Samedi, 17h50 – Mainstage 2
Riffs et teintures.
Un an après leur reformation, voici que les quatre rockeuses de L7 viennent fouler la mainstage du Hellfest. Pas de fioritures ou de décor inutile, juste une toile noire sur laquelle on peut à peine lire le logo simple. Les filles sont là pour envoyer la purée et tenter de faire crier leurs influences grunge au milieu de groupes de metal classiques et extrêmes.
Pour cela, elles jouent la carte du classique en mettant en avant leur troisième album, Bricks are Heavy, qui contient notamment le classique "Pretend We're Dead", joué en fin de set. Les deux autres singles de ce même album, "Everglade" et "Monster", ne sont pas non plus oubliés. Les autres standards "Andres" et "Shove" ne sont pas délaissés, permettant ainsi aux fans de se remettre dans le bain des années 90.
Si les musiciennes ont toutes dépassé ou presque atteint la cinquantaine, on peut constater qu'elles tiennent la forme le long de ces trois quarts d'heure de set. Donita, Suzi et Jennifer s'alternent le chant principal tour à tour suivant les titres, permettant ainsi de rafraichir l'ensemble des compos et de maintenir la mobilité de chacune. Cependant, les choeurs et autres harmonies vocales sont très présents et bien interprétés tout le long du concert, même ceux de la batteuse Demetra.
Les compos sont simples et directes et correspondent parfaitement à l'image rock anti-prise de tête que L7 renvoie. Si le mouvement grunge est rarement le plus représenté, le quatuor féminin dévoile tout de même plus de volonté et de puissance que l'avait fait Soundgarden l'année précédente. Une bonne surprise pour une partie des festivaliers, bien que ce groupe eut quelque peu un statut d'outsider sur une affiche toujours aussi hétéroclyte.
Setlist :
Deathwish
Andres
Everglade
Monster
Fuel My Fire
One More Thing
Slide
Shove
Shitlist
Pretend We're Dead
Fast and Frightening
Photos : © 2015 Nidhal Marzouk
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