Vendredi – Altar – 11h40
Formation très récente venue de Hollande, Sick of Stupidity n'est pas du genre à se prendre la tête. Une guitare, une batterie, deux chanteurs, aucun décor ou effet particulier, et c'est parti pour une grosse vingtaine de minutes de violence nette avec leur grindcore ultra épuré et rapide.
Avec un seul album d'une dizaine de titres dont la plupart ne dépasse pas les deux minutes, on pouvait se douter que la bande de Rotterdam n'allait pas faire dans la dentelle. Le son étonne d'entrée par sa puissance, et par le fait que le groupe ne prend pas de pincette en entrant directement dans le vif du sujet.
Pas de basse ici, mais guitare et batterie emplissent largement le spectre sonore. ''Duracell'' derrière les fûts est impressionnant de vitesse et de technique, ses blasts ravageurs tenant la base des compositions du groupe. Les chanteurs Z et 13 alternent growls aigus ou graves avec une énergie remarquable et un jeu de scène assez sportif : tout le monde saute, court, harangue le public...
...encore trop peu nombreux sous l'Altar pour faire réellement monter l'ambiance. Il y a encore de la place devant la scène, et le style particulier proposé par Sick of Stupidity n'a pas convaincu ou attiré un public conséquent, déjà dans la file d'attente du merch du festival ou devant les Mainstages, la température étant encore acceptable en ce début de festival. Il n'empêche que le peu de monde répond présent avec quelques pogos ''tranquilles'' et des hochements de tête polis.
Le set de Sick of Stupidity n'aura pas traîné en longueur avec vingt petites minutes au compteur. Mais devant tant d'énergie dépensée, il paraissait difficilement concevable de tenir beaucoup plus longtemps sans temps mort. Quelques remerciements en français viendront clore le set sans autre forme de procès. Un travail vite fait bien fait, en somme.
Crédit photo: Thomas Orlanth
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