Sortie prévue : 31 octobre 2011
Label : Century Media Records
Prix du fioul : 883 Euros pour 1.000 litres...
Prix du gaz : 1.000 Euros par an...
Pour vous chauffer cet hiver, allez plutôt acheter Krisiun – The Great Execution à un prix indicatif de 17 Euros, parce qu'il vous maintiendra tout l'hiver ! Ecartez tous vos meubles parce que vous risquez de headbanger dans votre piaule jusqu'à en perdre la tête et n'oubliez pas d'enlever le tapis : vous allez faire dans votre froc !
Le nouveau Krisiun, The Great Execution vous l'attendiez. Et croyez moi, il ne pouvait pas mieux porter son nom ! Non mais franchement ils carburent à quoi les Brésiliens ?!
Connaissant la qualité de la musique de Krisiun, je m'attendais déjà à quelque chose d'assez génial avec ces trois frères de sang chaud :
- "le bon" vocaliste et bassiste Alex Kolesne Carmargo,
- "la bête" (ou "la bestia ?") à savoir Max Kolesne Carmargo à la batterie qui vous délivre une puissance monumentale avec le sourire,
- et "le truand", Moyses Kolesne Carmargo, guitariste à ses heures de meurtre.
Tu parles d'une famille !
Mais là, sans exagérer, toutes mes espérances ont été dépassées, puisque dès la première écoute de cet album j'ai failli perdre la tête à force de headbanger seule dans ma chambre comme une idiote. Bref.
Après avoir essuyé ma sueur, j'ai cliqué avec crainte sur Replay pour tenter d'écrire quelque chose sur cet album de mes doigts encore tremblants. (Et je le redis, c'est la stricte vérité)
Je vous ai habitués à garder un certain style littéraire, une étiquette... Mais là on va oublier la propreté, c'est mes boyaux qui vous parlent. O.K. ?
C'est parti ! 62 minutes de pure tuerie, l'un des albums les plus généreux, les plus variés et les plus puissants de Def Metal de tous les temps.
Généreux, puisque cet album va vous en donner. La couverture d'abord, est d'un rouge sang sublime et extrêmement travaillée. Ensuite, les musiciens vous délivrent 10 titres hyper soignés, blastés juste ce qu'il faut, mais c'est globalement le mid-temp qui prime mes frères. Et c'est cela qui lui donne cette substance à l'odeur de sang.
Album des plus variés parce qu'il intègre une guitare sèche Andalouse qui vous fait d'abord entrer dans cet opus surprenant. Guitare que vous retrouverez tout au long de l'album, comme un fil rouge (chui assez fière de celle-là héhé) notamment sur "The Sword of Orion" où elle se mélange à des riffs bien saccadés pour les hisser jusqu'au sublime. Tout simplement magnifique.
Ici, pas de place pour la frime. Une production et un son complètement revus, plus purs et plus clairs que sur les albums précédents, mais qui mettent d'autant plus en valeur la puissance et la beauté des compositions. En fait, Krisiun voulait un son moins compressé, plus libéré. Tout simplement.
En toute simplicité, à l'écoute du premier titre "The Will to Potency", vous vous mettrez debout et vous allez gigoter comme à quinze ans. Je crois n'avoir jamais entendu une rythmique aussi entraînante, un morceau lourd mais bourré d'énergie où vous chantez déjà en choeur et surtout en yaourt avec Alex.
Je ne mentionne même pas la palette de solos de guitare aussi acérés ("The Will to Potency"), élaborés, comme sur "Violentia Gladiatore", ou encore d'inspiration Power Metal comme sur "The Extremist". Eh oui !
Le plus catchy ? "The Extremist" avec sa déferlante de blasts et surtout son riff groovy à souhaits !
"Blood of Lions" est son petit frère dans le même genre...
Waow ! On en redemande hein ? Ouais sur "Rise and Confront" et ses breaks où seule la basse se permet de s'immiscer, on a le sentiment que la puissance et la lourdeur sont encore montés d'un cran. A un tel stade, on danse tout seul et sans complexe. Même la voix d'Alex est encore plus malsaine. Si vous mettez le son assez fort, vous verrez que le service à thé en porcelaine de grand mère danse avec vous. Le dernier solo vous mettra à genoux.
