Samedi – 12h50 - Valley
Monkey3 ne dispose pas d'un positionnement facile en ce samedi après-midi. En effet, c'est pendant que les trublions d'Ultra Vomit amassent un public phénoménal devant les MainStage que le groupe est programmé sous la tente de la Valley. Comme on pouvait s'y attendre, la foule est très clairsemée, mais cela n'entame en rien la volonté des Suisses de poser leur jeu efficace. C'est parti pour quarante minutes de stoner.
Une batterie puissante et une basse impériale assurent un son très lourd et planant. Le public présent pour le concert se laisse très vite captiver par l'ambiance qui se dégage de la musique du combo. On sent nettement l'expérience de la formation (dont la première production studio remonte déjà à 2003) dans le placement du jeu de guitare, en net contraste avec cette base rythmique très appuyée. À l'instar de beaucoup de formations dans ce style du stoner psychédélique, les solos sont l'occasion de franches envolées apportant de la mélodicité à l'ensemble, et on apprécie beaucoup le spectacle que donne Monkey3 en ce début d'après-midi.
Si la base de ce son lent et planant est assuré par le duo Walter/Kevin, respectivement batteur et bassiste de la formation, c'est une semblable collaboration entre Boris à la guitare et dB aux claviers qui assure les meilleurs développement de mélodies. Le stoner psychédélique du quatuor est également ambitieux, comme dans son utilisation des influences orientales ou encore dans ces passages ponctuels en voix caverneuse, ajoutant des soupçons de brutalité à la formule. Dans le public en tout cas on n'en perd pas une miette, notamment grâce à un son impeccable.
Les vidéos un peu étranges que le groupe diffuse sur son écran au fond de la scène n'enlèvent rien à la prestation que Monkey3 a délivré lors de cette édition 2017 du Hellfest. On peut clairement regretter la position dans le running-order condamnant le groupe à jouer devant une tente loin de sa capacité maximale, mais le public présent lors du concert a pu passer un très bon moment, appréciant la finesse des solos et le puissant groove que dégage la formation suisse. On ne peut maintenant que leur souhaiter d'hériter d'un temps de set plus conséquent pour la prochaine fois.
Crédits Photo : @ Julie Warnier - Draksmoon
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