Beaucoup d'entre nous connaissent le groupe de sleaze metal pour leur passage au télé-crochet La France a un Incroyable Talent, qui les avait tout de même hissé jusqu'en finale, et oui. C'était il y a sept ans déjà, et BlackRain n'a pas chômé depuis en sortant les albums It Begins (2013) et Released (2016). Ainsi, le groupe nous propose de nouveau un nouvel opus du nom de Dying Breed, qui prouve encore une fois que les glameux n'ont pas dit leur dernier mot.
L'album débute sur le premier single éponyme, qui nous met de suite en haleine avec le style BlackRain, le morceau étant composé de riffs très efficaces et porté par le chant caractéristique de Swan Hellion. On prend un plaisir coupable à écouter ce refrain, avec ces "na na na" en choeurs qui fonctionnent très bien et restent en tête, constituant ainsi un morceau de classic rock réussi.
On retrouve de nombreux titres construits de la même manière, comme le mid-tempo "We Are the Mayhem" avec ce refrain à la Bon Jovi, ou encore "Nobody Can Change" avec la basse ronronnante de Mathieu de la Roche en introduction. Ainsi, tous les codes du hard rock sont présents et appliqués comme il se doit afin de rendre chaque morceau de l'album efficace et entraînant.
Qui dit hard rock dit très souvent ballade, et cette fois-ci, BlackRain s'est permis d'en proposer deux : "All Angels Have Gone" et "A Call From the Inside", ce dernier achevant ce nouvel opus par des sonorités très mélancoliques, rythmées par des soli de Max Tew à la guitare. Avouons-le, nous ne sommes plus vraiment au temps des ballades de nos jours, à moins que celles-ci soient vraiment originales et novatrices, ce qui n'est pas spécialement le cas pour ces deux compositions malheureusement.
Cependant, Dying Breed contient tout de même de vrais pépites comme "Rock Radio" avec cette introduction posée qui amène vers un morceau beaucoup plus rapide, ainsi qu'un refrain stadium et une chorale qui fait vraiment la différence dans l'énergie globale de la chanson. C'est aussi le cas pour "Hellfire" qui débute par un riff très catchy et composé de façon original pour ce type de morceau, et comportant un solo qui s'envole et fonctionne à la perfection.
Enfin, on note que BlackRain a décidé d'enregistrer de nouveau l'un de ses titres les plus emblématiques, "Blast Me Up", figurant initialement dans l'album It Begins. Toutefois, ce "re-recorded" ne semble pas spécialement judicieux, la version originale étant déjà très bien produite (par Jack Douglas) et cette nouvelle interprétation n'apportant pas grand chose de plus.
Dying Breed reste tout de même un bon album du genre, celui-ci se démarquant par une composition plus complète et très efficace, que ce soit pour la rythmique ou par les mélodies constituant chacun des morceaux. Ceci pourra être constaté lors de la prochaine tournée de BlackRain avec le groupe allemand Kissin' Dynamite, annonçant de grosses soirées sleaze à venir, au plus grand plaisir des fans !
Sortie prévue de Dying Breed le 13 septembre 2019.