Vendredi - 16h45 - Temple
Comme très souvent sous la Temple, c'est un combo nordique qui s'avance devant nous pour présenter son black metal avant-gardiste. Dødheimsgard est un combo de vieux briscard de la scène existant depuis 1994 mais un briscard qui laisse son public dans l'attente entre deux disques. Retour sur une prestation intéressante et qui aura su sortir des clous.
Vingt-trois ans de carrière mais rien de bien prolifique de la part des Norvégiens puisqu'après quatre albums en cinq ans entre 1995 et 1999, seulement deux opus ont vu le jour en 2007, Supervillain Outcast, et A Umbra Omega en 2015. On avait déjà pu voir le combo en 2010 au Hellfest et en 2017 c'est sans son chanteur originel - Aldrahn - que Dødheimsgard pointe le bout de son nez devant nous pour cinquante minutes de set.
Mené maintenant par Vicotnik (chant/guitare), Dødheimsgard nous fait naviguer dans sa discographie et les éléments avant-gardiste de sa musique sont un véritable plus d'autant plus que le son est très correct. On ressent encore le côté sale lié au black metal mais les sonorités parfois plus épurées voire industrielles apportent un charme supplémentaire à la prestation du combo. Du côté du public, ça reste assez calme, on sent la concentration (voir l'introspection) plus que l'excitation.
Dødheimsgard nous aura offert un set un peu morne par moment, manquant d'éclat peut-être mais en revanche on ne pourra rien dire sur la qualité technique des musiciens. C'est propre, ça joue bien sans être trop crade à l'inverse de ce qu'on connaît de la scène norvégienne.
Photos : Thomas Orlanth © 2017
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