Molybaron au MusikÖ_Eye Fest

"Be prepared !"

Molybaron est à l’affiche du Musikö_Eye Fest et nous avons rencontré les membres du groupe peu après le concert : Gary Kelly, fondateur, guitariste et chanteur, le guitariste Steven André, le bassiste Sébastien de Saint-Angel, le tout nouveau batteur Camille Greneron ainsi que Franck, le manager du groupe.


Vous débutez aujourd'hui au Musikö_Eye Fest une saison de festivals 2019, comment vous sentez-vous ?

Gary : Ce premier concert a été un peu difficile parce qu’on jouait de nouvelles chansons et c’est dur parfois, ça ne se déroule pas forcément comme vous le souhaitez. Mais tu dois en passer par cette première fois devant les gens et chaque fois qu’on joue on pratique. Alors comment ça va ? Ça va bien, on est ok.

Y avait-il une pression aujourd’hui ?

Steven : Oui, un peu. Un nouveau batteur et quelques difficultés techniques. On a eu pas mal de souci au niveau du son, on ne s’entendait pas, mais c’était cool de jouer de nouveaux morceaux. On s’apprivoise et puis on est un des groupes les plus calmes de tout le fest mais on s’en est sorti, c’était bien.

Seb : Et comme ça on a de quoi travailler pour le prochain concert.

Steven : Voilà, on est des éternels insatisfaits, on sort de scène et on débriefe tout de suite : "ok, qu’est-ce qui n’était pas bien" pour qu’on l’améliore le plus possible et faire que ce soit de mieux en mieux. On ne va pas se contenter de ce qu’on fait, il faut que ce soit toujours meilleur. Même si demain on était tête d’affiche au Hellfest, on se demanderait comment faire pour que ça soit mieux pour le prochain concert.

Aujourd’hui, on va faire une sorte d’interview Wikipedia qui va permettre aussi de créer vos pages. Alors, comment le groupe s’est-il constitué ? Comment vous êtes-vous rencontrés ?

Gary : La première personne que j’ai rencontrée était Steven par l’intermédiaire d’un ami. On avait un bassiste et on a rencontré Seb rapidement, quelques mois plus tard. On a cherché un chanteur très longtemps sans succès pendant un an et demi. On voulait un chanteur avec un accent anglais et évidement c’est difficile en France de trouver cela, alors j’ai fini par chanter moi-même. Je ne voulais pas chanter, on a continué de chercher pendant tout ce temps et on ne pouvait pas terminer l’album parce qu’on attendait un chanteur. J’attendais ce chanteur pour écrire tous les textes, je ne voulais pas le faire mais on ne trouvait personne alors j’ai dû aussi écrire. On cherchait également un batteur. On a trouvé un super batteur mais il avait trop de projets alors il nous a quittés et là on a trouvé Camille.

Steven : Oui on a fait pas mal d’auditions et Camille est sorti du lot, il est incroyable quoi. En tout, on a passé beaucoup de temps à chercher alors que le chanteur était sous notre nez.

Gary : Et du coup on a sorti le premier album sans trop savoir quoi faire et six mois plus tard, on a décidé comment le promouvoir. C’est Replica Promotion qui a sorti l’album et après cela, on a rencontré beaucoup de monde, fait de nombreuses interviews et puis on a rencontré Franck, notre manager, par l’intermédiaire de Malemort et après, tout s’est enchaîné très vite.

On va passer aux présentations, votre passé musical, les projets auxquels vous avez participé, vos influences, tout ce que vous voulez mettre en avant.

