Samedi - 16h00 - Altar
Chose rare sur la scène d’Altar, un groupe de deathcore s’apprête à entrer sur scène. Même si nous sommes habitués à voir tout ce qui se commence en death- ici, nous le sommes moins en ce qui concerne le -core. Chelsea Grin se sont tout de même totalement approprié cette tente en proposant une musique violente et parfaitement maîtrisée.
Ils nous viennent des Etats-Unis, plus précisément de Salt Lake City et c’est avec quatre albums et deux EP que Chelsea Grin se présente devant le public du Hellfest. Ayant sorti Self Inflicted, leur dernier album, en 2016, le combo américain à de quoi régaler la foule qui est sur le qui-vive. Pas manqué, le deathcore du quintet fait mouche dès les premières secondes de “Skin Deep”.
Les cinquante minutes de set proposées par Chelsea Grin sont d’une intensité sans pareil et la pression ne retombe à aucun moment. La musique présentée par le groupe est effectuée dans la plus pure tradition du style avec des riffs de guitare très puissants et des rythmiques très basses qui ne manquent pas de nous faire vibrer des pieds à la tête. Malgré cette violence, ils n’en oublient pas le côté très mélodique auquel se prête le deathcore, à l’image de “Strung Out” et son solo de guitare accompagné d’une ambiance sonore plutôt malsaine en fond.
Chelsea Grin menés d’une main de maître par leur frontman Alex Koehler et son scream surpuissant, assurent un set sans faute. Ils n’oublient pas leurs précédentes sorties en proposant une setlist qui passe par Ashes to Ashes (2014), Self Inflicted (2016) ou encore My Damnation (2011), ce qui ne manque pas de plaire au public. Dan Jones, guitariste du groupe qui fait son entrée en école de médecine cette année, aime en mettre plein la vue comme en témoigne son maillot des Utah Jazz floqué au nom de Rudy Gobert (joueur français en NBA) aussi vert que sa guitare.
Chelsea Grin est la preuve que Altar et deathcore savent faire bon ménage puisque les américains ne font absolument pas pâle figure face aux groupes de death metal et de thrash se produisant habituellement sur cette scène. Le public est venu en nombre pour pogoter sur cette musique d’une violence et d’une lourdeur extrême. Personne dans l’audience n’a l’air désemparé et tout le monde prend son pied, c’est ce qu’il faut retenir de cette excellente prestation.
Photos : Thomas Orlanth
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