Il y a plus d'un mois, le monde découvrait le nouvel album du combo de metalcore Américain, Of Mice & Men. Un album en demi teinte aussi décevant que plaisant et on va vous expliquer pourquoi.
Entre cette sortie d'album et la sortie de cette chronique, il s'en est passé des choses. La plus importante étant l'état de santé d'Austin Carlile, atteint du syndrome de Marfan, qui a contraint le groupe à annuler une grande partie de ses dates dont celle de Paris le 11 octobre. Même si ce n'est pas le sujet de cet article, il est quand même important de l'évoquer.
Passons donc à l'album, qui possède certaines grandes qualités, comme de gros défauts. Premièrement, comme prévu Cold World a reçu un accueil assez glacial par les fans de longue date. Pas surprenant vu les attentes qu'il y avait autour de ce dernier. Un style différent, qui peut en perturber plus d'un. Cependant, Cold World reste un album très varié même si quelques morceaux sont soit sans intérêt, soit pas à la hauteur du tout.
« Game Of War » ouvre le bal et c'est la première grosse déception. Quatre minutes d'ennui total, sur un rythme lent, sans instru intéressante, un chant banal et pas très recherché. Heureusement pour eux les Américains relèvent le niveau avec « The Lie » et « Real ». Deux morceaux aux instrus assez violentes tout en restant plus ou moins lentes, qui sont rejointes par « Contagious ». De grosses influences de Korn s'entendent dans ces trois titres et il est intéressant de le préciser, car OM&M fait ici un mélange subtile entre metalcore et néo metal avec des bonnes parties de chant plus ou moins en rap mais surtout un grain de voix très similaire à celui de Jonathan Davis, le frontman de Korn.
Un petit interlude nommé « - » fait parfaitement la transition entre les différents genres abordés par le groupe dans cet album. « Pain » pourrait en effet être tirée de la discographie de Slipknot. Un instrumental très lourd et violent avec un chant screamé plein d'agressivité et une basse aux slides destructeurs. Les titres suivant (« The Hunger » et « Relentless ») sont deux bons morceaux même s'ils arborent un style metalcore américain un peu plus prononcé. Disons qu'ils sont bons, mais que dans la continuité de « Pain », on aurait aimé un peu plus de puissance.
En bref, Cold World est un album assez refroidissant pour les amateurs de OM&M, car six bons morceaux sur les onze titres réels du disque, c'est vraiment peu et pas franchement glorieux. Heureusement, « Pain » peut faire office de monstre au milieu en s'installant comme un vrai tube. A notre goût, prendre deux ans pour sortir six morceaux potables alors que le groupe a le potentiel de faire bien mieux, c'est assez décevant. En revanche les bons titres sont totalement taillés pour la scène. En espérant qu'Austin Carlile se rétablisse vite et bien, afin que le public français puisse à nouveau jouir de leurs prestations live.