Vendredi - 17h35 - Mainstage 2
De chaque après-midi de ce Hellfest 2017, celui de ce dimanche est probablement le plus chaud. Aussi, il n’est pas forcément surprenant de voir une affluence plutôt modeste face à la Mainstage 2. Il fait vraiment très chaud et lorsque l’on connaît un minimum l’ambiance lors d’une prestation de DevilDriver, on peut largement comprendre que certains festivaliers préfèrent au moins se tenir à l’écart. Car, pour rappel, un concert de DD est toujours l’occasion d’assister à de nombreux circle pit et autre wall of death.
C’est donc prêts à en découdre que Def Fafara et ses compères débarquent sur scène et envoient un bon gros "End of the Line". Le son est immonde: la batterie très peu audible, les grattes saturées et le pauvre chanteur a beau tout donner dans son micro vintage, on n’entend absolument rien. Un problème assez vite réparé et le concert se met doucement en place, même si le son restera assez médiocre tout le show. L’enchaînement "Grindfucked"/ "Cry For Me Sky" est assez génial. Entre ces deux compos, le chanteur demande bien évidemment « d’ouvrir le pit ». Et c’est un wall of death un peu timide qui se met en place. Il fait vraiment très chaud et l’on peut à nouveau comprendre que l’assemblée préfère se ménager.
Fafara s’adresse de nouveau au public en rappelant que « DevilDriver a sorti un album, Trust No One, est-ce que vous connaissez Trust No One ? ». "Day Break" sera le seul titre de cette galette à être joué aujourd’hui, ce qui est un peu dommage quand on sait le nombre de tubes qu’elle contient. Quelques soucis de micro reviennent et le frontman est inaudible. Les musiciens quant à eux ne n’économisent pas et pour certains c’est une première rencontre avec les deux nouveaux arrivés en 2015 : le batteur Austin D’Amond et le guitariste Niel Tiemann. Le premier déploie une énergie vraiment respectable et livre un groove impressionnant. Quant au second, il est plutôt stoïque mais un certain charisme émane de lui, notamment lorsqu’il envoie des petits sourires complices vers la fosse.
Def Fafara est égale à lui même et bouge sur la scène de long en large. Communiquant régulièrement son enthousiasme et en réclamant levés de poing, circle pit et autres fesitvités. « Combien de personnes ont déjà vu DD en live ? Combien voient DD pour la première fois, aujourd’hui ? Nous venons de Californie, venez nous voir un de ces jours. Clouds over ! ». Les fans reconnaissent l’annonce de la très euphorisante "Clouds over California". Les walls of death vont bon train et, malgré cette éternelle chaleur, de plus en plus de guerriers répondent présents.
C’est sur la violence de "Meet the Wretched", dans un ultime circle pit et sur un «soyez les bienvenus dans la famille californienne » que s’achève cette chaude mais néanmoins très bonne prestation de DevilDriver. Malgré de gros problèmes de son et cette météo encore et toujours insupportable, les Américains ont livré une bien belle prestation. On retient cette belle proximité entre le public et Def Fafara, quelques regrets quant à l’absence d’autres titres du dernier album et, surtout, à quel point le groove metal est un genre taillé pour le live.
Photographies : © Nidhal Marzouk 2017
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