Samedi - 11h - Mainstage 1
Réveil sonore
En ce samedi ensoleillé, ce sont les Belges de Steak Number 8 qui sont les premiers à se produire sur la Mainstage 1. Face à une assemblée plutôt restreinte et pas des plus euphoriques, le quatuor aurait pu être dérouté mais que nenni. Brent Vanneste et sa bande ont en effet envie de faire plaisir et de se faire plaisir.
Quoi de mieux qu'un bon gros post-metal aux fort relents de sludge pour commencer la journée? Ayant plus sa place sur la Valley que la Mainstage 1, Steak Number Eight compte bien jouer le jeu à 100%. Très jeunes en apparence, les quatre musiciens débarquent sur un fond totalement abstrait et psyché, et envoient "Space Punch".
Respectant de A à Z les codes du sludge et du metal bien lourd, le son des Belges se veut extrêmement massif et, rapidement, plusieurs nuques se mettent à bouger. Malgré tout, le public reste quelque peu fébrile face à l'énergie des jeunes gens. Qu'à cela ne tienne, Brent Vanneste ne se prive aucunement de parler et d'échanger, notamment lorsqu'il remarque un drapeau belge dans la fosse.
Vanneste n'est pas qu'un orateur, c'est aussi un guitariste/chanteur franchement talentueux et un brin déjanté alternant avec aisance chant clair, screams et headbang. Un homme de scène, en somme. Ses compères ne sont pas en reste, notamment le batteur Joris Casier qui frappe sa batterie avec une dextérité impressionnante.
Steak Number Eight persévère et son euphorie ainsi que sa folie commencent à payer en milieu de set lorsque la foule se fait de plus en plus importante et surtout très présente. Applaudissement et cris sont les bienvenus. Une attitude qui remplit Brent Vanneste de joie, ce dernier profitant du dernier morceau pour aller dans le pit photo saluer les festivaliers de près.
Mission accomplie pour les Belges de Steak Number Eight. En effet, le quatuor a tout à fait assuré son rôle en tant que premier groupe de la MS1 en ce vendredi : il s'est fait plaisir et a donné, au fur et à mesure du set, bien du plaisir aux quelques pèlerins qui se sont levés tôt. Mieux encore, on imagine facilement qu'ils ont gagné de nouveaux fans.
Photographies : © Nidhal Marzouk 2016
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