Fall of Summer 2016 : Jour 2


Après une première journée riche en concerts, en petits mots sur les calepins et avec des centaines de photos au compteur, notre équipe de joyeux luron était sur le pied de guerre pour cette deuxième (et déjà) dernière journée du Fall Of Summer dans son édition 2016. Une deuxième journée qui promettait encore du très bon avec une affiche capable de ravir un public de tous les horizons.

HELL MITILITA


Notre arrivée sur le site du Fall of Summer se fait sans aucun problème, il est 11h30 et il reste encore beaucoup de place dans le parking. L’entrée est très rapide et heureusement puisque je ne suis clairement pas en avance ! Il est déjà 11h45, j’ai tout juste le temps de récupérer les jetons pour la boisson et ceux pour la nourriture que Hell Militia arrive sur scène.C’est donc avec un verre de ce précieux et non moins délicieux breuvage qu’est la bière que j’arrive devant la scène Blackwater.

Tout d’abord on ne peut qu’être impressionné par le cadre, derrière la scène il y a le lac, une plage sur laquelle quelque personnes font bronzette. On se croirait clairement en vacances, et Hell Militia est là pour nous faire descendre en enfer avec son black metal bourrin à souhait.

Une partie du public se presse pour aller sur le devant de la scène et une autre, plus nombreuse, s’affale mollement sur l’herbe pour apprécier ce spectacle. C’est sans compromis que Hell Militia assène son black metal et réussit à réveiller un public encore fatigué de la veille malgré un groupe très statique, ce qui n'enlève en rien le dynamisme ressenti par leur musique. Il faut avouer que l’on aurait aimé les voir un peu plus investis, communiquer davantage, faire bouger le public.

C’est avec une playlist variée que Hell Militia enflamme le Fall of Summer, avec des titres qui peuvent se montrer rapide et d’autre beaucoup plus lents voire atmosphériques. La voix du chanteur est accrocheuse et n’a rien à envier aux pontes du genre.On ne peut s'empêcher de remarquer que le son est très bon, les guitares ressortent bien, la basse et la batterie cohabitent parfaitement ensemble. C’est d’autant plus agréable que l’on n'a pas besoin de se rapprocher de la scène pour profiter du son. Pour avoir testé différentes places : proche de la régie, en haut de la butte, et au niveau de la plage, je n’ai pas noté d’énormes différences, le son était donc bien maîtrisé et s’allonger sur l’herbe tout en profitant du show est franchement agréable !
 

THE MONOLITH DEATHCULT


The Monolith Deathcult effectue une entrée remarquée, avec, en guise d'intro, la chanson « Donald Where's Your Trousers » chantée par une voix sombre, dérangeante, extraite du film Terminator. L'ambiance est posée et il y a déjà monde devant la scène pour répondre à l'appel des Néerlandais.

Sur scène, le groupe est imposant, les morceaux sont solides, comme peuvent en témoigner des titres tels que « I Spew Thee Out of My Mouth ». Pas de démonstrations techniques, le groupe envoie la sauce de façon simple mais efficace. On note un jeu sur les ambiances bien équilibré pour le live, avec notamment quelques passages que l'on croirait tout droit sortis d'une B.O de film d'épouvante. Une dynamique s'installe également avec le partage des voix sur certains morceaux, ce qui participe à l'oscillation entre les différentes atmosphères.


Un côté majestueux, aussi bien musicalement que visuellement avec des démonstrations capillaires remarquables. Le groupe n'hésite pas à interpeller son audience, en lui demandant par exemple si elle est bien réveillée. Le frontman explique qu'il s'agit du troisième concert français du combo, une situation regrettable car ils aimeraient bien jouer plus souvent ici.

Le show robuste et hargneux de The Monolith Deathcult fait partie des bonnes surprises du festival, espérons que ces derniers reviennent rapidement nous faire headbanguer.
 

SKEPTICISM
 

Il est près de 14h, le soleil illumine et réchauffe la base de Torcy. Les conditions ne sont alors pas optimales pour accueillir un groupe de funeral doom, mais qu'importe, le phénomène Skepticism entre en scène. Et quelle entrée. Place à la cérémonie.

