Quatre ans après la sortie de son dernier album, Vredehammer revient avec un nouvel opus nommé Viperous. On y retrouve son style de musique partagé entre le black et le death metal mais une nouveauté y figure à petite dose, la musique électro ! Réussite ou flop, Vredehammer lance le pari.
Certains ont pu découvrir le groupe que ce soit par son passage en France fin 2015 en ouverture de Keep of Kalessin et Vreid ou tout simplement par le fait que Per Valla a joué en live un certain temps aux côtés d'Abbath. Per Valla (chant et guitare) avait par la suite annoncé qu'il quittait Abbath pour se consacrer uniquement à ses projets personnels en l'occurrence à celui de Vredehammer. On retrouve donc Viperous, un album tout frais du trio norvégien en ce début d'année 2020.
Dès les premières notes de Viperous avec "Winds of Dysphoria", on se demande si on est réellement en train d'écouter Vredehammer. On croirait presque écouter de la synthwave ou du Perturbator. Qu'on se n'y m'éprenne pas car le rythme est rapidement rattrapé par la double pédale du black / death du groupe. On replonge donc rapidement dans le monde musical de Vredehammer et on est prêt à en prendre plein les oreilles. "Suffocate All Light" ou encore "Skinwalker" sont similaires au premier titre puisque ces chansons présentent de nouveaux éléments électro mais qui se combinent encore mieux. Un black metal sombre et électro plutôt bon en ressort contrairement à ce que l'artiste GosT avait pu produire en live (ndlr : en ouverture des concerts de Mayhem en 2019).
Le trio norvégien a aussi pour habitude de sortir des albums plutôt courts (ici composé de neuf chansons) mais bien consistants. Pour preuve, le morceau éponyme, "Viperous", s'entrecoupe en son milieu d'un riff et d'un tempo ultra rythmé et efficace, suivi d'un solo de guitare et en fait un très bon enchaînement pour la chanson. Per Valla quant à lui est toujours en pleine forme au chant comme à la guitare et Kai Speidel à la batterie ne se laisse pas une seule seconde de répit. Presque au milieu de l'album, "In Shadow" évoque certains de leur anciens titres tirés de Violator, un léger petit clin d’œil qui fait certainement plaisir.
"Wounds" est également excellente avec son explosion sur un joli solo de guitare de Per Valla, entraînant et bien sombre à la fois. Ce long solo casse d'ailleurs un peu le rythme qu'on a l'habitude d'entendre chez le trio et apporte du positif à leur production. Ce qu'on aime chez eux, c'est également ce côté quelque peu mélodique apporté à leur style qui fait autant plaisir que du bien à nos oreilles. Viperous se clôture avec "From a Spark to a Withering Flame" qui ne possède pas vraiment d'éléments électro si ce n'est un certain son que l'on entendra tout du long du titre et apporte un élément rythmique supplémentaire à la batterie.
Au final sur cet album une seule chanson semble véritablement ne pas comporter d'éléments électro et nous vous laissons découvrir laquelle. Vredehammer a sûrement cherché à se réinventer à travers Viperous avec ce côté électro synthwave léger tout en gardant sa propre patte musicale. Ainsi, le pari est réussi pour le groupe qui parvient (et bien) largement à mélanger les deux styles en gardant malgré tout une large place au black death qui domine. On imagine toutefois que cet album risque néanmoins de moins plaire aux vétérans du style.
Sortie le 6 mars chez Indie Recordings.
Tracklist :
Winds of Dysphoria
Agressor
Suffocate All Light
Viperous
Skinwalker
In Shadow
Wounds
Any Place but Home
From à Spark to a Withering Flame