Firewind – Immortals


Les projets solos s'amoncellent, la tournée de Black Sabbath touchant à sa fin risque d'embarquer l'ami Gus G. dans une énième tournée d'un Ozzy qui tente de rester jeune contre vents et marées, et pourtant Firewind revient et prend le temps de pondre non seulement un pur effort de power metal épique, mais aussi un concept-album poussé jusqu'au bout. Un retour inespéré et qui, on l'espère, durera un bon moment.

Lors de notre entrevue avec Gus G, nous étions non seulement ravis de savoir Firewind de nouveau actif (le dernier effort, Few against many, date de 2012), mais aussi surpris de voir que pour son retour, la formation grecque n'offrait pas un cadeau des moindres intérêts : Immortals, leur premier album-concept, visant à raconter une part de l'histoire du pays, à savoir les légendaires batailles de Thermopyles et Salamis. Autant dire que le style centré sur les riffs épiques et dévastateurs du groupe se prête à l'exercice.

Ce même exercice est d'ailleurs ici relevé avec brio. Haineux du kitsch et du too much, passez votre chemin, ici tout sera surfait mais diablement efficace. Les riffs sont acérés, accrocheurs comme seuls les grands pontes du power savent le faire. Le chant, accueillant d'ailleurs au poste le retour de Henning Basse (ce dernier avait fait un court passage au sein du groupe en 2007), n'ira pas chercher plus loin que ce qui est dû, nous offrant des refrains épiques et sournoisement construits. En gros, tout le monde fait le taf, et le fait sacrément bien.

Évidemment, un album de Firewind sans démonstrations outrancières de Gus G. à la six cordes ne serait pas logique, et les solos exagérés et souvent putassiers ne font pas exception, c'est d'ailleurs ce que l'on attend précisément d'eux. Chaque surenchère musicale se mêle à la volonté d'offrir un récit d'aventure intense, et on est vite emporté dans le torrent guerrier présenté ici. L'album joue de ses crescendos et de ses moments d'accalmies aggrémentant la narration autour de laquelle elle s'appuie.


Source photo : heavyparadise.blogspot.com

De la voix off entre les morceaux, et l'idée derrière l'album est travaillée jusque dans ses derniers retranchements. Les deux actes sont chapitrés, ponctués par des moments forts, rien n'est laissé au hasard. La conceptualisation n'étant pas un exercice facile, Immortals peut se hisser vers ses aînés qui ont déjà accompli le challenge sans peine. On peut donc s'y jeter les yeux fermés, c'est non seulement du bon Firewind, mais du grand power metal tout court, avec tout ce qui fait son identité et son charme. Et ça raconte quelque chose de bout en bout : que demander de plus ? 

Sortie le 20 janvier chez Century Media Records

NOTE DE L'AUTEUR : 8 / 10



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