Dimanche 24 juin - 19h20 - Altar
Amorphis
Metal acrobatique
Autre énorme mastodonte du Death Melodique finlandais, Amorphis vient à son tour envahir la tente Altar avec ses mélodies addictives et bien exécutées. Contrairement à son cadet Children Of Bodom, leur prestation verra moins d'adeptes répondre présent, rendant l'atmosphère bien plus respirable par rapport à la veille où il fallait jouer des coudes pour rentrer alors que même l'extérieur des tentes rendaient la scène irregardable. Cela n'empêche pas une marée humaine de s'agglutiner jusqu'en masse sous l'écran extérieur, donc autant dire que niveau ambiance, il fallait être là.
Le risque d'entendre le père Mustaine peiner à caqueter sur la Main Stage 1 pouvant gâcher les moments de calme, il faudra vraiment être sous la tente pour pleinement apprécier le show. On préfère entendre de la musique bien interprétée et à ce niveau-là, Amorphis n'est pas en reste. Surtout que leur style n'est pas des plus simple : mélangeant beaucoup d'influences metal dans des compositions progressives, on peut passer d'un heavy classique avec des refrains limite pop à des passages death plus énervés. Les transitions se font toujours harmonieusement, laissant aux Finlandais une liberté d'interprétation qu'ils ne se lassent pas d'exploiter.
Et évidemment, dans la fosse, ça réagit. Les lignes mélodiques étant toujours inspirées, et les morceaux étant aggrémentés de refrains en chant clair, on se laisse porter pour redescendre quand il s'agit de chanter avec Tomi Joutsen une mélopée que l'on a retenue dès son premier passage. Le set d'Amorphis fait écho à celui d'Arch Enemy quelques minutes plus tôt, beaucoup de violence en moins. Et le style du groupe fait encore penser, comme on l'avait mentionné par exemple pour Tesseract, à une transition. Quiconque a du mal avec les initiations death metal pourra être charmé par le côté plus grand public des mélodies et se laissera emporter vers des horizons qu'il ne soupçonnait pas.
Le public est donc varié, tout le monde peut y trouver son compte, et le groupe délivre une prestation de qualité, faisant partie des derniers grands moments du festival. Venus présenter Queen of Time, petit dernier sorti en mars, avec un bon nombre de titres joués, on voit que la recette reste inchangée et est toujours efficace et inspirée. Pourvu que ça dure.
The Bee
The Golden Elk
Sacrifice
Silver Bride
Bad Blood
Wrong Direction
Daughter Of Hate
Against Widows
The Castaway
Death Of A King
House Of Sleep
Photos : Thomas Orlanth. Toute reproduction interdite sans autorisation du photographe.
