Dimanche - 19h40 – Altar
Après une pause de 11 ans, Nostromo est revenu l’année dernière en grande forme pour une tournée avec Gojira. Mais c’est la première fois depuis plus d’une décennie que l’équipage suisse revient sur les scènes des festivals. Autant dire que ce concert sous l’Altar avait des airs de retrouvailles.
Avant de partir, les Suisses de Nostromo avaient laissé plusieurs choses derrière eux. Tout d’abord, une belle empreinte dans le monde du grindcore, mais aussi un album acoustique. On pouvait donc légitimement se demander ce qu’allait livrer le groupe au Hellfest, et ce qui avait survécu à 11 ans de pause.
Ce qui est sûr, c’est que le public, lui, est bien là. L’Altar est pleine pour les accueillir. Le groupe entre sur scène avec "Epitomize". Les rythmes sont rapides, offensifs. En face d’eux, les pogos sont violents, le public est venu pour souffrir. Nostromo enchaîne rapidement, ils ont une décennie de concerts à rattraper.
"On est super content d’être là ! Vous êtes toujours en forme après trois jours ? On compte sur vous jusqu’au bout du show !" lance Javier, au chant, avant de commencer "Lost Inside". La basse est puissante, le groupe se fait plaisir et ça se voit. Les Suisses envoient un nouveau morceau, en demandant l’indulgence des fans. Mais le public est déjà acquis à leur cause.
Javier fait une pause pour parler. "Il y a 8 mois, on s’est tous revu pour jouer dans un mariage. On a posté une photo sur Facebook et on a eu de supers retours. Et le Hellfest a été le premier à nous appeler pour jouer !" La petite histoire fait son effet, le public applaudit pour les encourager.
Le concert finit sur le même ton, du grind, une énergie folle et une envie visible de tout casser. Et c’est le public qui s’en charge, en se séparant en deux, de la scène jusqu’à la régie son, pour l’un des plus beaux wall of death du festival.
Photos : Phenix Galasso
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