Le groupe de Rock Américain Dropkick Murphys était de passage à Paris pour la promotion de leur prochain album, Signed And Sealed In Blood (sortie en 2013). C’est dans un hôtel parisien, que j’ai eu la chance de rencontrer James Lynch, l’un des guitaristes du groupe :
1. On entend peu parler de vous dans la Presse en Europe alors que vous avez une sacrée réputation aux Etats-Unis. Voulez-vous garder une certaine liberté, prendre un certain recul avec la célébrité ?
Nous avons un groupe gigantesque, il y a beaucoup de membres. Nous voyageons à travers le monde, nous voyons plein de fans qui à chaque fois sont heureux de nous voir sur scène. Quand nous rentrons chez nous, nous avons besoin de nous poser, de nous détendre, c’est vital. Car parfois, tu es en train de faire tes courses, tu es en mode normal, et d’un coup, tu sens une main sur ton épaule et un type louche te regarde et dis « je vous ai vu… hier soir » (rires !). C’est à la fois cool et étrange. Je ne me plains pas de ma situation car par exemple ma famille n’a jamais vu Paris, moi ça fait plusieurs fois que je débarque ici. Nous avons une vie incroyable.
2. En 2012, avec votre nouvel album, votre chanteur Ken Casey a déclaré : « Nous voulions faire un album agressif, qui nous représentent parfaitement. Chaque détail est plus provocant, plus fort ». Pourquoi ce choix ? Est-ce une évolution, une révolution ou une étape dans votre carrière ?
Cela serait plutôt une nouvelle direction. Le groupe est né au départ avec des idées simples. On a tenu à préserver cette vision aujourd’hui. On pourrait dire que c’est une sorte de renaissance.
3. Peux-tu nous parler de la chanson « Rose Tatoo » ?
Rien à voir avec le groupe australien. Il s’agit de tatouage et de la vie en général. Comme je l’ai mentionné juste avant, on a tenu à évoquer notre vie tout simplement. Parler des bonnes et mauvaises choses de notre quotidien. Nos tatouages sont une part de nous-même.
4. Quelle est votre véritable source d'inspiration ? Car on vous décrit souvent comme punk ou rock’n’roll.
Quelle différence ça fait que nous soyons punk ou rock ? Aujourd’hui, on veut tous nous mettre dans des cases, du Rockabilly au Death Metal. On a des musiciens, on a une « Bad-Ass Attitude », on aime les femmes… bref on est tous des hommes et des rockers.
5. Seriez-vous capable de nous surprendre et de jouer du Heavy Metal sur scène ?
J’aimerais bien … mais je dois voir cela avec les autres membres. Et cela risque de ne pas être facile (rires !).
6. Comment écrivez-vous vos compositions ? Tous ensemble ou chacun travaille individuellement ?
C’est assez basique. On travaille ensemble ou chacun de notre côté. Si je trouve un riff ou une idée, je la travaille et ensuite je leur fais écouter. C’est pareil pour les autres membres du groupe. Ou alors parfois, on est en studio, on commence à jouer n’importe quoi et on réalise au dernier moment que c’était génial. Sauf que nous n’avons pas enregistré (rires !)
7. Tu viens de Quincy au Massachusetts, c'est-à-dire le Nord-Est des Etats-Unis. Aimes-tu le glam Metal de Californie comme Mötley Crüe, Ratt ou encore Cinderella ?
J’étais un grand fan de glam quand j’étais gosse, surtout de Poison. Leurs tenues m’impressionnaient, leurs attitudes, leurs jeux de scènes… Tous étaient si grandioses et magnifiques. Quand je monte sur scène, je tente d’être aussi démonstratif, mais tout en jouant juste, bien entendu (rires !). Quand je regardais les clips à la télévision, j’avais l’impression de voir des super héros. Et aujourd’hui, j’en suis devenu un, avec mon propre costume et mes propres acolytes.
8. Quel est ton super héros préféré ?
Spider-Man !!! « Un grand pouvoir implique de grandes responsabilités ! ». Il n’a pas voulu ce pouvoir mais il le détient et va apprendre à le maîtriser. Un peu comme le Loup Garou, il n’a pas désiré cette part d’animalité mais l’homme sera toujours plus fort.
9. As-tu regardé le dernier film : the Amazing Spider-Man ?
Non. Pour être franc, je suis un fan de « comic book ». Spider-Man est un héros de papier qui a enchanté mon enfance. Je l’imaginais partout dans ma chambre ou dans les rues de Quincy. J’ai vu les anciens, ceux de Sam Raimi car ils respectaient cette vision. Le deuxième est juste sensationnel avec Octopus. J’avais l’impression de lire l’une de mes BD.
10. Pourrais-tu monter sur scène avec un costume du Tisseur ?
Pourquoi pas mais vois-tu, ça me rappelle ta question sur les groupes de Glam. Ils avaient leurs costumes, leurs personnages. Je tiens à faire pareil. Je ne veux pas arriver dans la peau d’un autre héros.
11. Parlons de cinéma maintenant. Quels sont tes films préférés ?
Je suis le plus grand fan de l’acteur James Cagney. Il est impérial dans The Public Enemy. Je pourrais facilement dire qu’il s’agit de mon film préféré. J’aime le cinéma, un peu comme les Comics. Ces trois arts, la musique, le cinéma et la littérature sont là pour nous faire rêver. C’est primordial dans nos vie, sinon on se ferait c*** ! Oh ! Et j’aime les films avec des singes. Le King Kong de 1933 est sans hésiter le meilleur, même si je trouve la version de Peter Jackson passable, je n’aime pas celui au milieu. Déjà à l’époque, les Américains avaient des idées grandioses pour nous faire voyager sur un siège et nous envoyant sur une île mystérieuse.
12. Un message pour les lecteurs de la Grosse Radio ?
Merci infiniment de nous écouter, de nous suivre. De faire de nous ce que nous sommes. Nous serons toujours là pour assurer des concerts comme vous les rêvez.