[TO ENGLISH READERS : PLEASE SCROLL DOWN]
Japon. Les deux syllabes font rêver beaucoup de monde, pour des raisons diverses et variées : cuisine exotique pour certains, paradis du zen pour d'autres, eldorado des technophiles, rêve des fans de mangas... Mais pour les fans de musiques métalliques, c'est un tout autre symbole : celui d'un monde à part, qui vénère nos héros au moins autant que nous, et vit les spectacles de manière unique. Les plus grands artistes se sont attelés à la sortie d'albums live enregistrés en terre nippone, que ce soit Deep Purple, Kiss, Dream Theater ou encore Iron Maiden, signe de l'atmosphère particulière qui règne sous le soleil levant.
Justement, la Vierge de Fer est de retour à Tokyo pour deux soirées consécutives, après huit longues années d'attente. Les Britanniques devaient pourtant s'y produire en 2011, mais le terrible séisme qui avait alors ravagé le pays s'était produit quelques minutes avant leur atterrissage, les obligeant à détourner leur avion et à annuler les concerts. Cette fois-ci, malgré de nouvelles secousses dans le sud du pays peu avant leur arrivée, les musiciens assureront bien leur prestation, devant un public avide et au sein d'une enceinte atypique, en l'occurrence le Ryogoku Kokugikan, arène de sumo favorite de notre ancien Président Chirac.
La salle et le public
Le mythique Budokan étant en rénovation, et le Tokyo Dome occupé par Eric "God" Clapton, c'est donc le Ryogoku Kokugikan qui accueille Iron Maiden. Arène de sumo principale de Tokyo, elle accueille dans cette rare configuration concert environ 7000 personnes, toutes assises. En fosse, des rangées de chaises sont alignées et numérotées, et conduisent à l'image surréaliste - pour un européen du moins - d'une foule peu compacte et parfaitement quadrillée, headbangant en rythme. Aux deux balcons, surprise également : pas de sièges mais des carrés de tatami pour quatre personne, où les fans attendent déchaussés et assis en tailleur que leur héros montent sur scène.
Autre particularité du Japon : les concerts ont lieu tôt. Dans le cas présent, la première partie débute à 18 heures pétantes, et Maiden quitte la scène peu avant 22 heures. Idéal pour enchaîner sur un after consistant !
Ce qui surprend aussi, c'est le look assez conventionnel des fans, qui malgré l'excentricité omniprésente dans la capitale japonaise, se révèle peu extrême. Les T-shirts à l'effigie du groupe - et obtenus au prix de presqu'une heure et demie de queue en début d'après-midi ! - sont présents en majorité, mais on croise aussi des demoiselles habillées en cosplay, ou même des businessmen en costume au sortir du bureau. Mention spéciale tout de même à ce jeune japonais appliqué et dévoué, tenant son classeur rempli des paroles d'Iron Maiden, pour ne louper aucune phrase : la magie du Japon résumée en une image !
Enfin, l'aspect à la fois le plus dépaysant et plaisant des concerts au pays du soleil levant, qui est aussi valable au quotidien, c'est la correction et la politesse des gens : la salle se remplit sans chahut, la soirée s'achève sans bousculades ni heurts entre des spectateurs qui respectent chacun le confort de leurs voisins. Malgré tout, si le tableau semble moins rock'n'roll, la ferveur est bien là, l'ambiance bouillante : un sentiment aussi étrange qu'agréable !
The Raven Age
18 heures donc. Les Anglais de The Raven Age entrent donc en scène avec leur metal moderne mais peu original en poche. Si leurs compositions regorgent de riffs intéressants, elle pêchent malheureusement par un chant trop monocorde et lisse, qui ne met d'ailleurs pas assez en valeur un fronton au charisme naturel assez évident.
A la basse, Matt Cox se déchaîne agréablement mais ne rattrape pas le manque d'entrain de ses comparses guitaristes. Le set n'est pas foncièrement désagréable mais semble un peu longuet, la faute à des morceaux trop uniformes et des lignes mélodiques trop prévisibles et lissées.
