Blackmore’s Night – Dancer and the Moon

Pour commencer, connaissoyez-vous    Ritchie Blackmore    ? Mais si ! Rappelez-vous,   Deep Purple  ,  Rainbow … Non, toujours pas ? Ah, je vois que v ous  allez tous consulter Saint  Wikipédia  en vous disant « A h oui, en effet ! ». Et bien ce même Ritchie qui, il y a bon nombres d’années, ef fleurait les planches des plus grandes scènes mondiales s’est assagit et depuis 1997, accompagné de son épouse Dame Candice Night (d’où le nom du groupe…), nous propose une musique plus folk allant aussi bien de la petite ballade médiévale, a la gigue rythmée, s’octr oyant par moment des petits morceaux électriques ou encore quelques reprises de ses précédentes formations. Nous nous éloignons donc du monde du Metal aux riffs lourds et pompeux, aux voix caverneuses et enrayées. Bienvenue dans ce petit monde dit néo-médiéval voir renaissance, où il fait bon écouter en lisant un livre auprès d’un feu de cheminée, en voulant se détendre dans la forêt, adossé à un arbre ou encore des petits airs à chanter à son bambin avant de l’endormir. Vous n’avez pas de bambin ? Chantez-le donc à votre animal de compagnie ou à votre écran d’ordi que sais-je ! Alors, Seigneurs et Dames, Damoiselles et autre troubadours, c’est à ma modeste personne que l’’on confiâtes la périlleuse mission vous présenter Dancer In the Moon qui paraîtra le 11ie jour de Juin pour nos collègues outre-Atlantique et qui n’arrivera chez nous que le 14e jour de ce même mois.

 Blackmore’s Night  fait partie de ces formations qui restent fidèles à elles-mêmes, se reposant légèrement sur leurs acquis. A comparer aux albums précédents, toujours cette mise-en-bouche sur un morceau assez pêchu, en l'occurrence “I Think It's Going To Rain Today”, adaptati on du morceau de Randy Newman bien que le fait  d’introduire un album par une reprise ne soit pas anodin. On notera éventuellement la présence plus récurrente d’instruments électriques, donnant à ces morceaux un petit brin de modernité, encrant encore plus leur genre de prédilection, comme sur leur adaptation du morceau du groupe britannique Uriah Heep, “Lady In Black” avec ce break aux inspirations celtiques, ouvrant directement sur l’outro bien plus énergique que l’original, ou encore “The Moon Is Shining (Somewhere Over The Sea)”, qui n’est autre qu’une reprise un peu plus longue et plus énergique du morceau précédent “Somewhere Over The Sea (The Moon Is Shining)” . Disons qu’ils ont manqué un peu d’inspiration pour le coup, mais ce morceau doit être un des mieux ficellé, concluant sur un beau solo en fade-out de notre guitariste préféré. 

 

"A l'aventure, compagnons..."

 

L’auditeur aura le droit tout de même la petite surprise du Chef, à savoir, notre   Candice   international dont la voix légèrement niaise et mielleuse à gagné en richesse et en maturité. Une évolution notable particulièrement sur le morceau "The Moon is Shining (Somewhere Over the Sea) “ (again) ou encore sur “Troika” mettant un peu plus de puissance et de chaleur qu’à l’ordinaire, ce qui n’est pas désagréable, bien au contraire (ça rime, donc c’est vrai !)

  Ritchie  , quant à lui, aimant se faire remarquer, nous livre, comme à son habitude quelques instrumentales sorties de son plus grand cru créatif, à savoir “Ministrels In The Hall”, une piste assez calme à la  tonalité bien médiévale, en même temps avec un titre comme celui-là... Ainsi que le morceau qui conclura l’album avec brio “Carry On... Jon”... Alors bien sûr, vous penserez certainement que cette chanson a été écrite en hom mage à  Jon Lord , son a ncien comparse dans  Deep Purple . Et bien c’est le cas, comme il a pu le confirmer à mainte reprise. Ce morceau sera bien évide mment très marqué par la patte Deep Purple avec son solo très aériens, se s nappes d’orgues tout droit sortie d’un Roland. Un titre très à l’ancienne sauce Blackmore et ça ne fera que ravir nos oreilles chastes.  

Le duo nous offre même très gracieusement une autre reprise et pas des moindre car il s’agit là d’un morceau de la première version du groupe Rainbow, à savoir  Ritchie Blackmore’s Rainbow  « Temple Of King » qui fut chanté il y a 38 ans par un certain Ronnie James Dio. Candice, n’ayant pas à sa disposition les attribues nécéssaires lui permettant d’avoir une voix aussi... riche que celle de sa seignererie R.J DIO, elle arrive quand même à nous faire une belle interprétation de ce morceau. 

Dans l’ensemble, Dancer and the Moon se laisse plutôt bien écouter, même si on regrettera la présence de tant de reprises qui pourtant ont bien été adaptées au style de ce duo. On aurait aimé plus de compositions personnelles. Devrions-nous pensez qu’ils ont épuisé toutes leurs ressources et/ou à un cruel manque d’inspiration ? Ou bien cela n’était-il que de simples hommages ? Nous ne le saurons peut-être jamais (pointe de mystère). On dira pour conclure qu’il ne s’agit pas là du meilleur album du groupe, mais qu’il reste tout à fait respectable, même si la conclusion laisse un certain goût de trop peu.

 

NOTE DE L'AUTEUR : 7 / 10



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