Steven : J’ai trente ans, mes parents se sont rencontrés à un concert de rock, je suis né dans le rock. Steven ça vient d’Aerosmith, mon frère s’appelle Tommy par rapport aux Who, bref on est né dans un contexte très rock. J’écoutais Sepultura dans le berceau quoi. Après j’ai fait mes propres armes, j’ai commencé à jouer de la guitare tout seul, à massacrer "Smoke on the Water" dans ma chambre en sautant sur le lit et au bout d’un moment ça a commencé à ressembler à quelque chose. J’ai eu des petits groupes au lycée et quand j’ai rencontré Gary par notre ami commun, j’ai envoyé une vidéo où je jouais de la guitare en Pikachu. Je me suis dit qu'il y a des millions de gens qui font des vidéos pour se présenter autant que ce soit un peu rigolo. J’écoute beaucoup de choses, de Pink Floyd, Mastodon, à Dillinger Escape Plan.

Seb : J’ai commencé la basse en 2008. Je viens de Normandie. J’ai commencé par faire un groupe cover de Metallica pendant une petite année. Et j’ai joué pendant un an et demi avec des copains de lycée qui avaient monté un groupe qui s’appelait Ricky Dozen en Normandie. On a ouvert pour Koritni et on a joué au Raimes Fest en 2013. Ensuite on s’est séparé parce que j’étais venu en Paris et ça devenait compliqué. Et j’ai reçu un mail de Gary de la part du chanteur de Ricky Dozen, qui postulait pour le chant. Il a envoyé des vidéos à Gary qui a aimé et m’a contacté fin 2014 et l’aventure a commencé pour moi en mars 2015. J’écoute beaucoup de post rock en ce moment. J’ai aussi grandi dans un environnement familial très musical avec des parents musiciens.

Camille : je suis du nord, moi c’est différent de Seb et Steven, je suis le seul musicien de la famille. Cela dit j’ai commencé vers six ans la musique au piano. Je me suis mis à la batterie vers seize ans. Après le bac, j’ai fait des études dans la musique et aujourd’hui je suis musicien professionnel. Le souci c’est qu’on fait beaucoup de choses musicalement mais peu de chose qu’on aime vraiment. On doit gagner sa croute, donc on peut faire du bal, un remplacement dans un groupe etc. mais on perd un peu d’identité. J’ai toujours été très metal et quand j’ai vu passer cette annonce en décembre 2018 : "Molybaron cherche son nouveau batteur … si possible vivant ! ". ça m’a fait rire. J’ai contacté Steven, j’ai envoyé mes liens Facebook et YouTube et je ne sais pas trop ce qui s’est passé derrière tout ça mais j’ai finalement reçu un message pour passer une audition. On a raté la première audition à cause des gilets jaunes, je venais de Lille et on s’est raté. Du coup on s’est revu fin janvier et là ça s’est bien passé semble-t-il et c’est aujourd’hui ma première date avec le groupe. Je suis assez fier de faire partie de Molybaron, enfin un projet qui me plait, dans lequel je peux m’exprimer. Gary me laisse vraiment de la place donc je suis ravi. J’écoute beaucoup de metal, parfois j’écoute de la pop, en venant ici, j’écoutais de la musique indienne mais je viens du metal avant tout.

Gary : quand je vivais à Dublin, j’ai fait partie de différents groupes sans prétention. J’ai arrêté de jouer de la guitare pendant de longues années, pendant dix ans. Quand je suis arrivé en France, je ne connaissais personne, je voulais me faire des amis et j’ai décidé d’intégrer un groupe de death metal en tant que guitariste. Assez rapidement, je me suis lassé de jouer la musique des autres et j’avais besoin de faire mon propre truc. J’ai commencé à écrire des morceaux du dernier album, j’ai quitté ce groupe et j’ai commencé à travailler sur le projet Molybaron. Ma principale influence est Metallica avec Justice for All en 88. Mon premier album était Slippery when Wet de Bon Jovi que je suis allé voir avec ma mère quand j’avais douze ans. J’étais un gros fan et puis j’ai compris que j’aimais la musique plus heavy, j’ai commencé à écouter Sepultura, Pantera, les groupes de thrash. Et puis j’ai découvert la musique électro, techno. J’aime aussi le classique. J’aime Hans Zimmer, U2 et je trouve Lady Gaga géniale. Mais je n’écoute pas beaucoup de musique, c’est un peu bizarre mais ça interfère avec mon travail et je ne veux pas être influencé dans la création.

