Depuis leurs débuts, The Popopopops enchaînent les concerts en France (Transmusicales, prix CQFD Les Inrocks, Zénith, Olympia en support de Skip The Use...) et à l’étranger (Hollande, Allemagne, Russie, Canada...). La réputation qu’ils acquièrent par leur live électrisant ne les détourne pas d’un travail ininterrompu de compositions. Les quatre Rennais signent en Mai 2012 “A Quick Remedy”, un EP intense. Ils avaient ainsi affirmé leur identité singulière : celle d’un groupe alliant énergie scénique et audace des compositions.
Ces nombreuses expériences ont permis au groupe d’évoluer et de digérer les multiples influences à l’origine de leur vocation, telles que Frank Zappa, Television, TV On The Radio et The Whitest Boy Alive. Les pistes explorées dans l’EP, notamment avec l’hymne “My Mind Is Old”, se sont cristallisées pour aboutir à l’écriture de ce premier album.
“Swell” : Élégant
En juillet 2012, ils entament donc un enregistrement exigeant sur plus de 6 mois. Dans 5 studios différents, ils ont minutieusement recherché différentes sonorités, ambiances et atmosphères, pour transcender leur son live et authentique et l’adapter à l’exigence des productions studio actuelles.
Le groupe a travaillé sans relâche la richesse des compositions, la puissance des mélodies. Une attention particulière est portée aux paroles, fiévreuses et charnelles. Leur poésie distille avec modernité une nostalgie romantique.
Ils organisent les collaborations et marient les gênes rock du réalisateur anglais Tom Peters (Klaxons, Cradle of Filth) avec l’élégance de l’école française du mix grâce à Maxime Le Guil (Concrete Knives, Camille, Joey Starr). Dans la recherche de cette alchimie, le groupe a été accompagné par Mickaël Declerck, leur ingénieur son live et studio, véritable cinquième membre du groupe.
Enfin, le groupe pousse la cohérence jusqu’au choix symbolique et intime du portrait en couverture. La photographie prise par Richard Dumas de leur ami Thierry s’impose comme une métaphore de la maturité et de la puissance de ce premier album.
“Swell” : Houle
Au fur et à mesure de l’écoute, les morceaux explorent des mers différentes et inconnues. “Pure”, hymne rock et lumineux à un amour perdu. L’aérien “Hypnotise me”, ballade électro à la sensualité onirique. “The Waiting”, prière incantatoire, aux riffs de guitare dévastateurs. Quant à l’indolent et ensoleillé “Cross The Line”, il cache derrière la légèreté apparente de son imparable ligne mélodique une provocante ironie.
On se laisse volontiers porter par la houle harmonieuse et violente de ce premier album dense et maîtrisé.