Disponible le 30 mars 2012
A fright at the opera...
On a coutume de dire, à raison, que les Français sont des râleurs. Et dans le domaine des Arts et de la Culture ces derniers sont bien souvent les premiers à trouver que l'herbe est plus verte chez le voisin... Et vas-y que les séries américaines sont mieux que les françaises, que les Néerlandais ou les Belges sont moins coincés du cul et moins "politiquement" corrects que nous, et que nos Houellebecq, Jardin, Musso et consorts sont de bien piètres auteurs par rapport à ceux d'antan et à ceux de l'étranger, bref, pas toujours très faux tout ça mais... STOP !! Une bonne fois pour toutes.
Car cette francophobie culturelle sur notre propre sol finissait par se propager au regard porté sur notre 'metal' chéri, qui sur nos terres ne cessait pourtant de gagner en qualité et en respectabilité pour se hisser au même rang que les productions internationales (voire leur faire la nique plus souvent qu'à leur tour!).
C'est bien simple, au beau milieu ce grand 'portnawak' de scepticisme ambiant, qui aurait pu imaginer il y a encore quelques années de cela qu'un musicien issu de la scène métal 'underground' française montante aurait un jour l'audace de proposer un projet ambitieux regroupant le gratin de cette scène nationale d’aujourd’hui - et pas seulement, nous y reviendrons - à la manière d'un Arjen A. Lucassen (chez nos voisins Bataves, puisqu'on en parlait) avec son Ayreon désormais mondialement encensé, et surtout l'amener à un tel niveau ?!... Pourtant, voici que débarque aujourd'hui - ou plutôt que nous embarque ! - ce Melted Space et donc le premier vrai 'metal opera' « made in France » : From the Past, qui sortira demain chez Totentanz Prod. (distribution Season of Mist).
Car oui, sur la forme il s'agit indéniablement d'un opéra, mais mélangeant également avec brio le romantisme de l'univers metal « gothique » (au sens large) à des soubresauts de fureur davantage imprégnés de la scène metal extrême contemporaine. Autrement dit, si vous êtes réfractaires à ces trois registres il y a peu de chances que vous trouviez pleinement votre bonheur (m'enfin, si vous êtes ici il y a peu de chances aussi que ce soit à 100% le cas !) … Dans le cas contraire, vous allez vous régaler avec ce copieux plat de résistance que nous a concocté Pierre Le Pape, compositeur exclusif (mais bien entouré...) de cette petite merveille.
Ce dernier, pianiste de formation classique qui après le Conservatoire a suivi de fructueux cours de composition de musiques de films, a notamment rejoint il y a deux ans le groupe de goth/doom expérimental Wormfood (que nos auditeurs ont déjà eu l'occasion d'entendre sur nos ondes), mais ceux qui suivent un peu la scène 'underground' connaissent peut-être mieux son travail de claviériste au sein du groupe de black/thrash épique Troyen Embryonic Cells (groupe qui a enchaîné les concerts ces dernières années) dans lequel, plus encore que de l'accompagnement le musicien se voit offrir depuis longtemps le champ libre (cf notamment les superbes instrumentales "Echoes of the Forgotten City", "The Torment of the Last Lord" et le ghost-track de l'album Black Seas) pour explorer au mieux ses inspirations «médiévales/fantastique » - avec une approche pas si éloignée que ça des sonorités de claviers de Summoning, d’Emperor notamment sur le Anthems to the Welkin at Dusk, ou des pièces 'ambiant' de Burzum période Hlidskjalf (notamment les nappes douces et instruments à vents type hautbois ou plus orientaux et 'vibrants' comme ici le duduk...), voire « world/tribales » à la Dead Can Dance et à grands renforts de percussions, pour finir sur les atours plus 'gothiques' et atmosphériques des vieux Cradle et Dimmu, respectivement.