La critique est récurrente depuis 2006, mais le clou mérite d'être enfoncé : Iron Maiden ne propose que rarement de premières parties de qualité en Europe, préférant favoriser les groupes de son entourage. En effet, après la fille Lauren de Steve Harris, le fils Austin de Bruce Dickinson avec Rise To Remain, et le groupe Voodoo Six d'un de leurs roadies, c'est un certain George Harris que l'on retrouve à la guitare de Raven Age... Certes, cela ne gâche pas la prestation de la tête d'affiche, mais devient lassant à la longue.
Setlist :
Uprising
Promised Land
The Death March
Eye Among the Blind
The Merciful One
Salem's Fate
Angel in Disgrace
Iron Maiden
La foule sent la pression monter pendant les 30 minutes d'attente qui la séparent de l'arrivée d'Iron Maiden sur scène. Quand retentit "Doctor Doctor" d'UFO, chaque fan sait à quoi s'en tenir et se lève de son siège/son tatami pour reprendre en chœur les paroles. La salle est ensuite plongée dans le noir pour une vidéo d'introduction qui nous fait monter dans les tours, mais nous n'en dirons pas plus, vous aurez le plaisir de la découvrir en juin !
Alors que la structure de leurs concerts n'évolue que très peu depuis une dizaine d'année, les Anglais font cette fois les choses assez différemment sur de nombreux points, par petites touches, tout en nous laissant en terrain connu. Ainsi, exit l'habituelle introduction sur bande grandiloquente, c'est maintenant Bruce Dickinson himself qui assure l'introduction de "If Eternity Should Fail", éructant ses incantations depuis le haut de la scène enfumé, et les ponctuant de frappes sourdes sur une percussion tribale.
Le titre fonctionne méchamment en live, et même les refrains finaux trop nombreux sur la version studio gardent tout leur punch. Ce n'est d'ailleurs pas le seul morceau du récent The Book Of Souls, que la tournée met à l'honneur, qui est interprété. Le groupe est généreux en nouveauté, avec pas moins de six titres issus de son dernier effort. Le single "Speed Of Light" est bien sûr de la partie et marque le retour de la cowbell sur scène. L'épique "The Red Of The Black", qui peinait à convaincre en studio, prend tout son sens "en vrai", un peu comme "Fear Of The Dark" en son temps, dans une moindre mesure cependant.
"Death Or Glory" franchit également l'épreuve du live haut la main, grâce à son contenu énergique, ses paroles percutantes, mais aussi la chorégraphie aussi absurde que comique lancée par Dickinson depuis quelques dates, sur la phrase "Climb like a monkey" : drôle, décalé, et l'intéressé remarque que les Japonais sont très fort à ce petit jeu !
"Tears Of A Clown" est aussi très réussi et met en avant le jeu lead imparable d'Adrian Smith, très en jambe lorsqu'il s'agit de d'activer sa wha. Si le premier soir, le morceau est introduit par une explication de ses paroles, qui sont dédiées au regretté Robin Williams, Bruce Dickinson se lance lors de la deuxième représentation dans une belle tirade, en évoluant le terrible séisme japonais de 2011, et sur la volonté du groupe de pouvoir revenir pour une tournée japonaise exhaustive, "comme au bon vieux temps".
Plus encore qu'à l'habitude, même pour Murray et sa banane permanente, les musiciens sont tout sourire et semblent prendre leur pied ensemble : les trois guitaristes semblent en parfaite symbiose, avec en particulier un Janick Gers peu avare en show qui s'adonne à de nouvelles cabrioles guitaristiques inédites ! Steve Harris est fidèle à lui-même et vit ses morceaux à 100%, et continue de mitrailler les premiers rangs avec sa basse en s'époumonant sur les paroles comme s'il avait 20 ans. Le seul soixantenaire de la bande, Nicko McBrain, affiche quand à lui une forme resplendissante dernière ses fûts, et impressionne par sa régularité et sa nuance malgré les années.
Parmi les nouveaux morceaux, seul le titre éponyme "The Book Of Souls" constitue un léger ventre mou musical. Pourtant, la composition est très efficace sur album, mais le mid-tempo récurrent tend à faire redescendre l'adrénaline en concert. Heureusement, ce relatif relâchement est largement compensé par une mise en scène fun au possible. C'est notamment le moment choisi pour faire apparaître la première incarnation d'Eddie, qui déambule sur scène dans son pagne maya. Après un combat acharné l'opposant au joueur Janick Gers, la mascotte est attirée dans un recoin par Dickinson, qui l'achève en lui arrachant le cœur. Une fois l'organe méticuleusement cuit dans des volutes de fumées, il est lancé au coeur de la foule, qui se l'arrache ! Un joli clin d'œil à la trépanation d'Eddie qui était mise en scène lors du World Piece Tour en 1983, mais aussi un regain d'interaction avec le public.