Mais vous avez encore rien vu ! La surprise de poids est la collaboration de Joao Gordo sur le titre "Extincao de Maassa". C'est normal de ne pas le connaître, ce Monsieur vient du groupe de Hardcore Punk Brésilien qui s'appelle Ratos de Porao. Pour la petite histoire, les membres de Krisiun sont très fans de ce groupe et ont voulu tenter un pari innomable : intégrer la voix d'un punk-coreux dans l'un des morceaux les plus Old-school de Death Metal sur cet album. Ce qui prouve qu'ils ont beaucoup d'humour. Je vous laisse découvrir tous seuls, comme des grands, ce qu'une telle collaboration peut donner ! En tout cas le titre là aussi porte bien son nom et prouve une fois de plus que le groupe ne s'est pas efforcé de faire un album diversifié juste pour vendre. Vous sentez, au contraire, que ce mélange est authentique. Dans ce titre hurlé par les deux protagonistes en portugais ... vous ne pouvez pas ne pas être émus.
"Shadows of Betrayal" c'est comme votre première fessée. Et c'est dans ce dernier titre très intéressant où les percussions sont le corps et l'âme, un bonheur pour tous les amoureux des percussions, que je vais rectifier une erreur monumentale. Celle de ne pas encore avoir parlé de la batterie !
La batterie, selon moi, c'est le squelette. Elle doit pulser, vibrer, dynamiser ou au contraire obscurcir un morceau. Il n'est pas rare pour moi d'écouter un album en entier en me concentrant que sur la batterie. Sans être musicienne moi-même, j'ai tout de même le malheur d'avoir l'oreille fine et le sens du rythme et je voue le plus grand respect au travail monumental qui a été réalisé par Max sur The Great Execution. Une moulinette.
Cet album, c'est comme un festin où l'on se gave de différentes choses...plus ou moins lourdes. Et c'est un terrain de jeu génial pour tous les amateurs de batterie. D'abord, parce que sur certains morceaux, elle est vraiment réhaussée, comme sur "Shadows of Betrayal" justement. Elle claque comme des sabots, déroule le titre avec précision, puis s'arrête à votre plus grand désespoir. Elle vous tient en haleine puis repart de plus belle.
Une variété de rythmiques qui m'a subjuguée dès la première écoute, mais des rythmes toujours adaptés aux morceaux, leur donnant toute la puissance. L'originalité des blasts et les rythmes typiquement brésiliens ne sont pas non plus passés inaperçus près de mes oreilles aiguisées... Quel régal !
Et voilà... à peine j'arrive à la fin de ce report, et cet album me semble trop court, vraiment ! Cet album satisfera tous les boulimiques comme moi, et il est impensable de passer à côté.
En 1986, Slayer sortait un certain Reign in Blood. En termes de qualité, The Great Execution n'a rien à envier aux plus grands. Il restera dans les esprits pendant de nombreuses années, ce n'est certainement pas l'album que l'on oubliera dans deux ans... si seulement vous vouliez vous donner la peine de l'acheter. The Great Execution va tourner en boucle chez vous, croyez moi.
Pensez à balancer ce hideux service à thé de grand-mère contre les murs et en rythme, « and play it fucking loud !!!!* »
Katarz
* Monte le son !!!!
Allez... je vous révèle le premier morceau de la playlist pour vous faire saliver en attendant les concerts en 2012...
KRISIUN - The Great Execution (61:57)
1. The Will to Potency (6:23)
2. Blood of Lions (5:06)
3. The Great Execution (5:18)
4. Descending Abomination (5:45)
5. The Extremist (5:57)
6. The Sword of Orion (7:59)
7. Violentia Gladiatore (5:37)
8. Rise and Confront (5:13)
9. Extinção em Massa (6:01)
10. Shadows of Betrayal (8:38)
Le Digipack en édition limitée incluera une reprise du titre “Black Force Domain”.