Si l'on retrouve donc un peu de ce registre-là aujourd'hui sur ce From the Past, notamment sur les plages instrumentales (le prologue "Lost Village" ou la méditative "Solar Eclipse"), Le Pape a vraiment pu se lâcher plus encore et mettre à contribution sur ces dernières ses acquis en matière de musique "cinématographique" : la grandiloquence héroïque chère à Hans Zimmer et Basil Poledouris est ici de rigueur, avec moult envolées d'attaques de cordes ou chants de cors à l'appui. Toutefois, comme le musicien n'a pas pu faire appel non plus à un véritable orchestre (un jour peut-être...), l'atmosphère épique créée et certaines sonorités se parent aussi d'un univers de saga de jeu vidéo "heroïc-fantasy" des plus réussis (avis à ceux qui se planquent pour écouter en douce les musiques de Final Fantasy ou de Diablo II...).
Mais surtout le bougre est revenu davantage encore à ses premières amours : la musique classique. Notre mélomane s'illustre d'ailleurs magistralement derrière le piano ("All Together" et son préambule qui ressemble à l'ouverture d'un concerto ou d'une symphonie), avec une sobre retenue qui ne fait jamais étalage inutile de virtuosité, à l'image de l'ensemble de cet album, préférant à la froide démonstration instrumentale la chaleur des atmosphères, des émotions, des mélodies, des contrastes et bien entendu... des parties chantées ! N'oublions pas en effet l'habillage global de cette œuvre qu'est l'opéra. Divisée en trois Livres répartis sur deux CDs, à partir d'un argument somme toute bien trouvé, Pierre Le Pape nous relate donc (il en parle d'ailleurs ici bien mieux que nous...) les agissements, les interactions et les états d'âme de divinités (celles de l'Olympe pour les deux premiers Livre, et celles du Bien et du Mal selon la terminologie chrétienne, scandinave, aztèque et ... asiatique - ! - pour le troisième tome), s'étant retrouvé mélangées dans un espace fermé - le "Melted Space" - sans trop savoir pourquoi et presque réduites au statut d'humains, s'adonnant de ce fait à toutes les réflexions, relations et prises de pouvoir que l'on peut imaginer dans pareil contexte... (non, gardez-vous bien de faire allusion aux émissions de télé-réalité estampillées TF1 & co, SVP !!!!...)
Les parties de chant (et les quelques narrations) sont donc dans la grande tradition lyrique des dialogues (retranscrits dans le livret tout comme les changements d'interlocuteurs, vous allez donc vous amuser à retrouver 'qui est qui' au sein de ce prestigieux 'casting' que nous vous présentons en intégralité au bas de cette chro), davantage d'ailleurs que des chœurs à whatmille voix tels que l'on peut le retrouver dans Therion (sauf si c'est à celui du morceau "The Siren of the Woods" que l'on pense...). Il est à noter que plus on progresse dans ce From the Past, plus cette dimension 'opératique' prend de l'ampleur, jusqu'au Livre 3 où l'on gagne encore en solennité (les grandes orgues déjà présentes auparavant prennent toute leur dimension sur "Misereatur") et où le métal s'efface progressivement pour laisser place à un univers un peu à la Chaostar et Inner Shrine, où la voix d'opéra d'Anaé (Adrana), proprement hallucinante ("elle a chanté l'inchantable!", pour reprendre les propos de Pierre Le Pape), fait merveille et atteint des hauteurs inimaginables, répondant à ses 'angéliques' consœurs qui se perdent en prières tandis que les démons 'growlers' de la gent masculine se livrent à une magnifique incantation à la gloire de Lucifer.
(la pochette du 1er album instrumental et sorti plus confidentiellement en 2009, 'There's a Place'...)
Pour le reste (majoritairement sur les deux premiers Livres donc), si l’influence la plus probante de ce From the Past est à mettre au compte d’Ayreon, elle en serait plutôt le pendant "extrême". L’on navigue sans cesse en effet entre deux pôles bien plus sombres : à une extrémité donc, le metal ‘dark’ sous toutes ses formes, avec de fortes consonances 'doom', une touche "expérimentale" (et "gothique" dans les sonorités comme nous l’avons déjà souligné), et qui côtoie de loin (sans donc verser non plus dans le pompeux à la limite de la parodie, l'excès de grandiloquence et le "castafiorisme"...) les codes du metal symphonique à chant féminin, mais davantage celui des premiers Within Temptation et des vieux Epica (laissant ainsi s'épanouir comme des poissons dans l'eau les renforts de la grande Albion et du pays des tulipes, à savoir les frontwomen de Gone Til Winter et d'Eve’s Fall, respectivement, ou encore la chanteuse "pop" espagnole Crystina Maez… le compositeur ne s’est pas limité à la sphère metal non plus, ni à nos frontières!). Et aux antipodes de tout cela - via des transitions savamment aménagées -, le metal extrême ‘French touch’ d’aujourd’hui, avec la participation des éminents ‘screamers’ et ‘growlers’ de Phazm, Offending, The Oath, Destinity, Otargos, Embryonic Cells, Hysteresy, Fleshdoll, Angelizer, et Guillaume l'ancien brailleur de Gorod !