L'interaction est d'ailleurs fort présente, la configuration quadrillée et relativement clairsemée permettant aux musiciens d'échanger individuellement avec les fans et même de les interpeller, comme le fera Bruce avec un spectateur "ressemblant à un sumo... Enfin un petit sumo !". Puisqu'il est question de sumo, le frontman troque le second soir le masque de catcheur sud-américain qu'il arbore pendant "Powerslave" depuis les dates argentines pour une coiffe de sumo. Encore une fois, second degré et auto dérision sans complexe , on ne peut qu'adhérer !
Les classiques sont aussi de la partie, avec pêle-mêle, "The Trooper" qui rend la salle hystérique, "Fear Of The Dark" et ses "who-oh-oh" imparables, "The Number Of The Beast"...
Mention spéciale au retour de "Hallowed Be Thy Name", incontournable et premier morceau épique de la Vierge de Fer qui avait été écarté des setlists pour la première fois depuis son écriture en 2012. Le morceau n'en revient que plus fort, avec des lignes de chants légèrement revisitées et une mise en scène complètement neuve : corde de pendu autour de la nuque du frontman, utilisée notamment pour frapper les cymbales de Nicko, cage matérialisée par des rayons lumineux... Il faut d'ailleurs saluer la première vraie évolution du jeu de lumière depuis les années 2000, avec l'introduction de matériel plus moderne et une géométrie nouvelle. Les décors de scène sont aussi très travaillés, et donne une grosse impression de volume et de profondeur, grâce aux divers totems et pyramides mayas. Les éternels backdrops sont toujours de la partie, et de nouveaux visuels très réussis s'invitent parmi eux : celui de "Tears Of A Clown" est en particulier une vraie réussite !
Un autre titre qui fait son retour en fanfare est "Children Of The Damned", qui permet au passage de dissiper toutes les inquiétudes quant à la guérison de Bruce Dickinson après son cancer. On l'avait lu sans trop le croire après le début de la tournée, mais il faut bien l'admettre : le vocaliste est globalement dans une forme olympique, et semble posséder plus de puissance et d'aisance dans les aigüs qu'il n'en a jamais eues depuis la reformation de 1999.
On peut résumer les deux soirées par le fédérateur "Blood Brothers", avant lequel sont énumérés tous les drapeaux aperçus dans la salle, qui vont de la France jusqu'au Brésil, en passant par la Pologne, les USA et bien sûr le Royaume-Uni. Un pur moment de communion, où locaux comme voyageurs se sentent tous appartenir à une même tribu. Tribu qui grâce à la fin précoce du concert, peut se retrouver dans un pub de Tokyo pour célébrer ensemble leur passion commune ! Magie du Japon, magie de Maiden, quel duo gagnant !
Setlist :
If Eternity Should Fail
Speed of Light
Children of the Damned
Tears of a Clown
The Red and the Black
The Trooper
Powerslave
Death or Glory
The Book of Souls
Hallowed Be Thy Name
Fear of the Dark
Iron Maiden
Rappel :
The Number of the Beast
Blood Brothers
Wasted Years
Photographies : © Régis Peylet 2016
Toute reproduction interdite sans autorisation du photographe
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[ENGLISH VERSION]
Japan. The two syllables sound like a dream to many, for various reasons. Exotic cuisine for some, zen kingdom for others, it is also an eldorado for the high tech lovers, and a paradise for manga fans. But for metalheads, it stands as another kind of symbol : a different world, that knees before our heroes at least as much as we do, and in which the shows are experienced in a very unique way. For decades, the fact that the greatest artists have gotten recorded there to release live albums has proven the special atmosphere that exists in Japan : Deep Purple, Kiss, Dream Theater or also Iron Maiden are among those.
This is the latter, Iron Maiden, which is back in Tokyo for two sold-out nights - or should we say late afternoons - after a long 8 year wait. The British were planning to play there in 2011 though, but the terrible earthquake that shook the whole country then happened a few minutes before them landing in Tokyo, forcing them to divert their plane and cancel the gigs. This time, despite new earthquakes in the south of the island a few days prior to their arrival, the heavy metal stars did perform their shows, facing an extatic audience inside a unusual venue : the Ryogoku Kokugikan, the most famous sumo arena in Tokyo.
