Etienne, batteur du groupe Aqme

Rendez-vous était pris ce soir-là pour une conversation téléphonique avec Etienne (batteur et membre fondateur d'Aqme) autour de l'actualité du groupe : la sortie de leur nouvel album Epithète, dominion, épitaphe le 10 Avril  (chez At(h)ome). L'occasion de revenir également sur la nouvelle qui en a surpris plus d'un : l'annonce le 9 Mars du départ de Thomas, la voix du groupe depuis les débuts, et son remplacement par Vincent Peignart Mancini ( The Butcher Rodeo) sur la tournée qui suit l'album...

Hacheff : Bonjour Etienne, comment vas-tu ?

Etienne : Bonjour, bien et toi ?

Très bien merci ! On entame ?

Pas de soucis, je suis à toi !

Donc, Epithète, Dominion, Epitaphe sort le 10 Avril chez At(h)ome, peut-on parler de thème particulier autour duquel serait centré ce disque ?

Chaque morceau a sa propre identité mais c'est vrai que Thomas, qui a écrit les textes, a toujours une plume particulière et un ton qu'on retrouve un peu sur tous les titres de l'album. Il n'y a pas de thème particulier. Thomas a abordé, je crois, tous les thèmes qu'il avait envie d'aborder sur ce disque. Des thèmes déjà abordés sur les albums précédents sans doute mais d'une manière différente. En se renouvelant tout en gardant la même ligne.

Aqme - line-up 2011 : Etienne - Julien - Charlotte - Thomas
De gauche à droite : Etienne - Julien - Charlotte - Thomas
 

Et justement, quand on parle de l'écriture de Thomas (je ne sais pas si tu pourras répondre à sa place), peut-on dire qu'il joue autant, voir plus, dans ses textes, sur la sonorité des mots que sur leurs sens (il suffit seulement de prononcer à voix haute la tracklist de l'album pour s'appercevoir du jeu sur les sonorités) ?

Les deux ! Quand on est un groupe qui chante en français, il faut faire attention aux deux. On n'a pas une langue extrêmement facile à chanter donc dès que tu choisis des mots un peu durs à l'oreille, ça ne sonne pas. Il faut faire un bon mélange entre ce qu'on entend et le sens qu'on a envie d'y mettre. Et dans ce sens là, je trouve que c'est une belle réussite sur cet album.

Parlons de la méthode de travail sur cet album particulier, comment se déroulait la phase de création des morceaux ?

Nous sommes toujours partis de la musique : le texte n'est que l'interprètation des ambiances musicales que Julien et moi proposions pour les morceaux. Nous avons beaucoup collaboré tous les deux sur cet album, plus que sur le précédent (il n'était pas encore totalement intégré au groupe, donc j'avais écrit beaucoup de morceaux.) Là, la balance entre nous deux était beaucoup plus équilibrée et il y avait beaucoup plus d'intéractions. Nous bossons d'abord tous les deux (ou bien chacun de notre côté, mais nous nous retrouvons à deux pour travailler les propositions) et c'est seulement ensuite que nous voyons ce que ça donne tous ensemble. Avec, bien entendu, les regards critiques des uns et des autres. Puis nous faisons évoluer ça en groupe au fur et à mesure.

Tu parles en somme d'un noyau musical créé par Julien et toi sur lequel les autres membres viennent broder ?

Oui, enfin un peu plus que ça. Ils viennent confirmer ou infirmer nos choix : le regard critique dont je te parlais ("ce passage, on ne voit pas où vous voulez en venir", "là dessus, on peut trouver autre chose" etc.). Ces moments-là sont évidemment importants pour que chacun s'approprie la musique et qu'on puisse parler d'un "groupe"... c'est quand même le but ! (rire)

"En l'honneur de Jupiter" a souvent été décrit jusque là comme le disque le plus sombre d'Aqme. Qu'en est-il d'Epithète-Dominion-Epitaphe ?

Sur ce côté sombre, on peut parler de marque de fabrique. Mais ce n'est pas calculé : la musique qu'on pratique appelle selon nous forcément le sombre. Les textes le sont donc aussi. La musique, et même l'art en général, servent, à mes yeux, d'exutoire. Donc je n'imagine pas vraiment comment sortir quelque chose de très positif dans une forme artistique quelle qu'elle soit. Les formes d'arts que j'admire sont empreintes de tristesse, de nostalgie, de colère, de sentiments forts qu'on a besoin d'exprimer. Notre musique est à cette image, tout simplement. Naturellement et sans calcul de notre part. Est-ce que "Jupiter" était très sombre ? Je n'en sais rien. "Epithète-Dominion-Epitaphe" l'est-il d'avantage ? Probablement. Encore que je parlerais peut-être plus de colère sur cet album. A part ça... nous sommes fidèles à nous-mêmes et on continue d'avancer.

