Vendredi - 20h45 - Warzone
Présents au Hellfest en 2015, les Ramoneurs de Menhirs ont déjà donné la preuve que le vieux punk avait tout à fait sa place en enfer. Cette année, les Bretons ont l’honneur de devoir foutre le bordel au moment où commence Deep Purple, la première tête d’affiche du festival.
Le groupe arrive juste après Tagada Jones, prêt à bousculer la société capitaliste à grand coups de biniou. Fier d’un nouvel album sorti cette année, Breizh Anok, les punks promettent de nous offrir un beau fest-noz. Pour eux, la principale difficulté sera de ne jouer qu’une heure et pas trois, comme ils en ont l’habitude.
"Nous sommes les enfants de la terre et vent, on chante pour l’esprit indomptable de la Warzone ! " lance le chanteur. Il n’en fallait pas plus pour chauffer la foule. Le bordel est instantané, pogos, danses, tout y passe alors qu’une femme en fauteuil roulant traverse la foule en slammant.
Les Ramoneurs avaient prévu une surprise pour ce Hellfest, le public s’attendait à une chanson inédite, ou un guest. Les Bretons ont en fait ramené avec eux tout le Bagad Bro Kemperle, venu directement de Quimperlé. En moins de dix secondes, c’est presque vingt musiciens qui se rajoutent à la scène de la Warzone, armés de percussions et d’instruments en vent. Le groupe est maintenant prêt. À autant sur scène, les mélodies de Dans Gwadek ou de Oy! Oy! Oy! deviennent épiques.
Comme à son habitude, le groupe ponctue toutes ses chansons de revendications. Tout y passe : "On emmerde les religions monothéistes et le patriarcat", "On emmerde le FN", "On emmerde les capitalistes". Les pogos reprennent sur "BellARB". De larges nuages de poussières flottent maintenant entre la scène et la régie. "Porcherie" achève de retourner la Warzone. Le groupe part sur un dernier mot "Kiffez bien, vive les concerts !", avant de rendre hommage à Clisson avec la bien connue "La Blanche Hermine".
Les Ramoneurs de Menhirs n’auront pas renversé le système capitaliste avec ce concert, mais ils ont proposé un show parfait. Les rares festivaliers qui n'étaient pas intéressés par Deep Purple avaient largement de quoi se consoler.
Photographies : © Lionel / Born 666
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