The venue and the audience
The emblematic Budokan being renovated, and the Tokyo Dome welcoming Eric "God" Clapton, Iron Maiden ended booking the Ryogoku Kokugikan. This is the main Tokyo sumo arena, and it can hold 7000 seated fans in this rare concert configuration. On the floor, numbered chairs are aligned, and create this surrealist view - for a European at least - of a crowd that is not very dense, and that is perfectly organised on a grid, headbanging to the music. On the two levels of balconies, there is also a surprise : no seats, but small squares of tatami for 4 people, where the fans are waiting on their knees the arrival of their heroes, having left their shoes in the alley.
There is also another particularity in Japan : gigs are held early. In this particular case, the opening band The Raven Age started their set at 6 o'clock, and Maiden left the stage slightly before 10. Perfect to enjoy a substantial after party !
You can't help being surprised by the fans appearance either : despite the eccentric people that walk in every street, the metalheads are relatively conventional and not too extreme. Many Maiden T-shirts of course - that were hardly acquired after 90 min of queuing in the early afternoon ! - but also a few girls dressed as cosplays, or even businessmen wearing suits that just left work. The best one remains that young devoted and serious Japanese teenager, firmly holding a binder filled with every Maiden lyric, so he doesn't miss a single line : the Japanese magic summed up in one image !
Last but not least, the most exotic and pleasing aspect of Japanese gigs, that also applies to everyday life : people's kindness and respectful behaviour. The venue gets filled without any pushing or issue between fans, and everyone respects his neighbours' comfort all the night long. That can seem less rock'n'roll, but the devotion is still there and the venue boils with excitement : strange and pleasing at the same time !
The Raven Age
6 o'clock, then. The Englishmen from The Raven Age hit the stage with their modern metal that appears to lack originality. While their songs are full of interesting riffs, their main issue remain the vocals, that are too smooth and foreseeable, thus spoiling the frontman's obvious natural aura.
On the bass, Matt Cox rocks like a devil, and that's great to watch ! Unfortunately, it doesn't compensate the lack of energy of his bandmates playing the guitar. The set is not annoying, but seems a bit long, mainly because of tracks that are too uniform, and obvious melodic lines.
This comment is recurrent since 2006, but it's legitimate to insist once again : Iron Maiden has stopped to bring great opening bands on most of their shows, and prefer to hire musicians from their entourage. After Steve Harris's daughter Lauren, Bruce Dickinson's son Austin with Rise To Remain, and their roadie's band Voodoo Six, we can today see George Harris holding the guitar in The Raven Age. Of course, it doesn't spoil the headliner's set, but it's still disappointing.
Setlist :
Uprising
Promised Land
The Death March
Eye Among the Blind
The Merciful One
Salem's Fate
Angel in Disgrace
Iron Maiden
The crowd cam feel the pressure rise during the 30 minutes preceding the arrival of Iron Maiden on stage. When "Doctor Doctor" is played through the speakers, everyone knows what is coming and stands up from his seat/his tatami to scream the lyrics. The lights then fade out before a video introduction that really launches the engines - but we won't say more, you will discover it in the next few months in Europe !
With a show structure that has only slightly evolved for ten years, the British chose to do things pretty differently on this tour, regarding several aspects, but the fans won't be lost. For example, there is no symphonic introduction track on this show : it is Bruce Dickinson himself who sings the introduction to "If Eternity Should Fail", pronouncing his incantations from the top of a foggy stage, and hitting loudly some tribal drums to give the pace.
The track itself truly rocks live, and even the final chorus, that can seem too long to some ears on the record, keep their punchy energy. Of course, it is not the only track from The a Book Of Souls that is performed. The band is really generous with new songs, and they end playing six of them. The first single "Speed Of Light" is obviously on the setlist, and marks the return of the cowbell on stage ! The epic piece "The Red And The Black", which was aimed at by many critics on the album, really make sense live, almost like "Fear Of The Dark" more than 20 years ago, although to a lesser extent.