Relevons aussi, sur le troisième Livre, la prestation d'Arno Strobl (Carnival in Coal) dans un surprenant contre-emploi (enfin, inattendu pour quiconque ne connaîtrait pas ses autres projets et l'étendue de son champ d'expression, ce qui était mon cas...) sur le poignant final "Dante's Memory" (même si on reste quelque peu sur notre faim ... il ne reste plus alors qu'à se réécouter tout ça !), dans son incarnation viscérale du personnage de Dante dans La Divine Comédie, dont Pierre Le Pape reconnaît s'être profondément inspiré.
La section purement instrumentale mise sur pied est sacrément costaude aussi, jugez plutôt : les guitaristes Adrien Grousset (Hacride) et Matthias Bouyssou (Wildpath) qui vient taper le solo -le seul de l'album- sur "Listen to your King", les bassistes Brice Guillon (Kim's Over Silence) et Pierre Touzanne (A Quiet Day For Mellow Dreams, uniquement sur le morceau "War for the World"), pour finir par le cogneur Gaël Barthélémy (batteur au CV éloquent, notamment chez Svart Crown, Balrog, Diabolic, Antaeus et autres Glorior Belli...).
Toutefois, ce "côté obscur" est largement tempéré par un aspect davantage 'metal progressif' que revêtent les compos, notamment sur leurs couplets, et qui paradoxalement tendrait à rendre ce From the Past plus abordable voire plus accessible pour le grand public (toutes proportions gardées!...). Il faut dire que l'on parle là de contours prog' davantage "émotionnels" que stérilement démonstratifs, plus l'école Pain of Salvation, Wastefall ou même Queensryche que Dream Theater si vous voulez... Quant aux parties les plus 'extrêmes', elles sont équilibrées par des apports en 'death progressif' façon Kalisia ou Daath, ce qui n'empêche pas par moments le déluge de blasts et les décharges d'agressivité "brutal death" bien senties, encore une fois nuancés par une approche moderne, "barrée" et déstructurée rappelant des breaks à la Gorod, Misery Index, Necrophagist et autres Spawn of Possession (pont de "The Gods are Living").
En somme, ce disque ne pouvait pas mieux tomber aujourd'hui : à l'heure où par chez nous les œuvres osant se réclamer de la même lignée et d'un esthétisme similaire (nos "fameuses" comédies musicales et autres opéras rock !!!!...) se limitent à des mièvreries manichéennes et superficielles, n'explorant pour ainsi dire jamais le côté sombre et mystique de l'humanité pour ne rester que dans les bons sentiments et le terre-à-terre (sans oublier le côté mercantiliste qui va de pair, bien entendu!), ce Melted Space, dans son esprit jusqu'au-boutiste et en toute humilité pourtant, vient redonner toutes ses lettres de noblesse au genre ! Tandis que par ailleurs, la France, sous la houlette d’ « experts » en la matière – les Obispo, Dove Attia et autres Kamel Ouali – ne sait tirer de sujets pourtant sérieux et infiniment exploitables que de la guimauve aseptisée pour un grand public bêtifié et bien indulgent, notre jeune compositeur multiplie ici les humeurs et les panels de sentiments. D'un début nostalgique voire mélancolique, on passe progressivement à un fond belliqueux qui dérive au 'black' (on pense à l'atmosphère d'un Moonspell voire au Daemonarch de "Corpus Hermeticum" sur "I'll Release the Dead"...). Le romantisme reprend le dessus ("Spirit of Love", "All Together", "This Immortal Love"), tout comme l'esprit héroïque (les passages plus 'heavy' et les choeurs mélodiques de "Listen to your King" évoqueraient presque le Iced Earth épique et conceptuel) avant que l'on ne termine sur la dimension toute cérémonielle du Livre III.
