Songe d'une nuit d'hiver...
Vous le savez déjà peut-être si vous avez récemment lu notre listening session report, Nightwish sort son nouvel album Imaginaerum le 2 décembre prochain chez Nuclear Blast et deux de ses membres se trouvaient sur Paris le 18 octobre dernier pour parler de cette sortie.
C'est le bassiste-chanteur Marco Hietala que nous avons eu la chance d'interviewer à ce occasion, voici ci-dessous le compte rendu de 30 minutes passées avec le "heavy metal viking" du groupe.
Ju de Melon : Bonsoir Marco et bienvenue à Paris ! Un endroit familier pour toi ?
Marco Hietala : Merci ! J'aime bien cette ville même si je n'ai jamais trop le temps de la visiter quand je viens ici pour la promo ou les concerts... Heureusement j'ai pu un peu passer par Disney récemment cet été avec mes enfants, c'était bien sympa. J'ai aussi pu faire un tour sur la tombe de Jim Morrison et visiter la Tour Eiffel.
Une première question traditionnelle, comment te sens-tu à quelques semaines de la sortie d'Imaginaerum ?
Tu sais, cet album a pris pas mal de temps, on a commencé les premières répétitions pendant l'été 2010 avant de mettre en place quelques démos et d'enregistrer l'album pièce par pièce durant l'hiver. Ensuite nous l'avons envoyé au mixage au printemps pour un retour au début de cet été. Cela fait donc de longs mois que nous sommes dessus, et le moment de sa sortie s'est fait de plus en plus désirer. La seule chose qui m'importe c'est qu'enfin ce CD puisse sortir et que les gens l'écoutent ! Tout simplement parce que même si nous sommes plutôt confiants et vraiment fiers de cet album, nous ne sommes pas les mieux placés pour en juger la qualité. Je pense que c'est un bon album, mais c'est aux fans de juger désormais. C'est la seule chose que j'attends pour l'instant. Même si ensuite on va commencer à répéter pour la scène avant de jouer les premiers shows... un autre grand moment que j'attends avec impatience ! Là j'ai vraiment hâte de me dégourdir les jambes, enfin les doigts surtout... (rires)
Nous venons tout juste d'écouter l'album pour la première fois et on peut dire qu'il est surprenant, il a un côté vraiment épique et assez varié comparé à Dark Passion Play. Un peu comme si ce nouvel album était un parfait mix entre lourdeur et légèreté...
C'est en fait là où on voulait en venir. On souhaitait vraiment montrer ce contraste entre la lumière et la noirceur de l'esprit humain, tout ceci entre imagination et le monde qui nous entoure. Il n'est jamais évident d'exprimer tout ceci, même dans toute une vie, mais nous avons ici essayé de "compresser" notre point de vue sur ce thème assez complexe en un seul album, et je pense que c'est déjà pas mal ! (rires)
Il est vrai que l'on ressent un large panel d'émotions en écoutant ce disque...
Il y a beaucoup de choses et d'inspirations sur cet album. On peut passer d'une ballade douce un peu pop ou folk à de gros passages metal avec de gros passages symphoniques et des choeurs. Ca a toujours plus ou moins été le cas avec Nightwish mais je pense qu'on a ici dépassé nos propres frontières, on passe encore plus d'un extrême à l'autre. Et pourtant, je pense que nous sommes parvenus à maintenir un bel équilibre, nous avons rendu tous ces éléments assez cohérents entre eux... notamment grâce aux émotions qu'ils véhiculent, car tout ceci s'articule autour d'un thème précis et se rejoint facilement. Après, il faut se laisser aller et écouter l'album du début à la fin, cela rend les choses encore plus profondes quand on se laisse le temps de l'apprécier ainsi. C'est mon sentiment en tout cas, mais bon comme je t'ai dit je fais partie du groupe donc je ne peux pas être objectif, j'espère en tout cas qu'un maximum de gens ressentiront les choses comme je le ressens.
