Vendredi – 12h50 – Altar
Les Espagnols de Wormed investissent les planches de l’Altar à l'heure du déjeuner pour réveiller les festivaliers avec leur brutal death technique à l'imaginaire inspiré par la science-fiction. Rappelant les Américains d’Origin, le combo ne fait pas dans la dentelle et va asséner ses compositions violentes aux festivaliers venus timidement assister au show.
Dès les premières notes du set, l’audience globalement peu nombreuse est prise d’assaut par les blasts ultra rapides et violents de G-Calero. Et ce qui frappe l’oreille au premier abord, ce sont les triggs bien trop marqués sur les kicks de grosse caisse, qui ont pour principal défaut de proposer un jeu bien trop métronomique et sans subtilité. Pourtant, en matière de vitesse et de technique, Wormed n'a rien à envier aux plus grands artistes du style. Cassures rythmiques, shreds de haut vol et puissance des riffs sont au programme pour séduire les amateurs de brutal death à la Hate Eternal.
Seulement, l'ensemble ne transpire pas l'originalité à l’exception des quelques samples à l'ambiance Sci-Fi qui introduisent les titres. On peut surtout reprocher à Phlegeton, vocaliste de la formation, de ne pas varier plus son growl gras et bien trop monocorde pour être réellement accrocheur. L'ensemble très bien exécuté ne suscite pas outre mesure l’adhésion du public qui applaudit poliment le groupe. Seul un groupe de spectateurs profite de la violence des blasts et du riffing dévastateur pour lancer quelques circle pits. Il faut également avouer que le brutal death ne se prête pas aisément à une découverte en live et qu'une majorité des spectateurs semble découvrir Wormed avec ce set.
Au final, si les Espagnols n'ont pas démérité et sont techniquement impossibles à prendre en défaut, la redondance de leurs morceaux, associée à une batterie bien trop trigguée et fatigante sur la durée n'a pas permis de pleinement apprécier le set. Qui plus est, Wormed paraît être bien plus adapté à un format classique en club qu'à un concert en open air. Nous ne manqueront toutefois pas de garder un œil sur les prochaines sorties studio du combo.
Photographies : © Lionel / Born 666 2017
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