De quoi sortir sa 'bourgeoise à bijoux' si jamais ce superbe concept-album venait à prendre vie sur scène... (le comble, hein! En tout cas, voilà qui pourrait faire hurler dans les 'chaumières' du XVIème!!!!) Car même si ce Melted Space dont nous vous causons aujourd'hui est chanté en anglais (avec également quelques passages en latin bien à propos), voilà enfin en France la concrétisation d'un projet complet et abouti, au service d'une œuvre dramatique vivante, complexe, riche, troublante, torturée, théâtrale dont pour ainsi dire on ne ressort pas indemne, pour peu que l'on se donne la peine de se laisser emporter.
C'est d'ailleurs la seule raison qui m'empêche d'attribuer à ce disque la note maximale… Je ne parle pas là des petites failles d'exécution ou de performance vocale quasi-inexistantes et qui de toute façon sont le propre de tout 'spectacle vivant' (même s'il ne s'agit pas ici d'un album 'live' à proprement parler - et si l'on devine bien qu’il y a dû y avoir de l’"edit" çà et là, c’est le propre de toutes les œuvres aussi pointilleuses… - , l'entière dimension de cette production prend des formes de 'story-telling' qui donne vraiment l'impression de suivre et de vivre cette histoire "en temps réel"). Le seul défaut apparent pour ainsi dire - qui n'en est pas vraiment un si l'on adhère au support de cette œuvre - serait donc sa relative difficulté d'accès, même si on n'ira pas pour autant jusqu'à parler d'hermétisme.
Qui en effet a le temps aujourd'hui (ou veut le prendre), en ces heures d'acquisition rapide et de consommation tout aussi rapidement expédiée, de découvrir dans les conditions adéquates l'intégralité de ces 80 minutes de musique, sans morceaux où les tempos s'emballent vraiment tout du long (pour conserver l'esprit de "narration", et ce même si les passages "extrêmes" bastonnent ce qu'il faut !), sans 'singles' évidents ni 'tubes' imparables (même si vous vous prendrez à chantonner ou siffloter des airs sans même vous en rendre compte, d'autant que les leitmotivs sont légion...) ? Hé bien, je dirais que les quelques mélomanes authentiquement à l'écoute (et veinards sans le savoir, pour le coup) qui auront la présence d'esprit d'y investir de leur personne, en décèleront la moelle substantielle et les joyaux qui s'y cachent… Toutefois, gageons que chaque auditeur (et là on peut étendre la définition à une audience plus «grand public» quand même, même si celle-ci déguerpira probablement au premier ‘growl’…), chaque individu donc pourra appréhender l'œuvre comme il l'entend pour dénicher sur ce From the Past les petites choses qui lui parleront peut-être davantage qu'à un autre, et il est donc tout à fait possible de n’extraire de ce colossal pavé musical que les parties les plus calmes ou au contraire les titres les plus portés sur l’extrême (même si toutes ces facettes s’entremêlent), bien que la lecture la plus fidèle et la plus authentique que vous pourrez en faire en toute honneur sera les paroles à la main et en toute intimité (c'est en outre un régal au casque), comme l'on regarde un film...
Je voudrais pour finir tirer mon chapeau à tous les intervenants de ce disque car leur implication saisissante (sans parler de leurs harmonisations parfaites) est clairement ce qui a apporté l'étincelle et la grâce que cette œuvre requérait. Si chacun s'est vraiment surpassé dans l'interprétation de son rôle (c'est à peine si l'on sourit juste aux 'growls' quasi-a capella de l'ex-chanteur de Gorod sur l'intro de "Damned Lovers" - davantage en raison du cadre sonore dépouillé justement qui les accompagne - mais ils prennent toute leur dimension une fois que le morceau s'emballe pour de bon...), je voudrais me prosterner réellement devant la performance de deux chanteuses sur le premier Livre : Liesbeth Cordia (du groupe batave Eve's Fall, ex-Annatar), la première intervention féminine de ce disque (dans le rôle d'Artémis) et Virginie Goncalves du groupe Kells (dans le rôle d'Héra). La première, touchante de pureté et de délicatesse nous renvoie aux grandes heures des vieux The Gathering de l'époque 'Anneke' et aux premiers Within; jamais n'aurait-on espéré entendre de nouveau aujourd'hui un chant aussi "aérien"... Quant à la talentueuse Virginie, même si elle est parfois poussée dans ses derniers retranchements et s'en retrouve de fait un peu à la limite ("All Together", "Gods of the Ancient Times"), elle se donne comme jamais et déborde d'émotion autant qu'elle nous en fait déborder, sans jamais tomber dans le 'pathos' ou le surjoué.