Nous savons tous que Nightwish est un peu le miroir de l'âme de Tuomas Holopainen, compositeur principal du groupe. Sur Dark Passion Play, il a dû exorciser quelques souffrances (NDLR : Le départ "provoqué" de Tarja) et cela s'est ressenti dans ses compos... Ici, on sent un Tuomas plus soulagé qui laisse cours à ses émotions sans trop avoir à les contrôler, as-tu perçu les choses ainsi de ton côté ?
Tuomas a eu ses moments difficiles oui, mais quand on y réfléchit bien la musique que l'on compose est toujours le reflet de ce qu'on expérimente au moment où on écrit. Tu ne peux pas trop tricher avec ça. Tuomas, peut-être encore plus qu'un autre, met tout son ressenti et toute sa personnalité dans sa musique, et cela se voit une nouvelle fois sur Imaginaerum...
On dirait bien qu'il a voulu encore plus s'affirmer en tant qu'artiste à part entière, notamment avec ce film (basé sur l'album) prévu en 2012... D'ailleurs, est-il véritablement à 100% en lien avec ce disque ou prendra-t-il quelques libertés au niveau du scénario et de son déroulement ?
Sur ce point, je peux clairement te dire que l'album et le film auront chacun leur vérité, ils co-existeront sans mal et avec quelques différences. Bien sûr que le film sera lié à l'album car toute sa musique y apparaîtra ici et là, mais bien sûr l'histoire en tant que telle sera un peu à part. Ce sont au final deux projets bien distincts, tu pourras voir le film sans avoir écouté l'album et on peut écouter l'album sans se sentir obligé d'aller voir le film. Le lien entre les deux sera palpable, forcément, mais sans plus.
Quelques mots sur Anette Olzon qui semble très à l'aise sur cet album, elle s'essaye à beaucoup de choses du début à la fin... d'un chant blues jazz à quelques voix assez agressives...
Ah oui, sur "Scaretale" par exemple Anette se laisse aller à chant bien surprenant, moi-même quand j'ai entendu ça j'étais étonné...
On sent qu'elle a pris du plaisir en tout cas !
Oh ça oui, et ça s'entend ! Le fait est que sur Dark Passion Play nous avions déjà commencé les répétitions et les compositions avant même d'être sûr de savoir qui les chantera. Quand elle est arrivée, Anette était très nerveuse, la place à prendre n'était pas quelque chose d'aisé et elle n'a eu que peu de temps pour se familiariser avec le groupe. Depuis, l'album est passé, une longue tournée a eu lieu, elle a réussi à dépasser certaines choses et de notre côté nous avons pu prouver que nous étions capables de continuer sur la bonne voie malgré l'absence de Tarja. Désormais, en studio, Anette se sent très bien, et on peut ressentir à la fois cette force et cette tranquillité dans son chant. Elle a pris confiance en elle. Et je pense que c'est la seule différence par rapport à Dark Passion Play, il n'y a rien de technique là-dedans... simplement une confiance désormais à toute épreuve. Pour preuve ce courage qu'elle a eu d'expérimenter plusieurs choses avec son chant.
J'aurais bien aimé qu'elle soit présente avec nous afin qu'elle réponde à cette question... Mais à quel point cela a été dur pour elle au début avec ses fans qui l'ont tant décriée en la comparant inévitablement à Tarja ?
Cela n'a pas été simple, elle a pris ça très personnellement au départ, mais avec le temps elle s'est faite à l'idée : il y aura toujours des gens qui resteront insatisfaits. Moi-même quand j'ai rejoint Nightwish, beaucoup m'ont critiqué en se demandant qui était ce putain de chevelu qui ose chanter sur scène aux-côté de la Reine... (rires) ! Ces remarques ont dû persister pendant 3 bonnes années puis après elle se sont estompées. Là aussi avec Anette cela durera quelque temps encore, mais il faut savoir aller de l'avant. Puis il ne faut pas chercher à être comme une autre personne, il faut juste être à la hauteur de l'évènement sans chercher à se comparer avec le passé.