"Avancer" ? Veux-tu dire par là que vous cherchez à creuser toujours plus loin le sillon des albums précédents ou en faites vous chaque fois table rase et repartez-vous de zéro ?

Repartir de zéro n'a pas de sens. On est forcément héritiers de ce qu'on a fait avant. Il n'empêche que dans nos têtes, on ne réfléchit pas à l'album d'avant. En revanche, il y a un sentiment que moi j'ai eu en jouant les titres de Jupiter sur scène, en tout cas une partie de ces titres : c'est un vrai sentiment de puissance et quelque chose de très fort comme ça sur scène. Je pense à des morceaux comme Macabre Moderne, des morceaux comme Blasphème ou Question de violence... et c'est vrai, en tout cas pour ma part, que j'avais envie de faire perdurer ce sentiment sur "Epithète, dominion, Epitaphe". Et je pense qu'à ce niveau ce disque est plus fort encore que le précédent. Julien, de son côté, apporte des choses plus aventureuses, plus ambiantes. Il a une manière d'écrire plus "étrange" alors que j'ai une écriture plus metal. C'est ce mélange qui fait la musique de ce nouvel album.

Stéphane Buriez (Loudblast)

Stéphane Buriez (Loudblast)

Peux-tu nous parler de votre collaboration avec Stéphane Buriez (Loudblast) et Junior Rodriguez (Darkness Dynamite) sur le titre "My English is pretty bad" ?

En fait, nous n'avions jamais eu d'invités sur les albums d'Aqme et nous pensions que c'était une bonne idée de le faire à ce moment. Ca nous permettait d'apporter quelque chose de nouveau (ce que nous cherchons toujours à faire) et on avait ce titre qui, à nos yeux, pouvait justement correspondre avec toutes ces ambiances différentes... un titre qui nous permettait d'inviter des gens d'horizons différents. On voulait même pousser le concept encore plus loin, en invitant le chanteur du groupe Feverish avec qui on est très copains. Bref, on avait vraiment envie d'inviter différentes personnes comme ça à droite à gauche. Au final, on n'a que trois chanteurs (Thomas fait les parties chant clair et une partie des refrains en gueulé, Junior fait une partie des refrains avec lui et la fin du morceau et Stéphane Buriez assure les refrains et le break du milieu.) Au final, ça fait quelque chose de très équilibré. A plus de trois chanteurs, je pense qu'on se serait plantés. A trois chanteurs, ça fonctionne hyper bien : les voix sont toutes très différentes mais complémentaires, et ça fait un morceau d'Aqme vraiment inédit. C'est drôle parce que notre nouveau chanteur Vincent nous a dit  "Ce morceau, c'est à la fois pas du tout Aqme et complètement Aqme". C'est de toute façon quelque chose de très différent dans le disque, ce qui signifie que l'objectif est atteint.

Darkness Dynamite

Junior Rodriguez
 

Et on peut dire de Stéphane et Junior que ce sont deux potes à vous ou...

Oui, complètement. Si on les a invités, c'est non seulement qu'artistiquement, évidemment, leurs groupes nous plaisent mais aussi que ce sont des gens qu'on apprécie humainement. Ce qui nous intéressait, c'est évidemment la rencontre artistique et humaine. Sans ça, on ne fait rien ensemble, il n'y a pas de raison. Loudblast, c'est un groupe dont j'ai acheté l'album Sublime Dementia en 93 ou 94, je ne sais plus. Donc, voilà : ça a bercé mon adolescence. Et le retrouver après sur un de mes disques c'est vraiment un honneur. Et Junior... Junior, c'est un super musicien qui joue dans un groupe qui est vraiment chouette ( Darkness Dynamite ). C'est un groupe qui a vraiment de l'avenir et je pense que c'est quelqu'un qui a du talent et qui, à mon avis, va aller loin.

Tu dirais que le monde du metal français est un tout petit monde ?