D’où vient le nom Molybaron ?

Gary : Molly vient de "Whiskey in the Jar" de Thin Lizzy. J’aimais "Molly’s Chamber" et je voulais appeler le groupe comme ça mais c’était déjà pris. Et on a dû aussi écrire Molybaron avec un seul L pour les même raisons. Du coup, ça peut faire référence à la drogue comme la cocaïne.

Steven : Pour l’anecdote, on a changé notre nom la veille du pressage de l’album. On a dû modifier tous les documents légaux en vingt-quatre heures. Le mot Baron vient d’une chanson de Mastodon "The Last Baron". On a assemblé les deux mots et on est assez contents, ça donne un coté un peu mystérieux.

Comment définissez-vous votre style musical : Hard Rock, Metal, Progressif ?

C’est très compliqué. Rock moderne, metal moderne. Le deuxième album est beaucoup plus groovy, plus rentre-dedans. Selon les circonstances, on nous trouve trop metal ou pas assez metal, ce qui est censé être une force. On a du mal à nous situer comme aujourd’hui où on joue entre des groupes qui grawlent, tout est en chant clair avec des mélodies très catchy, disons rock-metal moderne. On ne sait pas trop comment se définir, ce n’est pas voulu, on avance.

Est-ce une volonté de ne pas être clairement défini ? Comme le titre de l’album ?

Franck : ce n’est pas une volonté. Personnellement, je déteste les étiquettes. Quand on me demande à quoi ça ressemble, je ne peux pas répondre. C’est pareil avec Malemort, avec beaucoup de groupes (Franck est également manager de Malemort). Ce qui compte c’est que les gens écoutent plutôt que de mettre une étiquette dessus. Si tu dis, c’est du Prog, certains vont se dire je ne vais pas écouter, pareil si tu dis c’est du black, du death. Non le but c’est d’écouter.

J’ai entendu et lu des comparaisons avec des groupes comme U2, Muse, Metallica, Slash, MR Big, Marylin Manson, QOTSA et la voix est souvent comparé à celle de Brian Molko mais personnellement j’entends une influence de Rush en particulier dans Apocalypse Shop où la voix me fait penser à Geddy Lee.

Gary : Oui, j’ai déjà entendu ça. Je ne connais pas vraiment Rush. Je crois que quelqu’un de Rock Hard a dit la même chose. Il va falloir que j’écoute cela.

Comment se passe le processus de création d’un album ? Comment travaillez-vous ?

Gary : Beaucoup de temps, de travail. J’ai aussi mon travail à coté donc c’est un peu compliqué. Tout se fait chez moi, on n’a pas besoin d’aller en studio. Sur Molybaron, la batterie a été enregistrée à Nashville par Chris Brush, je lui ai envoyé la musique en format midi et il m’a renvoyé son enregistrement. A part la batterie, tout a été fait dans les toilettes.

Steven : j’ai fait les chœurs dans les toilettes!

Gary : Oui, je chantais assis avec une petite lampe, transpirant et à moitié nu. Tout s’est fait à la maison. Pour les chansons, c’est allé vite mais la production a pris beaucoup de temps et pour le deuxième album, ça se passe de la même manière hormis que cette fois je suis sorti des toilettes ! Maintenant je chante dans ma chambre et parfois j’entends la pluie sur la vitre ou le bébé qui crie au rez-de-chaussée et je dois m’arrêter à cause du chat ou de Steven qui envoie sans cesse des sms. En fait, on aurait dû appeler le deuxième album Out of the Closet.

Je ressens une dichotomie entre les textes très ancrés dans le réel et la musique ou l’artwork qui semblent vouloir s’en extraire.