Parlons de quelques chansons du nouvel album, notamment une dont tu dois être fier puisque tu l'as écrite à 100% : "The Crow, The Owl and the Dove"...
... Pas tout à fait à 100% car les paroles sont quand même de Tuomas ! (rires)
Avec quelque chose d'étonnant ici au niveau du chant...
Oui, je vois ce que tu veux dire, en fait à un moment je n'avais pas d'idée précise sur quoi mettre au milieu de la chanson, nous avons essayé quelques mélodies de piano ou autres trucs mais ça n'allait pas vraiment. Puis, un jour où je n'étais pas là, Tuomas a essayé de travailler ce passage avec Troy (NDLR : Troy Donockley, le cornemusier et responsable des instruments celtiques sur l'album) et ce dernier a eu une idée de chant... Du coup il a tenté, et voilà comment Troy s'est retrouvé à chanter un passage sur l'album. Sur ma chanson qui plus est... (rires)... du coup quand j'ai reçu ça en MP3 j'étais un peu en mode "what the fuck", mais en la réécoutant je me suis dit que c'était quand même pas mal, et on l'a gardé au final.
C'est amusant car c'est ta chanson et on retrouve un autre chanteur que toi sur un passage, assez paradoxal...
C'est vrai, mais tout s'est passé sous le coup d'une inspiration soudaine, c'est souvent comme ça que les meilleures choses se font. Et au final c'est cool car si t'arrives même à te surprendre toi-même avec ton propre groupe, ça ne peut être qu'une excellente nouvelle. Ce qui est drôle ici aussi c'est que, en tant que "monstre heavy metal" du groupe, j'ai écrit la chanson la plus pop de l'album...
Et est-ce que Troy lui-même a été surpris de se retrouver à chanter dans Nightwish l'espace de quelques secondes ?
En tout cas c'est lui qui a eu l'idée, après je ne sais pas trop si sur le moment il s'attendait à ce que ce soit gardé en tant que tel mais Tuomas a été emballé. Je devais être présent avec eux ce jour-là mais j'avais quelques obligations en live avec Tarot il me semble, donc j'ai laissé faire.
Un petit mot sur cette chanson surprenante intitulée "Slow, Love, Slow" et son côté jazz/blues/cabaret... comment a-t-elle vu le jour ?
C'est Tuomas qui en a eu l'idée, il m'a filé une démo sur CD et en écoutant ça j'ai moi-même été étonné par cette ambiance piano bar. En tout cas j'ai de suite aimé et j'ai compris qu'il me faudrait une basse acoustique pour cette chanson ! Du coup dès le jour suivant j'en avais une. Je me serais bien pris une contrebasse mais je n'ai pas trop les capacités pour jouer d'un tel instrument (rires) ! Après je me suis entraîné et le résultat me semble plutôt correct.
Et Anette semble être comme un poisson dans l'eau sur cette chanson...
C'est vrai, mais nous étions tous très enthousiastes à l'idée de jouer cette chanson. On l'a prise comme un véritable défi, mais avec bonne humeur et envie, c'est toujours comme ça qu'on réussit à faire les choses. Il fallait garder notre esprit ouvert et ne pas avoir peur ! Par exemple notre batteur Jukka a pris quelques leçons et conseils de la part de Kai Hahto, qui est entre autre le batteur de Wintersun et qui a vraiment un très gros background technique... c'est comme ça qu'il a bien appris à jouer sur ce morceau. Niveau basse il fallait ensuite que j'assure, et je trouve que nous avons pu obtenir un bon "groove" au final sur ce morceau.
Ce sera un vrai défi live aussi du coup... (rires)
Je ne sais pas mais en tout cas on a pris beaucoup de plaisir à faire ça en studio, ainsi que d'autres passages un peu "différents" sur le reste de l'album. Par exemple il y a ce moment très inspiré "ambiance de cirque" sur "Scaretale"... Tout a été fait avec le plus grand sérieux sur cet album, mais ça ne nous a pas empêché de passer de très bons moments et de nous amuser un peu. Tout en feeling.
