Samedi - 01h05 - Temple
Après Alcest et Wardruna, le black atmosphérique continue sous la Temple avec Deafheaven. Le groupe vient de Californie et propose du blackgaze. Un genre mêlant shoegaze et black metal, avec des sonorités post-rock et du blast beat à la batterie. Vous suivez ?
Le groupe arrive sur l’intro de "Brought to the Water". L’ambiance est sombre, la musique pourrait être une bo de film d’horreur. Ce qui marque en premier devant Deafheaven, ce n’est pas le jeu ultra rapide de Daniel Tracy à la guitare, ni les riffs efficaces de Kerry McCoy et Shiv Mehra. Non, ce qui marque, c’est le jeu de scène de George Clarke au chant.
La musique est maitrisée, mais le jeu de scène du chanteur est beaucoup trop présent. Lors des longues parties instrumentales comme sur "Baby Blue", il court partout, descend dans la foule, remonte, saute, boit un coup. Il semble impatient que son tour vienne. Ça fait plaisir de voir autant de conviction, autant d'envie de défendre sa musique, mais il est en au point de faire oublier tout le reste. On a envie de lui dire de se calmer et de profiter de l’atmosphère aérienne que délivrent ses musiciens, de laisser les autres s’exprimer un peu.
Deafheaven enchaîne sur un autre morceau, issu de leur dernier album, New Bermuda. Le growl aigu du chanteur perce enfin au dessus des instruments, et la batterie se fait plus insistante. "Come back" et ses rythmes plus épiques font réagir un public un peu endormi.
Malgré la performance douteuse de son chanteur, Deafheaven a livré une belle prestation. Après six titres, des morceaux approchant tous les dix minutes, la Temple est moins remplie qu’au début du concert. Mais le public présent semble satisfait et applaudit longuement le groupe.
Photographies : © Lionel / Born 666 - 2017
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