Dimanche, 22h05 – Mainstage 2
Alors que Limp Bizkit vient de quitter la Mainstage 1, il est l’heure pour la déferlante In Flames de mettre le feu à la Mainstage 2. S’il y a bien un groupe qui prend une autre dimension en festival, c’est bien In Flames. Rassurez-vous, ce soir ne fera pas exception à la règle. Retour sur un concert dantesque, ni plus, ni moins.
Vous en connaissez beaucoup vous des groupes qui jouent en premier, la chanson la plus connue de leur répertoire ? In Flames s’offre ce luxe en nous balançant "Only For The Weak" en guise d’intro. La foule ne se fait prier et saute dans les airs dès les premières notes de ce tube. Et pourtant, Anders Friden (chant) ne semble pas convaincu par le public lui demandant : « Est-ce qu’il y a des lois ici interdisant le crowd-surfing ? ». Piqués dans leur estime, les festivaliers ne se font pas prier et une marée humaine se déplace maintenant dans les airs en direction de la scène. Il ne se passe pas trente secondes sans qu’il ne faille lever les bras pour emmener un slammeur vers les challengers. Le sourire sur le visage de Bjorn Gelotte (guitare) en dit long sur ce que le Hellfest est en train de réaliser sous la commande d’Anders Friden.
Avec une carrière et une discographie aussi longue, il est difficile de contenter tout le monde. Pourtant In Flames relève le défi ce soir en nous interprétant 13 morceaux de 7 albums différents, une prouesse qui nous emmènera donc du petit dernier, Siren Charms, jusqu’au triomphal Clayman. Cette alternance a d’ailleurs lieu ensuite puisque ce sont "Everything’s Gone" et "Bullet Ride" qui viennent chatouiller les cages à miel des auditeurs. Le son est toujours aussi mal mixé avec trop de basse mais qu’importe, l’énergie envoyée scéniquement mais aussi dans la fosse fait que le concert ne peut pas mieux se dérouler. Il suffit de regarder autour de soi et le nombre de gens scandant les paroles est tout simplement gargantuesque.
Bien que décrié par la presse comme par les fans (pas tous cela dit), les morceaux issus de Siren Charms passent mieux l’épreuve du live que lors du passage parisien du groupe. Arrivé à la moitié du set, l’air est difficile à trouver dans les premiers rangs de la Mainstage 2. In Flames ne faillit pas à sa réputation en proposant un concert de très haute qualité. Et ce n’est pas la deuxième partie du set qui pourra entacher cela. Quand "Deliver Us" se termine, c’est pour mieux nous asséner un "Cloud Connected" assassin et la revenante de cette année 2015, "Drifter", une belle surprise pour qui n’aurait pas vu In Flames depuis 2009.
Il est maintenant l’heure de "The Quiet Place". Issu de Soundtrack To Your Escape, ce morceau est incontournable des setlists d’In Flames et on comprend très vite pourquoi. Dès que l’intro se termine, c’est l’explosion dans la fosse. Que celui qui n’a pas eu peur de se casser une cheville en retombant sur le pied de quelqu’un en sautant au rythme de ce tube me jette la pierre. Un grand moment de ce concert.
Sur la scène, Anders Friden semble être incroyablement heureux d’être là. Bien sûr les mots sont toujours aussi favorables au pays d’accueil mais il y a des signes qui ne trompent pas, son large sourire, sa manière de contempler la foule qui saute, bouge, danse, slam, etc …
C’est maintenant à A Sense Of Purpose d’être mis à l’honneur. "Delight and Angers" puis "The Mirror’s Truth" continuent de faire valser les cervicales des musiciens mais aussi du public, qui lui, ne se laisse pas prier pour slammer à volonté. La fin du concert approche quand Anders Friden annonce "Take This Life" – seul morceau rescapé de Come Clarity – puis le délicieux "My Sweet Shadow".
In Flames n’aura pas failli à sa réputation de groupe à voir absolument en festival, un des meilleurs concerts de ce Hellfest 2015 malgré un son mal mixé, un Anders Friden un peu à la limite parfois mais avec une énergie incroyable, un public de folie et tout simplement des tubes à la pelle.
Setlist:
Only for the Weak
Everything’s Gone
Bullet Ride
Where the Dead Ships Dwell
Paralyzed
Deliver Us
Cloud Connected
Drifter
The Quiet Place
Delight and Angers
The Mirror’s Truth
Take This Life
My Sweet Shadow
Photos © 2015 Nidhal Marzouk - www.nidhal-marzouk.com
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