Le gros morceau de l'album se situe vers la fin : "Song of Myself" et ses 13 minutes, avec une grosse partie réservée à la narration... Morceau inspiré par un poème de Walt Whitman si je ne m'abuse ?
Oui, Walt Whitman est l'inspiration principale de Tuomas ici, mais par contre il a tout écrit lui-même - y compris le poème récité à la fin par les différents personnages. Il a composé son propre texte tout en gardant le feeling qu'aurait pu avoir Whitman au moment d'écrire un de ses poèmes. Nous avons eu pas mal de discussions au moment de travailler cette chanson ensemble, mais au final on se retrouve avec un résultat typiquement Nightwish qui va au-delà de tout ce qui pourrait être considéré comme "mainstream". Il y a plusieurs parties intéressantes dans cette chanson, avec pas mal de choeurs et un côté épique au départ, puis un passage plus mélancolique et heavy, avant de terminer par ces gens qui récitent une poésie. Au moment de mettre tout ça en place, on s'est demandé si ça n'allait pas être "too much"... Et très vite on a décidé de ne rien changer, on avait assez de chansons directes sur l'album et on n'avait donc pas peur de terminer cet opus de façon courageuse avec un titre très différent des autres. De plus, chaque mot a son importance, chaque moment est réfléchi, c'est ça qui nous définit en tant que groupe. Après on a réécouté la démo autour d'un feu de camp et avec quelques verres de rouge, Tuomas et nous tous étions d'accord pour tout garder en l'état.
Il y a quelques invités inattendus dans cette joute narrative... notamment ton père je crois ?
Oui, c'est exact. Je crois que tout commence avec des mots prononcés par Troy et ensuite on entend mon père. Il y a aussi mes fils qui récitent quelques lignes ensemble... On voulait que ce long passage laisse la possibilité à nos amis ou à des membres de notre famille d'intervenir. J'ai donc pensé que ce serait génial d'avoir les trois générations Hietala sur la même piste. Je suis fier qu'ils participent en tout cas.
Une question plus traditionnelle : quelle est ta chanson préférée sur l'album et pourquoi ?
Je peux en choisir deux ?
Bien sûr.
Deux morceaux qui représentent les deux "extrêmes" de l'album d'ailleurs. Pour le côté "heavy" je dirais que "Scaretale" est ma préférée, en ce qui concerne l'influence plus "douce" je choisirais volontiers la très jolie "Turn Loose the Mermaids".
Qu'en est-il de la chanson censée être inspirée par My Dying Bride, "Rest Calm" ? T'en penses quoi ?
Hmm... Je ne sais pas, disons que je n'ai jamais trop accroché à ce groupe pour être honnête et je ne pense pas que "Rest Calm" y ressemble vraiment. My Dying Bride ne m'a jamais véritablement touché personnellement. Pourtant je ne suis pas trop fermé au style, j'aime bien aussi ce côté mélancolique et sombre dans la musique...
Passons à la tournée live qui suivra la sortie de cet album, est-ce que certaines choses sont à prévoir comme quelques effets visuels ou autres surprises ?
Mmmmh... On a des gens qui commencent à travailler sur cet aspect en ce moment-même, on leur envoie pas mal de messages avec les quelques idées que Tuomas et moi pouvons avoir sur le sujet. Nous avons déjà l'habitude de produire des shows assez flamboyants avec des effets pyrotechniques ou autres choses du genre, ne vous attendez pas à ce qu'on simplifie les choses... bien au contraire (rires) ! Il reste cependant encore quelques détails à régler à ce sujet, mais ce qui est sûr c'est que nous allons essayer de créer un véritable spectacle avec un background lié à l'album. Sans oublier l'aspect purement scénique où nous comptons évidemment donner le meilleur de nous-même.
Globalement vous allez faire confiance aux mêmes personnes qu'avant pour ce qui est production des shows etc ?