Gary : Oui le gars sur la pochette qui regarde la télé représente une métaphore. Il regarde cette télé conventionnelle et formatée qui lui assène le discours gouvernemental qu’il soit vrai ou non. L’énorme globe représente la main cachée qui contrôle tout. Le gars symbolise le mouton qui suit exactement ce que les médias lui mettent dans la tête. Sur le deuxième album, les textes sont plus personnels, intérieurs, cela passe des combats avec nos doutes, l’estime de soi, à la différence entre ce que l’on est à l’intérieur de soi et ce que l’on donne à voir. Je parle des sensations irrationnelles que l’on éprouve quel que soit le miroir que nous renvoie le monde extérieur, des jugements que l’on croit négatifs alors que tout le monde s’en fout car chacun est focalisé sur soi ou occupé à poster des selfies sur Facebook. Il y a un titre qui parle de cet algorithme que Facebook et Google ont mis en place et qui sait ce que tu fais à chaque moment. Elle dit : "je sais ce que tu fais, où tu vis, ce que tu manges, qui tu côtoies" … c’est très intellectuel (rires)

Il y a eu un ou deux clips sur le premier album ?

Gary : On a fait un seul clip, le second était simplement un teaser. On a aussi filmé un titre lors de notre second concert à L’Elysée-Montmartre. Pour le prochain album, une collaboration est prévue avec Ugly Kid Joe sur un titre et on va certainement faire un clip sur ce titre. Mais on ne va pas sortir l’album cette fois sans avoir trouvé un label. On pourrait sortir l’album nous-même mais on n’a pas la capacité d’atteindre un large public et on a besoin d’une promotion qui porte cet album. Il est pratiquement terminé mais nous ne savons pas quand il pourra sortir. On fera probablement trois clips.

Quel est le titre que vous préférez sur le premier album ? Et la chanson préférée du public ?

Seb : La chanson que je préfère jouer est "Fear" (Gary : c’est facile, tu ne peux pas te tromper), haha, c’est la plus groovy, elle est amusante à jouer. Les réactions sont très différentes selon que les gens nous suivent ou pas.

Camille : je rejoins Seb et j’adore "Dance" aussi.

Steven : j’adore "Mother" et à jouer j’aime bien "Let’s Die Together" parce qu’elle est rock n roll et que le public réagit. J’adore "Sleep", je pense que c’est un super morceau et que ça sera un hit un jour ou l’autre, c’est une question de temps, vraiment j’y crois.

Gary : ma préférée à jouer et à écouter est "Incognito". Avec le public, "Fear" passe toujours très bien. "Moly" déclenche le plus de réactions du public et ils aiment aussi "Incognito".

Concernant le prochain album, vous ne savez pas quand il va sortir si je comprends bien ?

Je pense qu’il sera terminé en juin. On espère trouver un label qui va nous permettre de faire bonne une promotion, ça pourrait prendre encore six mois. On est des milliers de groupes à rechercher cela alors il nous faut attendre, on ne sait pas.

Qu’est-ce qui compte le plus pour vous dans la musique ?

Seb : l’argent ? (rires)

Gary : c’est la création. Jouer en public pour moi est difficile car je suis toujours insatisfait, je me dis que j’aurais pu mieux faire. Même avec le temps, ça ne s’arrange pas. Je pense que j’ai un truc à régler avec mon mental. Peut-être oui que cela va évoluer avec tous les festivals qu’on va faire cette année. En fait, ça dépend beaucoup de la réaction du public mais je suis plus sensible à quelqu’un que je ne vois même pas et qui apprécie d’écouter l’album, plus que le retour du public en live. C’est sûr que quand le public réagit, cela aide. Mais le plus important quoi qu’il arrive reste la création de la musique, la musique et le son et j’ai du mal parfois à lâcher prise.

Steven : moi j’adore le live, je trouve ça génial, c’est une sensation incroyable.

Camille : c’est un peu pareil, mais un peu par défaut, dans le sens où un batteur accompagne beaucoup d’où la difficulté et aussi ce que j’aime, c’est de s’approprier les morceaux et d’en faire quelque chose à soi.