Skepticism possède une imagerie funéraire marquée, le groupe arrive d'un pas lent sur scène, vêtu de costumes d'enterrement quelques peu abîmés. Matti, le chanteur, dépose un bouquet de roses blanches sur les retours, toujours d'un mouvement très lent, qu'il arborera par ailleurs durant tout le set. Petit bémol : on note l'absence de Timo Sitomaniemi à la deuxième guitare, la formation est de ce fait transformée en quatuor pour l'occasion.

Matti est comme habité, interprétant ses textes avec une intensité remarquable. Les quatre musiciens parviennent aisément à nous attirer dans leur univers à l'ambiance triste, lourde. Ces derniers jouent le jeu à fond, et donnent clairement l'impression d'être au bout du rouleau. Le frontman accomplit des actions vaines, prenant par exemple de longues minutes pour déposer une rose sur le clavier de son acolyte, ou s'agenouillant le regard vide et fixe, sur le bord de la scène. Aussi bien dans son jeu de guitare que dans ses postures, Jani Kekarainen est tout en retenu, lui aussi totalement imprégné par l'atmosphère de chaque morceau.

Skepticism a donc livré un show prenant, bien que difficile à appréhender car un poil dérangeant. Un genre particulier, encore une fois, pas forcément mis en valeur de par l'heure de la prestation ni par la météo. Le set a mine de rien été délivré avec finesse, mettant à l'honneur les deux derniers albums du combo, Alloy et Ordeal.
 

PHAZM


Le soleil tape très fort et l’ombre se fait rare, les quelques courageux devant la scène tentent de se rafraîchir comme ils le peuvent en se versant de l’eau sur la tête. Personnellement j’ai trouvé un coin d’ombre assis devant la régie qui fait face à la scène. Le spectacle n’en devient que plus supportable.

Le combo français investit la scène et passe aux choses sérieuses avec son black ‘n’ roll des familles, leur musique est carrée, brutale et rapide. Les membres sont très à l’aise sur scène et occupent l’espace intelligemment. Encore une fois la balance est maîtrisée et le son est très bon. Vocalement on se trouve sur du black/death avec des voix sorties tout droit des enfers, avec un morceau comme "Ginnungagap", Pierrick envoi même un chant comme le pratiquent les tibétains, franchement impressionnant.

Après quelques morceaux, Pierrick annonce que la setlist sera principalement composée des titres issus de leur dernier album Scornful of Icons et c’est "Never to Return" en dédicace à son père qui suit. L’émotion dégagée par le morceau est d’autant plus forte en live si bien que le refrain résonnera encore une fois le concert terminé.


Phazm réussit à surprendre grâce à la diversité de ses compositions, les morceaux ne se ressemblent pas et bénéficient d’un énorme travail d’écriture. Les solos sont aussi de la partie et s'emboîtent parfaitement. On apprécie la musique mais aussi l’attitude des gaillards sur scène; ils sont humbles, sympathiques et discutent avec le public entre chaque morceau. On a l’impression de regarder des potes jouer. Comme souvent dans le black metal les musiciens sont grimés et jouent un rôle, pas ici et cela renforce davantage la proximité avec le public. Le dernier morceau arrive et il est dédicacé à Mika Bleu : "White So Blue".
 

GRIM REAPER


On peut dire que Grim Reaper est attendu de pied ferme par les festivaliers. Steve Grimmett, le chanteur et seul membre d'origine de la formation, entre en scène avec un cri perçant afin de lancer « Rock You To Hell ». D'emblée, le public est réceptif aux riffs envoyés par ce groupe de heavy metal bien old-school.


La voix de Steve Grimmett est fidèle aux enregistrements, ce dernier n'hésite pas à monter dans les aigus. La prestation est impeccable, lan Nash est particulièrement démonstratif, son jeu de guitare est précis et ses soli parfaitement assurés. Les titres s'enchaînent, repris en choeurs les uns après les autres par un public des plus enthousiastes. La bonne humeur du frontman, qui n'a de cesse de se marrer est évidemment communicative.

Des morceaux tels que « Fear No Evil » sont particulièrement bien accueillis et envoyés avec punch par le combo. Grim Reaper se charge de faire un bel hommage à celui que Steve Grimmett considère comme un des plus grands chanteurs, si ce n'est le plus grand : Ronnie James Dio. Ces derniers reprennent « Don't Talk To Strangers » d'une bien belle manière, accompagnés du début à la fin par les festivaliers.