C'est clairement un tout petit monde, oui. Maintenant, c'est un petit monde qui n'attire justement pas assez de monde en ce moment. Je trouve qu'il y a plein de jeunes groupes qui sont vraiment super. Pas forcément si jeunes d'ailleurs, mais qui reste méconnus du public en France. Il y en a même certains qui ont plus d'attention portée sur eux de l'étranger que de la France. Donc j'espère que les Français vont se bouger un peu les fesses sur leurs groupes nationaux parce qu'il y en a plein qui sont bien. Je pense à Celeste, The Prestige, Darkness Dynamite. Je pense à the Butcher Rodeo (qui est l'autre groupe de Vincent, notre nouveau chanteur). Et puis des tas d'autres...

Parle-moi de votre histoire avec la Suède ? Parce qu'à part "La fin des temps", tous vos albums ont été produits par des Suédois ?

Pour commencer ce sont des gens avec qui on a toujours eu envie de bosser. Et puis, sur ces 5 albums, on a bossé qu'avec deux Suédois... et longtemps avec le premier ! (Rires) Daniel Bergstrand pour nos 4 précédents (hormis "La fin des temps" donc) et Magnus Lindberg pour celui-ci. Magnus Lindberg, c'est un type avec qui on veut bosser depuis des années. Mais on était tellement bien avec Daniel Bergstrand que, bon... on était installé aussi dans un petit confort agréable avec lui, on se posait plus de questions. Et là, on s'est dit qu'il était temps de tenter des trucs. On avait déjà rencontré Magnus et parlé avec lui plusieurs fois. On a senti qu'on pouvait faire quelque chose de vraiment frais et neuf et je pense que la qualité de sa prod' sur "Epithète, dominion, épitaphe" tire vraiment le disque vers le haut et nous permet encore un coup de jeune. Parce que, quand c'est le sixième album, c'est pas forcément facile de se renouveler. Et je pense qu'on a, non seulement réussi à se renouveler dans nos morceau, mais aussi dans les choix de prod'. Des choix différents de ce qui se fait aujourd'hui. Beaucoup plus "organique", très vrai quoi ! C'est vraiment une belle rencontre avec Magnus. Et puis, plus simplement, le lien avec la Suède, c'est que je suis à moitié Suédois, donc... (rires)

Et le fait que Magnus soit lui-même batteur, ça t'a apporté quelque chose ?

Complètement, c'était très intéressant oui ! C'est la première fois qu'on bossait avec un type qui était vraiment musicien avant même d'être producteur. Il a pu me proposer d'autres options quand il trouvait, par exemple, un break mal senti etc. Il a pu m'apporter un regard extérieur sur deux, trois trucs comme ça qui ont aidé à rendre l'ensemble encore meilleur et plus cohérent.

Et j'imagine que quand on est batteur soi-même, on fait confiance et on "lâche la rampe" plus vite quand on a un autre batteur de l'autre côté de la vitre ?

Absolument... mais de toute façon, on avait déjà une grande confiance en lui... et puis on a maintenant aussi une grande confiance en nous. On l'a gagnée au fur et à mesure des albums qu'on a faits, notamment avec Daniel Bergstrand puiqu'il nous a vraiment aidé à devenir de meilleurs musiciens. On a compris ce qu'étaient des enregistrements avec un niveau d'exigence hyper élevé. Tout ça nous a permis d'avoir confiance en nous, et donc de pouvoir faire confiance à quelqu'un comme Magnus Lindberg, qui est quelqu'un de nouveau pour nous mais dont les disques parlent d'eux-mêmes. A partir du moment où il a fait des disques qu'on aime et qu'on respecte... et on a tellement parlé avec lui en amont. Sur ce disque-là, il a reçu les maquettes... Une vraie collaboration, depuis le début, saine et tout à fait normale donc pas de pression à ne niveau-là quoi...

Noswad
Noswad : au centre, Vincent Peignart Mancini

 

J'entame la série de questions sur la nouvelle du départ de Thomas. Nouvelle qu'on a apprise un mois avant la sortie de l'album et qui a surpris tout le monde, vous les premiers probablement. Peux-tu me dire comment ça s'est passé ?

