ET BOUM! Pour sa douzième édition le plus gros événement metal de l’hexagone a encore une fois remporté son pari… Et la Grosse Radio metal aussi. En effet quel n’est pas notre bonheur et notre plaisir de vous proposer, comme chaque année, le report de l’intégralité des concerts accompagné de quelques interviews. Mais à côté de la musique, le Hellfest c’est aussi une ambiance, des évolutions, des nouveautés et des anecdotes. Aussi nous vous proposons notre petit bilan de ce Hellfest 2017 agrémenté de quelques remerciements.
Musicalement votre...
Encore une bien belle année placée sous le signe de la diversité, de la bonne humeur et de la fête. Premier très bon point à souligner : le renfoncement des Mainstage. Face à l’affluence pléthorique de ces dernières éditions (en 2016 il était, par exemple, totalement impossible d’assister à la prestation de Black Sabbath sans si y être pris un long moment à l’avance) l’organisation a donc décidé d’agrandir ces fosses. Et le constat est bon et le gain de place clairement évident. Maintenant il ne faut pas non plus sauter au plafond : tout le monde n’a pas pu assister à certains concerts comme celui de Prophets of Rage. Reste donc l’éternelle question du contrôle de l’affluence et du nombre de places vendues chaque année.
Côté musique, la programmation était à l’image du public : toujours plus variée et éclectique. Avec quelques beaux poissons comme Aerosmith, Prophets of Rage, Linkin Park, les abonnés tels qu’In Flames, Slayer et autres Airbourne, on pouvait également compter sur quelques pépites/raretés. Autopsy que l’on avait pas vu en France depuis deux décennies, le légendaire Les Claypool de Primus, Slo Burn ou les adieux de The Dillinger Escape Plan… Bref, il y en a eu pour tous les goûts. Pas de véritable « TOP » de notre côté mais nous pouvons dire que nous avons tous adoré les prestations de Prophets of Rage, Ultra Vomit et Myrath. Quant au nanar de l’année, pas d’avis unanime mais disons que nous avons eu beaucoup de mal à trouver quelque chose de positif dans le concert de Trust.
Des bonnes idées à développer surtout lorsque l’on a une invitée dont on se serait bien passé…
Cela ne t’aura pas échappé lecteur, du moins si tu étais au Hellfest, cette année il a fait chaud, très chaud… GENRE VRAIMENT CHAUD. Dimanche après-midi, les thermomètres affichaient un magnifique 40° pendant la prestation de DevilDriver. Ce qui veut dire que cette édition 2017 a été la plus chaude ever, plus que 2008 et 2015, donc. Alors face à cette p*tain d’invitée (pas si surprise que ça) qu’était la chaleur, comment l’organisation a t-elle contre-attaqué ?
Soulignons d’abord qu’en conférence de presse, Ben Barbaud avait « pleinement conscience » des conditions météo extrêmes de cette année et a tout de suite déclaré que l’organisation allait « plancher » sur ce problème. Connaissant les douze années d’évolution du Hellfest, on ne peut que faire confiance à Ben Barbaud et sa team. L’intéressé a d’ailleurs rappelé avec sourire « qu’il y a dix ans c’était des conditions inverses ». En effet l’édition 2007 avait été placée sous le signe de la flotte. La réaction « à chaud » (haha) a été de « rationner » l’eau qui a commencé à manquer en fin de journée le samedi, obligeant le fest à pomper dans les châteaux d’eau de Clisson. De plus, à la tombée de la nuit, il n’était plus possible d’acheter des bouteilles d’eau (en espace VIP, du moins), les bouteilles étant conservées pour le lendemain. Aux dernières nouvelles, personne n’est mort de soif, et cette idée de limiter l’accès à l’eau était plutôt bonne.
Pour le reste, il faut bien admettre que nous étions à des années lumières d’un Woodstock 99 et que si elle s’est avérée extrêmement chiante pour d’évidentes raisons, cette vague de chaleur a été bien gérée et assez bien apréhendée. Le « Hellfresh », ce lieu climatisé et rafraîchissant planté entre la Warzone et les stands de bouffe, est une excellente idée mais l’espace proposé est bien trop modeste face à la demande trop importante. Une initiative à développer. On note évidemment les points d’eau/toilettes en quantité toujours aussi convenable et géographiquement bien situés, peu de choses à redire là-dessus. Enfin, arroser généreusement les premiers rangs des Mainstage à coup de jets d’eau entre deux prestations était fort sympathique.
Le seul véritable carton rouge à attribuer (même si nous savons pertinemment que la faute est totalement involontaire), concerne la gestion de l’affluence sous les tentes. Comment en vouloir à quelqu’un qui a chaud de vouloir se mettre à l’ombre ? On ne le peut pas. Mais malheureusement il faut le reconnaître : beaucoup n’ont pas pu assister à certaines prestations dans des conditions convenables (genre « je voyais pas trop mal le chanteur et le son était bon ») suite à cette affluence sous les Valley/Altar/Temple. Ne pas pouvoir profiter d’un concert en festival dans des conditions convenables cinq minutes avant le début du show est normal, voire logique. Ne pas pouvoir le faire en arrivant avec 20 minutes d’avance est absurde. Dommage pour certains festivaliers et aussi les artistes.
Ah, et notons la suppression de la tyrolienne qui, manifestement, n’a pas manqué à grand monde.