C'est la première fois que le groupe se produit en France, et l'accueil qui leur est fait est on ne peut plus chaleureux. Le chanteur explique d'ailleurs à ses spectateurs qu'il veut boire quelques verres avec eux après le concert. Étant donné qu'il n'a pas à conduire pour rentrer, il compte bien en profiter ! « See You in Hell » clôt évidemment le set dans les règles de l'art. On ne pouvait pas attendre une meilleure prestation de la part de ce groupe culte.

Set list :
Rock You to Hell
Night of the Vampire
Lust for Freedom
Wrath of the Ripper
Fear No Evil
Liar
Rock Me till I Die
Don't Talk to Strangers
Waysted Love
See You in Hell


EXCITER


Ne s'étant pas produit en France depuis 1985, le public était plus qu'excité à l'idée d'headbanguer sur les classiques du groupe canadien Exciter. Après plusieurs changements de line-up un peu farfelus, nous avons l'honneur et le bonheur de voir sur scène la formation originale du combo.

Dan Beehler, à la fois chanteur, batteur et leader, communique aisément avec son public ce qui participe à la bonne ambiance régnant durant tout le set. Ce dernier semble néanmoins peiner sur quelques morceaux tels que « Iron Dogs », sa voix ne pouvant visiblement plus monter aussi haut qu'il y a trente ans. Le public ne lui en tient pas rigueur, conservant un enthousiasme sans faille et scandant le nom du groupe à plusieurs reprises entre les morceaux.

Les refrains sont la plupart du temps puissamment envoyés et repris en choeurs par un public ayant parfaitement révisé ses classiques avant de venir. John Ricci et Allan James Johnson, respectivement à la guitare et à la basse, parviennent à garder un jeu de scène dynamique, et soutiennent Dan avec leurs choeurs massifs. L'inévitable « Heavy Metal Maniac » met tout le monde d'accord. Les rythmiques sont énergiques et savamment négociées par la bande, les soli de John Ricci sont quant à eux parfaitement exécutés.


Une fois sorti de scène, le groupe se fait rappeler par le public et balance un superbe « Under Attack » pour clore définitivement le set. Le trio canadien a réussi son pari et a livré un show à la hauteur de nos attentes, avec un set bien rodé, aux allures de best-of.

Setlist :
I Am the Beast
Rain of Terror
Stand Up and Fight
Iron Dogs
Heavy Metal Maniac
Pounding Metal
Violence & Force
Beyong the Gates of Doom
Long Live the Loud
Under Attack

 

UNLEASHED


Les Suédois d'Unleashed foulent la scène vers 20h, après le show explosif livré par Exciter. D'emblée Johnny Hedlund interpelle les festivaliers, les « warriors », comme il aime prénommer son public. Le groupe ouvre son set avec hargne et précision. Le ton est donné. Le frontman demande au public s'il veut un peu de death metal suédois, qui acquiesce évidemment d'une seule voix.

« If They Had Eyes » et « Where Is Your God Now ? » sont envoyés avec puissance, les Suédois n'y vont pas avec le dos de la cuillère et mettent rapidement tout le monde d'accord. Sur scène, le groupe est imposant et maîtrise parfaitement son sujet. Le massif « Don't Want to Be Born » est annoncé comme un hommage à Cannibal Holocaust, ce qui pose bien l'ambiance.

Johnny Hedlund lève sa corne pour trinquer aux « warriors » de France. Il boit cul-sec une bonne partie de sa bière avant de déverser ce qu'il reste sur le public. Une belle preuve d'affection, n'est-ce pas ? La base de Torcy commence à s'assombrir, la nuit tombe : le moment est venu de lancer l'énergique « To Miklagard ».

Rien à redire sur la prestation d'Unleashed lors de cette deuxième journée de festival, l'énergie et l'esprit viking ont tous deux répondu présent.


GOBLIN


S'il y a bien une prestation sortant du lot en ce second jour de festival, c'est évidemment celle menée par Goblin. La venue en France du compositeur Claudio Simonetti est déjà un événement en soi, mais que ce dernier se produise au Fall of Summer relève presque d'un phénomène surnaturel. Pas de doute possible, le compositeur est fermement attendu.