Pour être précis sur la chronologie, ça s'est passé un mois APRES l'enregistrement de l'album et pas un mois avant sa sortie. Il nous a prévenu de sa volonté de quitter le groupe, je crois, fin Octobre, en tout cas en Novembre. Pour nous ça a été une grosse claque. Qu'il arrête le groupe, on peut tout à fait comprendre. L'envie de faire autre chose etc. Mais pour nous, c'était pas possible qu'il fasse un disque avec nous, sur lequel on a bossé pendant un an et demi et qu'il arrête tout si vite... En plus, on a attendu pendant six mois qu'il termine ses textes, patiemment parce que, voilà, on est solidaires dans un groupe, c'est normal. Chacun est tributaire du rythme des autres. Qu'il nous annonce ça après l'enregistrement du disque pour nous, c'était vraiment la douche froide alors qu'on venait de faire un disque dont on est hyper fiers. Quand il nous a dit ça, on s'est dit d'abord qu'il allait quand même assurer avec nous quelques mois de tournée. Et en finale, il nous a carrément dit non. Donc plutôt que de se laisser abattre, se morfondre et de se dire "Mon dieu, que le monde est dur avec nous", on s'est dit " Merde ! On va pas se laisser bouffer comme ça, on va recruter un super chanteur et on va partir sur la route parce que, pour nous c'est hors de question de sortir CE disque-là et de ne pas tourner avec !" On en est vraiment trop contents. Ce n'est pas possible pour nous de le laisser mort-né comme ça, de le sortir et puis de ne rien faire. Donc ça a été une vraie réaction de survie et d'orgueil aussi. Et immédiatement, on a pensé... enfin Charlotte et Julien ont pensé à Vincent (moi je ne le connaissais pas). Pour nous, c'était lui. Et il n'y avait pas de plan B. Lui et point barre. On l'a rencontré et on lui a dit "C'est toi qu'on veut. Tu es l'homme de la situation" et il nous fait un bien fou.

Et il n'a pas eu peur à ce moment-là ? Ca doit être quelque chose de défendre un album auquel on n'a pas pris part ?

Oui, oui il a eu peur. Ca lui fout une vraie pression. Mais c'est un fonceur, un peu une tête brûlée. Il ne calcule pas trop : il fonce dans le tas et voit après. Exactement ce qu'il nous faut aujourd'hui. Dans le reste du groupe, notamment Julien et moi, on est beaucoup trop cérébraux et en permanence en train de réfléchir etc. D'avoir un type comme lui, beaucoup plus instinctif ,dans la période dans laquelle on est, ça nous fait vraiment du bien. Au delà de ça, dès la première répète, il passait huit morceaux, les doigts dans le nez. Il est hyper talentueux. Quand on joue les morceaux avec lui, c'est vraiment épatant. On est extrêmement contents. On est beaucoup moins déboussolés avec lui qu'on pensait l'être.

J'imagine facilement les appréhensions au démarrage ! Vous n'avez jamais pensé à jeter l'éponge en fait ?

Au début si, puisqu'on s'est dit "bon bah, faisons une tournée avec Thomas et arrêtons si ça doit être ainsi." Finalement, la décision précoce de Thomas de ne même pas tourner nous a fait dire "non !" Ca nous a fait réagir et on s'est dit que ce n'était pas comme ça qu'on voulait que le groupe meurt. Le groupe mourra quand on aura tous décidé qu'il faut qu'on arrête, collégialement. On est dans une histoire intéressante. Et vu comme cela se passe en ce moment avec Vincent, j'espère que les gens nous suivront parce qu'on a vraiment fait un bon choix.

Ce n'est pas le premier changement de line-up. Comment ces départs et arrivées sont-ils gérés à l'intérieur d'Aqme ? Tu es le dernier historique..

(m'interrompant)
Charlie l'est autant que moi à mes yeux. Elle fait partie de l'histoire Aqme dès le premier album. Mais disons, que oui, je suis l'héritier de l'identité Aqme si on peut dire ça comme ça. Mais pour moi aujourd'hui, Julien est autant propriétaire de l'identité d'Aqme. Il a parfaitement compris ce qu'est Aqme et comment il pouvait faire évoluer les choses en gardant tout de même une certaine personnalité. Je pense que si on écoute notre premier album et le dernier, ça n'a rien à voir et pourtant les gens nous disent qu'au delà de ces différences, on reconnait Aqme. C'est comme ça que, pour moi, un groupe peut survivre : évoluer sans jamais se perdre. J'espère que c'est ce qu'on réussit à faire ensemble.

Pas de capitaine cramponné à la barre, chacun peut apporter sa touche sans problème ?