Au milieu de cette charmante assemblée de déesses, on retrouve avec grand plaisir au rayon des plus rares voix claires masculines l'inégalable Manuel Munoz de The Old Dead Tree et son interprétation poignante comme seuls peut-être Vinnie d'Anathema, Mick Moss d'Antimatter et quelques autres seulement en seraient capables. Honneurs soient rendus aussi à l'équipe de production (dont Axel Wursthorn, l'autre moitié de Carnival in Coal, depuis le Walnut Groove Studio...) à l'origine du rendu sonore de ce From the Past : si en termes de puissance il ne s'agit pas de la plus impressionnante sortie de cette année (la batterie, notamment...), on saluera néanmoins la grande fluidité qui en ressort (pas évident de synchroniser efficacement toutes ces parties denses !). On retiendra en outre le parfait jeu sur les contrastes entre légèreté et gravité sur le premier CD, et le sentiment tant de solennité que de communion sur le deuxième. Un mot également sur l'artwork (réalisé en partie par Nornagest d'Enthroned), dans sa totalité complètement approprié, bien plus convaincant "en vrai" dans son édition 'digipack' qu'en photos figées sur Internet. Définitivement un bel objet sous toutes les coutures, donc...
Décidément, la scène française est en position de force en ce début d’année, au vu des sorties récentes et authentiquement déconcertantes de qualité que sont les opus d'Idensity, Inhepsie et ce Melted Space donc, qui tiennent le haut du pavé à cette heure! Sans parler des jeunes talents de demain à l’instar des prometteurs Elvenstorm… Et quand on sait que l'on attend de pied ferme et sous peu les nouveaux Gojira, Nightmare et autres Embryonic Cells –qui vient de sortir, celui-ci…- (sans parler du premier véritable album de Synthetic Waterfall et du deuxième Idensity là encore - plus tard dans l'année si tout va bien), on peut se dire que tout ceci n'est qu'un début... et un sacré bon présage ! 2012, une bonne année pour la France ?? Pour la scène metal et assimilés tout du moins, le pari semble déjà gagné.
LeBoucherSlave
8,5/10
Dramatis personae (par ordre d'apparition)
CD1:
Manuel Munoz (The Old Dead Tree) : Apollon
Liesbeth Cordia (Eve's Fall, ex-Annatar) : Artémis
Guillaume Martinot (ex-Gorod) : Arès
Crystina Maez : Aphrodite
Talena Cuthbert (Gone Til Winter) : Athéna
Pierre Leone (The Oath) : Poséidon
Jesus "The Butcher" (Offending) : Héphaistos
Maxime Galatry (Om Mani) : Hermès
Pierrick Valence (Phazm/ex-Scarve) : Hadès
Stéphane Metayer (ex-Ethersens) : Zeus
Virginie Goncalves (Kells) : Héra
CD2
Emilie Plaquin (Po-Len) : Séléné
Vanessa Lauriola (Sylae) : une Etoile
Dagoth (Otargos) : un Dragon
Mick Rignanese (Destinity) : Lucifer
Lucie Blatrier (A Quiet Day for Mellow Dreams) : St Michel
Amélie Jeannès : St Raphaël
Anaé (Adrana) : St Gabriel
Maxime Beaulieu (Embryonic Cells) : Fenrir
Bastich (Fleshdoll) : Emma-O
Sire Cédric (Angelizer) : Belial
Cédric Julien (Hysteresy) : Tezcatlipoca
Arnaud Strobl (Carnival in Coal/Maladaptive) : Dante