Hell of a Ride – Bête Noire

Après avoir publier un premier EP intitulé Fast As Lightning qui leur permis d’obtenir une belle reconnaissance autant dans le milieu des médias qu’auprès d’un public Français toujours près à soutenir ses talents, les Parisiens de Hell Of A Ride sont de retour avec Bête Noire, leur premier album paru chez Send The Wood Music, et nos frenchies se sont donnés les moyens de leurs ambitions.

Car dès la première écoute, ce qui frappe, c’est les progrès effectués, et ce à tous les niveaux. Premièrement, la production, qui pouvait parfois paraître un peu juste sur la précédente réalisation du quintet sonne ici de manière très professionnelle, et rivalise même avec les standards du genre. Charles « Kallaghan » Massabo, déjà auteur de la production de Vise Versa par exemple, a fait du très bon boulot.

Au niveau de l’interprétation également, on remarquera toute l’expérience acquise. Djej n’a jamais aussi bien chanté et maitrise ses lignes à merveille, même lorsque celles-ci tirent vers les aigus surprenants comme sur l’excellent refrain du hit et premier extrait dévoilé qu’est « Aphrodisiac Cadillac ». Les riffs et solos font mouche à chaque fois, et l’on sent que les gars ont élargis leur spectre d’influences (nous y reviendrons), et les rythmiques feront taper du pied et secoueront plus d’une nuque.

La composition est, elle aussi, tirée vers le haut. Outre l’influence principale qu’est Alter Bridge pour ce son hard-rock presque grunge de temps en temps, certains riffs donnent eux, presque dans le nu-metal, comme celui de « Red Light In Mississippi » ou de « Crash And Burn» sonnant comme du Soil ou Drowning Pool par exemple. Et là où ça pourrait sonner daté, le contraire se produit grâce à l’ajout de samples électroniques très bien sentis, ne prenant jamais le pas sur les guitares, amenant ce qu’il faut peps aux morceaux.

On remarquera également que l’opus est très varié. On passe de titres up-tempos diablement efficaces tels « Aphrodisiac Cadillac » ou le magnifique opener avec son riff introductif écrasant « High On Octane » à de mid-tempos ravageurs, notamment l’excellent « At The Drive-in » sur lequel figure une apparition de Sin Quirin, guitariste de Ministry, à de ballades réussies. Comment ne pas à la magnifique ambiance de « Everything’s Missing » qui n’hésite pas à sortir ses muscles ou à la prenante « Rain Of Fuel » fleurant bon les routes désertiques des Etats-Unis ?

Avec Bête Noire, le quintet parisien va définitivement plus loin que ce l’on pouvait attendre de lui. Le cap de l’album de l’album est donc réussi haut la main, et prouve une fois de plus que la France n’a pas à rougir face aux productions internationales. Hell Of A Ride est une des valeurs montantes de la scène hexagonale, il ne tient qu’à lui de confirmer qu’il est une valeur sûre avec la suite, que l’on attend déjà avec impatience.

NOTE DE L'AUTEUR : 8 / 10



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