Etant donné qu'on est deux à écrire les morceaux, c'est nécessairement Julien et moi qui donnons la direction. Maintenant, le jour où on s'apperçoit que ce qu'on fait n'a pas sa place dans Aqme, que c'est autre chose, on se dira en toute honnêteté qu'il faut qu'on fasse autre chose, tu vois ? Mais tant qu'on sent que c'est du Aqme qu'on fait, et même si c'est du Aqme très différent du Aqme des débuts, on continuera. Et la décision d'arrêter, personne ne la prendra à notre place.

On peut parler de tes goûts persos ?

Bien sûr !

On part sur la fameuse île déserte, tu connais la suite...

(cherchant une poignée de secondes)
Quelques disques de Pantera et quelques disques de Slayer pourraient suffir à mon bonheur. Même si on ne peut pas dire que ce sont des groupes qui ont une actualité débordante ces temps-ci (rires). Et comme je préfère parler du présent et du futur que du passé, dans les trucs qui m'ont vraiment mis une claque ces derniers temps (y en a pas tant que ça), il y a quelques groupes un peu obscurs comme Terra Tenebrosa  qui a sorti son premier disque. C'est des anciens du groupe Breach, le groupe de hardcore suédois. Cet album est vraiment énorme. Il y a aussi le dernier Cannibal Corpse, qui n'est pas mal du tout. Il continue à être un vrai super groupe de death metal. C'est vraiment un de mes groupes préférés. Globalement, dans Aqme, on a quand même des goûts un peu extrême. Extrême et étrange aussi. Il y aussi nos copains suisses Unfold qui se sont reformés l'année dernière et qui ont fait un disque. Il faut continuer à supporter ces groupes-là ! Ma découverte de l'année, en France, c'est vraiment le groupe Celeste. J'aime vraiment beaucoup ce qu'ils font. J'espère qu'ils vont sortir un disque bientôt parce que j'ai commandé tous leurs albums d'un coup, directement par leur biais il y a quelques mois... ce qui m'a permis de faire connaissance avec les gaillards (rires).

Il va te falloir de sacrées valises sur ton île ! (rires)

Exactement, ouais (rires). En fait, c'est trop difficile de dire aujourd'hui: j'emporterai tel ou tel truc parce que j'ai 2000 CD chez moi. Avec énormément de groupes que j'apprécie beaucoup (et certains que je n'aime pas du tout). Pour ce que j'aime, j'ai en général tous les disques. Ca fait plus de 20 ans que j'écoute du Rock et du Metal et, parmi tout ça, c'est totalement impossible de te dire "tel truc m'influence plus qu'autre chose". Forcément, les premières amours, les premiers Metallica, Slayer etc... les trucs que tu as écoutés ado, ça te marque pour la vie et tu le ressors forcément un moment sans le savoir d'une manière ou d'une autre. Mais ça serait trop dur de te résumer une culture de rock et de métal en simplement quelques groupes. Tellement de trucs se passent et se sont passés. Et on continue à en découvrir. Même si je trouve qu'aujourd'hui, c'est un petit peu plus lent qu'avant, il reste des choses intéressantes à découvrir.

Des nouvelles de Grÿmt ? Abandon total du projet ? Stand-by ?

Il y a un stand-by, peut-être pas définitif mais en tout cas longue durée (rires). C'était un coup pour le fun. Vraiment pour se faire plaisir. En revanche, en ce moment, je suis en train d'enregistrer tout seul un disque de Death Metal. Pas du Grind, vraiment du Death. Je me suis aperçu en faisant Grÿmt que j'étais quand même plus un amoureux de Death Metal que de Grind. Ca a remis quelques idées en place dans ma tête. Sur ce que je suis, ce que j'aime. Sur le disque dont je te parle, j'écris les morceaux tout seul, je suis en train de les enregistrer (batterie, guitare, basse), et ensuite je donnerai ça à un chanteur pour qu'il pose voix et textes dessus. C'est ce qui est en ce moment dans les tubes pour moi !

Super, on en reparlera bientôt alors ?

Avec plaisir !

Tu as un mot pour les auditeurs et lecteurs de La Grosse Radio ?

Absolument ! Il faut qu'ils continuent à soutenir la scène metal française. Comme je disais tout à l'heure, il y a plein de super groupes qui valent vraiment le coup et les gens ne se penchent pas assez dessus. Allez voir leurs page Facebook, MySpace etc. pour écouter de nouveaux sons. Les groupes d'aujourd'hui ont vraiment quelque chose que les groupes fin 90, début 2000 n'avaient pas. Il se passe quelque chose en ce moment même et ça serait bien que le public ne passe pas à côté.
 



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