Dimanche - 15h55 - Mainstage 2
C’est entre deux groupes de metalcore que les Américains de Ill Nino se présentent sur une des scènes principales du Hellfest 2017. Leur nu metal ne dépayse pas les personnes déjà présentes dans la fosse et fait plaisir aux amateurs du style et fans du groupe. Un concert chaleureux, pas seulement pour le soleil car le le côté hispanique du groupe y est bien pour quelque chose.
Ill Nino commence de manière attendue avec “God Save Us” et enchaîne avec “If you Still Hate Me” et c’est celle-ci qui plante vraiment le décors. Les percussions limite tribales, mêlées à la batterie lourde significative du nu metal donnent un côté dansant à la musique du groupe. Pour suivre dans la même veine rythmique, “This Is War” fait bien le boulot. Alors si l’on ajoute la lourdeur des riffs, puis la douceur du bridge type flamenco, le mélange est parfait.
Même si leur dernier album date de 2014, Ill Nino n’est pas si malade que ça cet après midi. On peut noter une présence scénique très importante de la part de Christian Machado (chant) mais aussi de Lazaro Pina (basse). Malheureusement, si le chant crié est parfaitement assuré, le chant clair est souvent faux et bancal. Et lorsqu’il n’est pas faux il n’est pas totalement juste non plus.
Ce petit point négatif mis à part, Ill Nino assure une très belle performance avec une setlist évidemment axée sur Revolution Revolucion puisque ce concert fait partie du “15 Years of Revolution Tour”. Malgré cela, les Américains nous proposent quand même des titres d’autres albums, ce qui permet de faire des petites coupures au milieu des chansons de cet excellent opus. Nous avons donc le droit à “This is War” (2005), “How Can I Live” et “Te Amo… I Hate You” (2003).
Mélodie, puissance, lourdeur, présence, latino et scream violent sont sûrement les termes qui définissent le mieux ce concert qui a su nous faire sentir nostalgiques le temps d’une petite heure. Ill Nino est toujours là et même quinze ans plus tard, Revolution Revolucion est toujours aussi impressionnant.
Photos : Nidhal Marzouk 2017
Toute reproduction interdite sans l'accord du photographe.