Biographie officielle :
La musique de Versari est belle, tendue, dure parfois, elle ne ment pas, elle donne la main et on la saisit, parce que, dès les premiers accords, on devine qu'ici on navigue au centre d'une tempête qui ressemble furieusement à nos existences.
On pourrait parler d'une new/cold wave sans manière, proche de l'os, d'un post-punk/hardcore shrapnel, d'une pop barbelée, d'un rock mélancolique.
Son style, Versari l'a travaillé au corps depuis des années, sans raccourci idiot ni facilité crasse. Et cet album, son deuxième, est véritablement l'effort de trois individus, tous passionnés. Un travail tricéphal acharné, nourri de cinq années de répétitions bunker, de concerts, d'échanges, du plaisir de jouer ensemble dans un but commun. Les mélodies et le chant prennent toute leur place au sein de ces morceaux, sans pour autant monopoliser tout l'espace musical.
Si Versari aime traverser la Manche et l'Atlantique à l'heure de la composition, il a voulu exprimer ses failles, ses souvenirs, ses sentiments dans sa propre langue. Aux clones appliqués, Versari préfère la liberté, les croisements. L'identité.
Leur univers est dense, charnel, électrique : Une guitare brave la mort, par saccades, un crescendo explose, la stridence enveloppe ces accords qui vibrent au bord du gouffre.
Versari vient d'Angers, de Rennes et de Paris. Sa musique, elle, se moque bien des frontières. Elle dit, fait, aime, détruit, recommence. Sans rien attendre ni espérer. Elle est.