Oui, nous travaillons avec les mêmes gens depuis plusieurs années maintenant et nous leur faisons pleinement confiance. Ils connaissent nos exigences et ont même la liberté de proposer certaines choses en sachant très bien que nous serons d'accord, cela facilite bien les choses - d'autant plus que, Nightwish devenant un groupe de plus en plus important sur la scène metal, il est important pour nous musiciens de bien nous concentrer sur notre boulot. Même si évidemment on garde ce rôle de "producteurs exécutifs" au final...
Et toi alors, en dehors de Nightwish tu as pas mal de projets... Tarot par exemple, un peu en pause en ce moment j'imagine ?
Oui, plus ou moins, il est vrai que nous venons de sortir deux albums en deux ans, et là avec Nightwish l'actualité du groupe se calme un peu.
Et Northern Kings, ce projet de reprises en mode metal symphonique de grands standards de la musique. Des nouvelles ?
C'est quelque chose qui n'est pas évident à mettre en place car chacun de ses membres est toujours très occupé avec son ou ses groupes. Bien sûr je pense que nous y reviendrons à un moment ou à un autre, tous les gens qui composent ce projet s'entendent très bien et on aimerait faire d'autres shows ensemble car on n'en a fait que deux à ce jour... Après, faire un album pour nous ne serait pas trop contraignant niveau temps, à peine quelques jours de studio et c'est bon.
Tu es aussi le producteur vocal de quelques groupes, Amorphis par exemple...
Oui, seulement Amorphis désormais d'ailleurs, j'ai eu quelques autres expériences par le passé en tant qu'ingénieur du son mais je n'ai plus trop le temps désormais. Je me concentre uniquement sur Amorphis car j'adore le groupe et j'aime beaucoup Tomi Joutsen en tant que chanteur, il est très facile à "coacher". Il comprend tout très vite et j'adore son feeling. J'ai bien eu d'autres propositions mais j'ai dû les décliner par manque de temps. Puis je ne me sens pas obligé de faire ça "pour l'argent" tu vois, même si évidemment je suis payé à le faire (rires)... J'ai la chance de bien gagner ma vie avec Nightwish et Tarot, donc pour Amorphis c'est avant tout par plaisir.
Tiens d'ailleurs, en parlant d'autres groupes, quel serait ton album préféré en 2011 ?
A vrai dire je n'ai acheté aucun nouvel album sorti cette année (rires) ! Je suppose que le Amorphis est l'un des tout bon albums de l'année... enfin bref, le dernier album que j'ai acheté date de 2010, il s'agit du dernier Danko Jones que j'ai beaucoup aimé pour son côté power trio hard rock bien direct. Je suis un grand fan de tout ce qui est peut être musique hard rock/metal old school !
D'ailleurs tu as ton propre groupe de reprises de Black Sabbath...
Oui c'est vrai, mais ça fait deux ans qu'on n'a plus trop eu le temps de faire quelque chose ensemble. Là aussi nous sommes tous très occupés ailleurs.
Quelques derniers mots pour les fans français ?
[En français dans le texte] Merci, merci beaucoup, bon appétit (rires)... Sérieusement, j'espère qu'ils aimereont beaucoup le nouvel album et... bon appétit ! (rires)
(Rires) ... Vous allez jouer dans une grande salle à Paris d'ailleurs, à Bercy ! C'est énorme ça...
Oui, j'ai vu ça, j'ai vraiment hâte car ce sera un très gros show je pense. Ca me permet de rajouter que j'ai un immense respect pour le public français qui a toujours su mettre le feu lors de nos shows ici, que de bons souvenirs. Et si là on a la chance de remplir une arène de 16.000 personnes, moi je dis... "fuckin' hell, yeah!"
Cela risque d'être inoubliable en effet.
Oui, vivement ! Je n'ai plus qu'une chose à dire... "what the fuck, welcome to the show!"
Une parfaite façon de conclure cette entrevue, merci ! (rires)