"Death Or Glory" is also a true live success, thanks to its punchy contents, its forceful lyrics, but also the comical and stupid dance launched by Dickinson a few shows ago, on the "climb like a monkey" line : funny, tongue in cheek, and the singer even notices that the Japanese are very good at this little game !
"Tears Of A Clown" is also working greatly, and highlights the powerful lead parts of Adrian Smith, who pleases the whole arena every time he switches his wha on. On the first night, the song is introduced with some explanation of its lyrics, which were inspired by the sadly disappeared Robbie Williams ; on the second show, Bruce Dickinson delivers a long speech, dealing with the sad 2011 earthquake, and also with the band's will to play an extensive Japanese tour, "like in the good old days".
Even more than usual, and even for the forever smiling Dave Murray, the musicians display large smiles and seem to enjoy themselves : the 3 guitarists seem very close, and Janick Gers is particularly giving a hell of a show, with some new guitar stunts. Steve Harris is true to himself, and lives his songs at full, keeping using his bass as a machine gun, aiming at the first rows, and shouting every lyric like when he was 20. Nicko McBrain, the only member in his 60s, is in great shape behind his kit, and makes a strong impression thanks to his regular pace and the subtlety of his playing.
Among the new songs, only the title track "The Book Of Souls" seems musically a bit less intense. Despite its great songwriting and its power in studio, the overall mid tempo rhythm makes the adrenaline mildly fade away live. Hopefully, this slight drawback is more than compensated by the theatrical staging that is amazingly fun. It's for example the moment chosen to make the walking Eddie appear, wearing his Mayan clothe. After an relentless fight with a playful Janick Gers, the mascot is brought by Dickinson on the left side of the stage, where it is killed and its heart is ripped. After getting cooked in the smoke, the organ is thrown in the audience, which fights to get its hands on it ! A nice reminder of the 1983 World Piece Tour when Eddie was getting his brain removed, but also a great moment of interaction with the fans !
Interaction is by the way very present all along the show, and the seats grid, that makes the audience not so dense, even enables the band members to exchange with some fans. For instance, Bruce managed to talk to a particular guy during a speech, comparing him to "a sumo... Well a small one !". Talking about sumos, on the second night, Bruce swapped the wrestling mask he has been wearing on "Powerslave" since the Argentinian gigs for a sumo wig. Once more, the guy is not taking himself seriously, and who could blame him for that ?
Classics are also part of the set of course, and we are offered "The Trooper", that makes the venue hysterical, "Fear Of The Dark" and its unforgettable "who-oh-oh", "The Number Of The Beast"...
One of the best moments is the return of "Hallowed Be Thy Name", the first and maybe best epic track written by the band, which was removed from the setlist in 2012, for the first time since its release. The song comes back fresher and stronger, with subtle vocal lines changes, and new visual effects : Bruce Dickinson plays the role of the condemned, with a rope around his neck sometimes used to hit Nicko's cymbals, when he's not in the cage made of light rays coming from the ground... By the way, we are happy to see the first significant update of the light rig since the 2000s, with more modern hardware and a new geometry. The stage set is also very impressive and shows a lot of volume and depth, thanks to the totems and Mayan pyramids. The eternal backdrops are still here, and new ones appear here and there, with great visuals : The One on "Tears Of A Clown" especially looks gorgeous !
Another track which is back in the setlist is "Children a of the Damned", and it makes every worry about Bruce Dickinson's recovery from cancer disappear within seconds. It was said in many early reviews of the tour, and even if it was hard to believe, that's actually a fact : the singer is better than ever, and sounds like he's more powerful and smooth in reaching the high notes than he's ever been since the 1999 reunion.
The 2 concerts can be summed up by the unavoidable "Blood Brothers", before which Bruce lists the flags he can see in the audience, from France to Brazil, with also Poland, USA and obviously the UK. During the chorus, The audience is one, and the travelling fans as well as the local ones all feel like belonging to the same huge family. A family than then takes advantage of the early end of the concert to gather in a pub to celebrate their shared passion. Japan magic, Maiden magic, that was the best combo ever !
Setlist :
If Eternity Should Fail
Speed of Light
Children of the Damned
Tears of a Clown
The Red and the Black
The Trooper
Powerslave
Death or Glory
The Book of Souls
Hallowed Be Thy Name
Fear of the Dark
Iron Maiden
Encore :
The Number of the Beast
Blood Brothers
Wasted Years