Necrowretch sort son quatrième album chez Season of Mist. D’emblée on comprend ce que Vlad nous a raconté lors de l’interview : ses influences, ses voyages, sa passion de la Turquie se ressentent dès les accords acoustiques et orientaux des premières mesures de « Pure Hellfire ».
Après ça démarre avec un déluge, non, une déflagration black metal qui va en laisser plus d’un sur le carreau. Nous sommes subjugués par le rythme fou de la batterie et l’agressivité des guitares qui, avec les voix ne laisseront pas insensibles les amateurs de Dissection/Watain et Deströyer 666.
Ce n’est pas avec « Luciferian Sovranty » que la bande à Vlad va ralentir la cadence. Les furieux et sataniques refrains « Ô Satan » vous soulèveront en rythme comme une horde d’adeptes au Malin. Le chant déclamé et possédé de Vlad rajoute une couche à l’avalanche sonore du titre rageux à souhait.
Une intro que n’aurait pas renié un Dissection, les accords lumineux de "To Ones From Hell" nous éblouissent par leur côté entêtant. Toujours aussi oppressant par la rythmique et les hurlements bestiaux le titre éponyme nous galvanise jusqu’à l’arrivée d’un break qui vient rajouter une couche de haine. Tout comme « Darkness Supreme » qui est taillé pour décapsuler les circle-pits : ça blast à mort, les cris nous entourent, les solos nous oppressent. Le refrain est un viol auditif qui s’éternise jusqu’au dernier salut…
Comme Vlad nous le raconte lors de son interview : au début en studio il y avait une partie chantée sur « Absolute Evil » qu’ils ont préféré enlever par la suite trouvant que le titre fonctionnait mieux ainsi. C’est vrai que cela donne plus d’épaisseur. Cela permet aussi de réaliser une transition vers la face B qui s’ouvre sur un « Codex Obscuritas » placé sous les feux de la cérémonie. Les échos sur la voix, marque de fabrique du groupe, déclenchent une attaque mid-tempo qui s’emballe par la suite. La production est chromée nous permettant de nous délecter de chaque instrument. Le break spartiate en latin nous fait penser à un Rotting Christ.
Necrowretch a désormais son nom avec un titre qui condense toute la haine que le groupe peut développer au cours d’un morceau : batterie endiablée, déchirements vocaux, changements de rythmes dévastateurs, riffs pointus et démoniaques avec toujours ce sentiment d’étouffement par le poids et la puissance des notes qui nous tombent dessus.
Necrowretch va à l’essentiel, ne se soucie pas du superflu pour nous faire voyager dans son univers diabolique teinté de légères couleurs orientales.
Tracklist
1. Pure Hellfire 06:54
2. Luciferian Sovranty 04:01
3. The Ones from Hell 04:12
4. Absolute Evil 02:38
5. Codex Obscuritas 05:48
6. Darkness Supreme 05:26
7. Through the Black Abyss 03:24
8. Necrowretch 04:37
Sortie le 14 février chez Seasons Of Mist