Si les morceaux composés par Goblin n'ont rien à voir avec l'ambiance musicale de la journée, ceux-ci se marient pourtant à la perfection. Sur scène, Claudio est accompagné par deux musiciens : un guitariste, et un batteur.

Le set effectué par Goblin nous livre aussi bien les bandes originales des films de Dario Argento et George A. Romero, que des morceaux de l'album Roller, certainement moins connus des festivaliers. Ainsi le public jubile sur les titres de Zombie, Demons, ou encore Phenomena, accompagnés par des extraits de films projetés sur scène. Le groupe semble ravi de se produire au Fall of Summer, et on le comprend : le cadre de la base de Torcy est idéal pour ce type de prestation.

Pour le thème de Suspiria, Claudio, amusé, fait chanter son audience qui connait évidemment par coeur l'effrayante mélodie. Une danseuse vient accompagner le combo sur plusieurs morceaux, si la démarche peut surprendre dans un premier temps, il faut admettre que le rendu n'est pas mauvais, presque hypnotisant.


SHINING 
 

Ça sent la fin du festival sur la Sanctuary. Il fait nuit, on se déplace plus prudemment vers la scène pour ne pas trébucher à cause de la pénombre (ou des bières descendues). Il fait aussi sombre sur scène car les Suédois ont décidé de faire des économies d’énergie en utilisant très peu de light nous laissant dans un vert tamisé des plus léger.

Au Fall au Summer c’est la célébration des doubles décennies (20 ans pour le Nemesis Divina de Satyricon) et les 20 ans de carrière de Niklas Kvarforth de Shining. L'enfant terrible de la scène black metal est encore là, plus acerbe que jamais, acéré comme le couteau tranchant dont le résultat sont les lambeaux de sparadraps recouvrant ses bras. Toujours debout et provoquant comme jamais, remonté à bloc, la bouteille de Jack Daniels dans une main et le micro dans l’autre.

Shining c’est lui et il est Shining. Les ténèbres de son esprit sont donc sur scène pour des morceaux qui sont plutôt lumineux par la complexité de leur structure variée que l’on a découvert tout au long de sa riche carrière ponctuée de neuf albums. D’ailleurs on est là pour comprendre l’évolution de sa musique en imaginant que les Suédois en voulant marquer le coup (20 ans) vont piocher dans toute leur discographie ... mais que nenni et pour faire différemment Shining ne remontera pas plus loin que le sublime III - Angst - Självdestruktivitetens emissarie de 2002 nous laissant quand même sur notre faim.

Les musiciens commencent par le prenant et malsain «Vilja & Dröm »  ponctué de breaks,  d’ambiances ou Niklas gueule avec ses roulements de glaviots dans la gorge suivi du plus introspectif « Framtidsutsikter » du dernier né IX - Everyone, Everything, Everywhere, Ends. On a beau fêter ses 20 ans de carrière, on est aussi là pour promouvoir la dernière portée puisque le sombre « Människotankens vägglösa rum » suivra.

Ensuite Niklas va piocher dans le sublime et incontournable « Människa o'avskyvärda människa » tiré du VII, album rempli de sentiments profonds, de beauté mais aussi de tristesse. Plus surprenant il fera un double passage avec l’unique album non numéroté et peu apprécié lors de sa sortie Redefining Darkness en nous balançant sur la fin « Han som hatar människan » et « For the God Below ». On aurait aimé visiter les premiers albums ainsi que le 8 ½ revisité (avec des guests sur scène : on peut rêver) mais le chanteur en a décidé autrement… rendez-vous sur les prochaines dates cet hiver pour voir s’il y a du changement.

Setlist :
Vilja & Dröm
Framtidsutsikter
Människotankens vägglösa rum
Människa o'avskyvärda människa
Ohm (Sommar med Siv) (Seigmen cover)
Submit to Self-Destruction
Låt oss ta allt från varandra
Han som hatar människan
For the God Below


SATYRICON


Cette année Satyricon fête les 20 ans de Nemesis Divina. Alors quoi de mieux que de s’approcher de cette douce plage pour la dernière fois de cette magnifique édition du FoS pour déguster les mélodies implacables de cet album considéré comme la pierre angulaire dans la discographie des Norvégiens et légèrement remanié en live. Cet Album est placé entièrement sous les couleurs du black metal, sur lequel un certain Kveldulv alias Nocturno Culto (Darkthrone, Sarke) était venu placer ses accords de guitares pour un album mythique au sein duquel se trouve l’hymne « Mother Earth » qu’on va déguster à la fin avant « les rappels », qui eux seront constitués d’autres incontournables de la discographie des Norvégiens tirés d’albums plus récents… mais surtout pas de la dernière galette, ce qui est une victoire en soi !

