Lundi 18 juin 2018 - MainStage 1 - 20h
Guns N' Roses
Axl et sa bande viennent de montrer que leur place au panthéon du rock’n’roll n’est pas usurpée.
Quatre jours de festival. Quatre jours à ramasser la poussière, boire des coups, lutter contre la fatigue pour en arriver là. Au dernier concert du festival, celui que l’on attend comme une apothéose après un tel week-end chargé. Autant dire que la tâche des légendaires Guns N’ Roses était grande au moment de monter sur scène pour clôturer le Download. Auréolés d’une aura et d’un Axl (soi-disant) retrouvé, d’un Slash et d’un Duff McKagan à nouveau dans le groupe, c’était donc avec une grande impatience que nous attendions ce concert.
Bien que prévu pour 20h, le groupe se fait attendre pendant près de 15 minutes avant que l’écran géant débute le show. Les images de synthèse s’enchaînent, entre balle de pistolet, morts vivants, date de tournée et logo du Download avant que le groupe ne débarque sur "It’s so Easy", accompagné d'un feu d’artifice au-dessus de la scène.
Le son, particulièrement agréable met tout le monde en valeur. La basse de Duff se fait entendre derrière le mur de riffs proposés par Richard Fortus et Slash. Dizzy Reed - qui fêtait son anniversaire ce soir là - et Melissa Reese, bien que sous-mixés au début du concert, sont rapidement réglés et permettent aux claviers d’amplifier les émotions des morceaux. Le tout est mené aux baguettes par un excellent Franck Ferrer qui s’attache à respecter aux mieux la musique des Guns. Reste alors la question qui est sur toutes les lèvres, que vaut donc Axl Rose au chant?
Happy birthday Dizzy F'n Reed!
Une publication partagée par Guns N' Roses (@gunsnroses) le 18 Juin 2018 à 3 :49 PDT
A ce titre, le début du concert, plus que poussif fait très peur alors que suivent mollement "Mr. Brownstone" et "Chinese Democracy", avant de voir "Welcome To The Jungle" sur un tempo ralenti à la limite de l’acceptable. Et malgré ça, Axl Rose assure d’une voix de maître, prouvant qu’il n’a rien perdu malgré le poids des années. Heureusement le groupe se ressaisit rapidement, et à partir de la reprise des Wings "Live and Let Die", le concert ne fera qu’aller crescendo dans la justesse et l’émotion.
Voir un groupe aussi décrié capable de sortir de tels morceaux quasiment sans temps mort est épatant. Axl Rose se déhanche, court sur toute la scène, tandis que Slash et son chapeau font preuve de leur habituel charisme et d’une justesse de jeu plaisante. Tout le groupe semble se mettre au diapason afin de livrer au public le meilleur des concerts.
Que ce soit les nombreuses reprises, dont l’émouvant hommage à Chris Cornell avec ''Black Hole Sun'', les classiques du groupe, voire les solis de Slash et Richard Fortus, le tout sonne juste avec une énergie scénique impressionnante. Le seul défaut serait un manque de communication avec le public, mais malgré cela les Guns N’ Roses ne paraissent pas en pilotage automatique. Les moments forts du concert seront l’interprétation magnifique de "Civil War", le déchaînement de solis sur "Knockin’ On Heavens Door" et le final tout en puissance sur "Paradise City". Mais tout ceci n'est rien face à "November Rain" sur laquelle Axl Rose prend place derrière le piano pour livrer une partition toute en finesse et en émotion.
Merci Paris 🇫🇷 #GnFnR #NotInThisLifetime Tour 2018
Une publication partagée par Guns N' Roses (@gunsnroses) le 19 Juin 2018 à 10 :52 PDT
Qu’il est loin le temps des prestations décevantes de la part des Guns N’ Roses. Axl et sa bande viennent de montrer en trois heures trente d’un show grandiloquent que leur place au panthéon du rock’n’roll n’est pas usurpée. Malgré un manque de communication, le groupe a délivré un véritable spectacle et une prouesse scénique impressionnante, faisant le tour de toute leur discographie avec brio. Le public paraît conquis du show et aura répondu présent en grand nombre, malgré une date et une localisation peu pratiques. C’est donc avec de mémorables souvenirs que se finit ce Download Festival, dont la programmation moins extrême et plus rock semble permettre au festival de coexister à dates rapprochées avec le Hellfest Open Air.
Setlist:
It's So Easy
Mr. Brownstone
Chinese Democracy
Welcome to the Jungle
Double Talkin' Jive
Better
Estranged
Live and Let Die (Wings)
Slither (Velvet Revolver)
Rocket Queen
Shadow of Your Love
You Could Be Mine
New Rose (The Damned)
This I Love
Civil War
Coma
Solo de Guitare de Slash
Speak Softly Love (Theme du Parrain)
Sweet Child O' Mine
Wichita Lineman (Jimmy Webb)
Used to Love Her
Yesterdays
Wish You Were Here (Pink Floyd)
November Rain
Black Hole Sun (Soundgarden)
Knockin' on Heaven's Door (Bob Dylan)
Nightrain
Rappel :
Sorry
Don't Cry
The Seeker (The Who)
Paradise City