Vendredi 22 juin 2018 - Mainstage 1 - 15h05
Rose Tattoo (boogie rock)
"Un quasi sans faute, un rêve de gosse, un moment de plaisir."
À chaque mouture, le Hellfest arrive à nous sortir quelques pépites du passé pour venir titiller notre corde nostalgique. Cette année ne fait pas exception, avec la venue des légendaires Australiens de Rose Tattoo, dont le boogie rock a marqué les années 70.
Pas de fioriture pour ce set, un simple backdrop à l’effigie du groupe, des amplis, des guitares, la bite et le couteau. Et le groupe n’a besoin de rien d’autre pour embarquer son public pour trois quarts d’heure de pur feeling. Le set début tranquillement par "One Of The Boys" et on comprend vite que malgré les années, le chanteur Angry Anderson et sa bande n’on rien perdu de leur rock’n’roll. Les titres s’enchaînent de façon fluide, et même lorsqu’un souci technique vient perturber le lancement d'un titre en début de set, le frontman ne se laisse pas désarçonner, en plaisantant et profitant de l’occasion pour présenter ses comparses. Et puis forcément, quand on descend une bouteille de whisky par set, la tension nous quitte...
En plus d’un jeu propre et d’une voix saisissante, Rose Tattoo peut également compter sur une balance très équilibrée qui propulse sa prestation à un autre niveau. La section rythmique est très en avant, et met facilement en évidence les divers contretemps qui dynamisent les compositions. Les guitares ne sont pas en reste, et les différents solos de Dai Pritchard, en plus de sonner comme de vraies Madeleines de Proust, sonnent tout simplement du feu de dieu.
Évidemment, le groupe se retire après l’inévitable "Nice Boys (Don’t Play Rock’n’Roll)" qui apporte ce petit plus d’énergie qui manquait au début du set. Un quasi sans faute, un rêve de gosse, un moment de plaisir.
Photos : Nidhal Marzouk
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