Iam a VIP, baby !
AAAAAAH l’espace VIP. Lieu (soit disant) de débauche, de plénitude et d’avantages qui, aux yeux de certains festivaliers, fait de nous des nantis, des branleurs, des avantagés ou encore des « enculés de vendus » comme me l’a clamé haut et fort ce metalleux d’un certain âge et émanant un parfum entre l’alcool et la naphtaline. Pour ceux qui se posent encore la question : Oui, nous allons en espace VIP pour travailler, vous tenir au courant d’actu post-conférence de presse, d’annonces relevées lors d’interviews ou tout simplement poser nos fesses, histoire de souffler un peu. Cette année, c’est un tout nouveau lieu qui était proposé.
Exit ce désert post-apocalyptique façon Mad Max, welcome garden party et gazon artificiel. Les membres de la team aillant connu ce lieu du temps où il était collé aux Mainstage saluent la qualité du lieu et des infrastructures proposées. Mais certains d’entre nous regrettent malgré tout l’ambiance et le look plus bad ass. Vous en avez sûrement entendu parler, une jolie fontaine a été installée. D’après des bruits de couloir, il semble que ce point d’eau arborait initialement une pancarte « Baignade interdite ». Mais mettez un truc aussi rafraîchissant sous le nez de centaines de metalleux imbibés et par 38°… Et vous découvrez un écriteaux estampillé « Baignade non surveillée », huhuhu… Aussi nous avons été nombreux à piquer une tête ou tremper nos pieds. Sur la fin du festival certains courageux continuaient encore à se baigner dans ce bouillon de culture ; on imagine qu’ils souhaitaient commencer une collection de mycoses…
Pour le reste, bien bel endroit que cet espace VIP version 2017, même s’il était un poil plus facile pour les rédacteurs (et surtout les photographes) d’accéder aux Mainstage par le passé. Mais ne faisons pas la fine bouche, nous avons complètement adoré les innovations et le déménagement.
Nif nif, Naf Naf et Nouf Nouf…
Chaque édition est bien entendu l’occasion de croiser divers oiseaux, spécimens d’alcooliques, hommes-chibre, Power Rangers, femmes peu vêtues et autres drôleries qui méritent que l’on s’y attarde. Mais il y a toujours une anecdote qui sort du lot, toujours un mec qui en fait un peu plus que les autres. Nous pourrions bien évidemment vous parler de ces véritables momies rencontrées chaque soir dans le Royaume du muscadet (comprenez par là : des mecs complètements torchés piquant un roupillon dans ce petit bois depuis plusieurs heures, et donc recouverts de poussière) mais nous avons décidé d’attribuer la palme de l’anecdote de l’année aux trois petits cochons. C’est notre brutal-death-progueux national, Watchmaker, qui a eu le « privilège » d’assister à cette scène un brin singulière. Alors que les premiers rangs sont remplis de vaillants et patients festivaliers attendant Deep Purple, notre rédacteur a dans son champ de vision trois énergumènes dans un état d’ébriété extrêmement développé. Manifestement pris d’une irrémédiable envie de vider les écluses, nos trois hommes sont quelque peu énervés à l’idée de devoir quitter leurs places de choix pour se rendre aux latrines. Tels Nif Nif, Naf Naf et Nouf Nouf, chacun d’eux va à sa manière se débarrasser de ces (on imagine) importantes quantités de bière désormais distillées. Le premier est soft et se contente de se retenir. Plus ingénieux, le deuxième met son verre à auteur de la ceinture, fait prendre l’air à Popole et vide sa vessie dans le dit verre pour ensuite en déverser le contenu sur ce qu’il reste de pelouse. Ingénieux, responsable et écologiste, le troisième opte pour la méthode (extrême) du recyclage. Comme son compère, il libère son service trois pièces pour déverser son urine dans son godet. Mais là où il aurait pu se contenter de le déverser par terre, notre héro lève fièrement sa coupe vers le ciel… Puis l’englouti cul-sec ! Malgré un haut le coeur et une mine pas forcément satisfaite, notre guerrier reste debout. En dépit un certain dégoût provoqué par cette histoire, on ne peut s’empêcher d’avoir du respect. Seul bémol, la consommation quotidienne de jus de pomme de la rédaction a fortement diminuée depuis cette anecdote.
Une team, pour vous servir…
Peut-être l’avez-vous remarqué, lecteurs avisés que vous êtes, ces derniers mois ont été synonymes d’évolutions et de changements au sein de la rédaction de la grosse radio. C’est donc une team composée de jeunes et de vieux qui a couvert ce Hellfest 2017 pour, nous l’espérons de tout coeur, votre plus grand plaisir. Pour certains anciens c’est un exercice connu et pour d’autres c’était une grande première. Et ce que nous voulons c’est que nous sommes fiers et heureux d’avoir relevé ce défi annuel et que c’est toujours une très grande joie pour nous de vous proposer ce GROS dossier. Alors merci à vous, merci au Hellfest et nous vous disons à l’année prochaine pour un treizième Hellfest qui, à n’en pas douter, portera chance à tout le monde.
Axel, Maxallica, Thomas Orlanth, Wilhem, Félix, Delph’in, Thierry de Pikachu, Yog, Watchmaker, Draksmoon, JeremBZH, Born666, Silvercraft, Izzy et Karnogal.