Sons of Texas – Baptized in the Rio Grande

Avec un patronyme comme Sons Of Texas, difficile de ne pas avoir la puce à l’oreille quant à quelques caracté du combo qui va nous intéresser durant ces quelques lignes. En effet, ce jeune quintet fraîchement formé à McAllen nous dévoile son premier opus (bien qu’étant sorti depuis le mois de mars 2015 aux Etats-Unis, sa sortie européenne est toute récente), Baptized In The Rio Grande, qui porte fièrement l’étendard du metal sudiste.

A l’écoute de cette galette, il va être difficile de ne pas penser à Pantera. Les riffs gras de la paire de guitaristes Jon Olivares et Jes De Hoyos, la voix rocailleuse de Mark Morales, et les rythmiques groovy des frères Mike et Nick Villareal, respectivement à la batterie et à la basse, rappellent les Texans. Dès « Never Bury The Hatchet », le titre ouvrant l’album, nous nous retrouvons plongés dans le vif du sujet, et l’on se rend vite compte que le quintet ne s’est pas contenté de pomper le groupe de Dallas, mais y insuffle des influences plus mélodiques, telles que Sevendust.

Mais ce n’est pas tout, on ressent également des touches de Five Finger Death Punch sur des titres comme « Pull It And Fire » ou encore « Drag The Blade », mais c’est Papa Roach qui s’avère être l’ influence la plus palpable. Que ce soit à travers des riffs à la couleur plus rock, comme l’introduction de « Nothing King », ou sur le single « Blameshift » au refrain radiophonique à souhait, les gars savent varier leurs influences et se montrer capables de pondre des hits.

Baptized In The Rio Grande sait se montrer assez varié également, car bien qu’étant majoritairement composé de mid-tempos ravageurs, l’album voit parfois le groupe durcir son propos et proposer des morceaux bien rentre-dedans comme « Morals Of The Helpless Kind ». Mais là où le groupe surprend, c’est lorsque le tempo ralentit. Les deux ballades ci-présentes que sont « Breathing Through My Wounds » et « September » s’avèrent toutes deux très réussies. Tout de même assez puissantes, elles ne donnent pas dans le larmoyant, et s’intègrent à merveille à l’ensemble.

La production de l’album fut confiée à Josh Wilbur (Gojira, Lamb Of God, Hatebreed …), et le moins que l’on puisse dire, c’est que le travail est bien exécuté. On peut reprocher une basse en retrait, mais c’est certainement pour donner plus d’impact aux guitares, dont les riffs et nombreux solos très bien réalisés sonnent à merveille.

Sons Of Texas se présente donc comme une belle alternative aux ténors du rock/metal US mainstream actuel. Si Five Finger Death Punch et son manque de prise de risque vous lasse, et que vous trouvez Papa Roach trop calibré, laissez une chance à ce Baptized In The Rio Grande, qui a de beaux arguments à faire valoir.

NOTE DE L'AUTEUR : 7 / 10



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