Vendredi - Altar – 16h
Profitant du public massé pour la tornade Tyr sous la Temple voisine, voici le trio brésilien Krisiun pour sa seule date française de la tournée. Après un rapide ''check check, tabernacle'' (?), la formation peu connue en France se retrouve face à une Altar bien remplie pour envoyer son brutal death pendant quarante minutes.
Bien installés devant leurs imposants amplis, la bande composée des frères Kolesne et du bassiste chanteur Alex Camargo se ressemble tellement qu'il est difficile de les différencier. Longs cheveux bruns raides, barbe assortie et habits noir pour tout le monde, ce ne sera pas du jazz pendant les prochaines quarante minutes. Petite intro sur de la musique traditionnelle sud-américaine avant les premiers accords sous une acclamation générale du public de l'Altar, et ''vamos !''
Pour ceux qui avaient aimé leur dernier passage en 2013, on retrouve toujours les bons riffs grassouillets et souvent groovy du trio brésilien, posés sur une batterie le plus souvent blastée. Même les néophytes de ce style peuvent s'y retrouver tant l'alternance blast / groove se fait sentir et casse la routine purement death, le titre ''Blood of Lions'' résumant parfaitement la situation. Mais lorsque le groupe entonne ''Vengeance's Revelation'', on se rapproche beaucoup plus du death brutal ''classique'', avec un petit côté Slayer sous stéroïdes dans les riffs.
Servis par un son excellent, la prestation des Brésiliens est honorable. Le public est toujours attentif, mais très bruyant entre les titres. Les têtes bougent et quelques slams naissent sans trop inquiéter nos chers Challengers aux crash-barrières.
Quelques mots en portugais à la vue du drapeau brésilien et le trio se retire, avec de nombreux remerciements pour le public français. Trop peu de temps pour vraiment développer leur set ou pour une petite reprise (Ace of Spades ?), Krisiun aura fait le travail sans trembler, confirmant qu'il n'y a pas que Sepultura qui vaille vraiment le coup autour de Rio de Janeiro...
Crédit photo: Thomas Orlanth - 2017
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