chante ses textes, c’est en langue dioula (il écrit sur la famille, l’amour, la société, le rôle de la musique). En Europe, il se produit aux côtés de Harouna Dembele, Abou Diarra, Badjé Tounkara et tourne dans les plus grands festivals de world music avec « Percussion Mania ». Il a remporté avec ce groupe le premier prix des Austrian World Music Awards 2011 et le grand prix Lamissa Bengaly du Triangle du Balafon 2012 à Sikasso.