Seb : c’est important d’avoir d’une part la réaction des gens à l’écoute des morceaux et aussi bien sur la réaction en live. Ça fait partie des choses sur lesquelles on progresse aussi avec l’expérience. On a vu cet été Tremonti en live aux Metaldays devant peu de monde et ils avaient l’air de jouer comme s’il s’en fichaient.

Vous avez pas mal de concerts et surtout de festivals à venir cet été comme l’année dernière, tout va très vite ?

Steven : Oui on a enchaîné une vingtaine de concerts depuis mai 2017 et le deuxième concert était  L’Elysée-Montmartre. Gary n’en avait aucune idée. Devant nos réactions, il disait ; "ah bon, c’est bien ?". Alors je lui ai montré une photo. Ça lui a mis la pression, c’était très drôle. Tous les gens qui nous suivent nous demandent quand on fait une date à Paris mais on attend de sortir l’album pour vraiment faire une tournée. C’est en enchaînant des dates très proches qu’on va vraiment pouvoir s’améliorer. Cette année, on va faire un à deux concerts par mois et on va profiter des festivals d’été. Les choses vont assez vite oui parce qu’on a rencontré les bonnes personnes et parce qu’on a une approche vraiment sincère de la musique, on n’essaye pas de paraître, on est extrêmement exigeants avec nous-même.

Franck : Il  n’y a pas de volonté marketing. C’est un jeune groupe mais qui fonctionne à l’ancienne qui veut se construire sur sa notoriété, sur sa qualité, pas sur son paraître, pas sur les réseaux sociaux, pas sur l’image.

Camille : comme je suis assez nouveau, je pense que j’ai un regard un peu plus extérieur et ce qui m’a marqué le plus pour un premier album, et je pense que c’est pour ça que ça va vite et que c’est crédible, au-delà de la qualité de la composition, c’est la qualité de production que je trouve énorme pour un premier album.

On retrouve cette qualité aussi dans votre artwork, dans les clips. Gary, est-ce que tu as encore du temps pour continuer ton métier de designer en parallèle ?

Gary : J’ai dû arrêter depuis six mois pour terminer l’album car il me prend tout mon temps. Je me dépêche de terminer car j’ai besoin de retravailler. J’ai travaillé pour U2 dans une société que j’ai quitté maintenant, donc à priori je ne vais pas avoir d’autres projets avec eux mais je continue avec The Script, je participe actuellement à la promotion de leur nouvel album qui commence ce mois-ci et cela va aussi demander beaucoup de temps.

Gary, tu ne cesses de dire que tu n’aimes pas chanter mais le timbre de ta voix est très identifiable, avec une technique très précise et très travaillée. N’est-ce pas la définition même d’un bon chanteur ?

Steven : Quand on était en studio et qu’on cherchait un chanteur, du coup Gary chantait pour trouver les mélodies et nous on lui disait : "mais Gary tu sais chanter, tu chantes juste, tu as juste besoin de travail et de confiance". Il a fait un travail extraordinaire et encore plus sur le deuxième album. Il a pris des cours de chant, à s’échauffer la voix et au final on s’est dit qu’on ne voulait pas d’un autre chanteur.

Gary, ne crois-tu pas que ta voix est aussi une part de l’identité du groupe ? Je fais le parallèle avec Steven Wilson qui a aussi une voix claire, pas metal

Je pense que cette question est réglée maintenant, je ne pourrais pas chercher un autre chanteur dorénavant parce que c’est devenu trop personnel. Si j’entendais quelqu’un d’autre chanter mes chansons, je dirais stop. Sur le nouvel album, j’essaye d’aller plus loin dans le coté heavy. D’ailleurs je pense que cet album a plus de chance de réussite que le premier .

Un dernier mot pour vos fans ?

Gary : On espère que vous allez aimer notre prochain album, je crois qu’on a trouvé notre son et aussi notre cohésion de groupe. On va laisser Steven, notre sex symbol, conclure …

Steven : Be prepared!

Photos : © 2018 SAMM
Toute reproduction interdite sans autorisation écrite du photographe.



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