Tout d’abord Nocturno Culto n’est pas sur scène (on peut rêver non ?) mais Satyr s’accroche à son pied de micro headbangant aux rythmes des riffs en fusion de « The Dawn of a New Age » suivi de « Forheksete » et de sa ligne mélodique incontournable avant que la batterie de Frost ne s’agite violement pour nous envoyer le blackeux et guerrier « Du Som Hater Gud ».

L’instrumental « Transcendental Requiem Of Slaves » (pendant laquelle Satyr prendra la guitare) nous éblouira, transcendant le festival dans cette nuit magique pendant que « Nemesis Divina » nous fera headbanguer à en faire craquer les premières vertèbres cervicales déjà trop endommagées depuis deux jours.

Et comme il reste quelques minutes et pour nous faire plaisir en nous remerciant, Satyr nous lâche les plus black n’ roll de sa discographie avec « Black Crow on a Tombstone », «  Fuel for Hatred » et « K.I.N.G. » pour en terminer avec un set inoubliable à marquer d’une pierre « noire ».

Setlist :
The Dawn of a New Age
Forhekset
Du Som Hater Gud
Transcendental Requiem Of Slaves
Immortality Passion
Nemesis Divina
Mother North
Black Crow on a Tombstone
Fuel for Hatred
K.I.N.G.

 

TANKARD


Quoi de mieux qu'un bon groupe de thrash metal pour clore en beauté cette troisième édition du Fall of Summer ? Tankard se charge avec grand plaisir d'accomplir cette lourde tâche. Les morceaux du combo ont un thème phare : la bière. Une passion partagée par une grande partie des festivaliers, la magie ne tarde donc pas à opérer.

Le public est survolté et les pogos pointent le bout de leur nez dès le premier morceau, « Zombie Attack ». Les Allemands sont eux aussi en grande forme, Andreas Geremia gambade sur la globalité de la scène, n'hésite pas à effectuer quelques de pas de danse complètement loufoques et tape sur son ventre avec son micro, hilare.

Les morceaux sont efficaces et s'enchaînent à toute vitesse. Tankard nous offre déferlante de thrash metal bien méritée après cette journée bien remplie. Le frontman tient à rectifier l'image du groupe : non, ils ne sont pas alcooliques. D'ailleurs ils ont une règle, pas d'alcool avant, pendant, ni après le concert. C'est donc sur ces belles paroles Tankard lance l'entrainant « Rules for Fools ».

L'ambiance est explosive, le chanteur demande au public s'il est encore bien réveillé avant de préciser que lui par contre ne l'est pas. D'ailleurs étant vieux et obèse, il affirme vouloir faire un petit slow. « Rectifier » fait donc office de slow, les refrains sont hurlés en choeurs par un public sautillant. Frank Thorwarth et Andreas Gutjahr maîtrisent eux aussi leur sujet, et occupent parfaitement l'espace scénique. Ils n'hésitent d'ailleurs pas à communiquer avec le public. De son côté, Olaf Zissel violente ses fûts et maintient une rythmique infaillible du début à la fin.

Le show délivré par Tankard est énergique et plein d'humour, le chanteur n'hésite pas à blaguer et à lancer des morceaux sans se souvenir de quels albums ils proviennent. Un concert sans prise de tête, des plus festifs, faisant clairement honneur à cette belle édition du Fall of Summer.

Setlist :
Zombie Attack
The Morning After
Rapid Fire
Rules for Fools
Rest In Beer
MetaltoMetal
Not One Day Dead (But One Day Mad)
Chemical Invasion
A Girl Called Cerveza
Rectifier
(Empty) Tankard

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Le Fall of Summer se termine donc pour sa troisième édition avec le thrash de Tankard. Peu de festivals font autant l'unanimité que le FoS et on peut très clairement féliciter pour cela toute l'équipe qui offre au public des groupes rares dans notre contrée et un cadre idyllique. On se dit à l'année prochaine ?
 



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