Vendredi 22 juin - 19h40 - Altar
Carnivore A.D.
Carnivore A.D. renaît de ses cendres et réveille la bête !
Huit ans après le décès du chanteur-bassiste Peter Steele (Carnivore, Type O Negative), les Américains reprennent du service. C’est sous la bannière de Carnivore A.D. que les deux membres originaux, Marc Piovanetti et Louie Beato, accompagnés par Baron Misuraca (Vasaria) vont réveiller la bête. Les fans de la première heure attendaient cette renaissance, sera-t-elle à la hauteur de leurs espérances ?
Les commentaires fusent sur la coupe de cheveux de Marc Piovanetti qui est identique et de la même couleur que celle de Peter Steele. Le gratteux est désormais la voix du groupe, reste à voir s’il sera digne de son prédécesseur.
Le set démarre de manière solennelle mais directe ! C’est lourd, c’est gras, mais ça reste propre. Le groupe a également travaillé sur le visuel. En effet, sous une lumière rouge sang le bassiste et le chanteur se mettent en position pour former un « duo miroir ». Jouant en face à face, balançant les grattes du même côté au même moment.
Soudain le rythme d’accélère et d’un coup on perçoit nettement le côté speed ! Les musiciens ont l’habitude de la scène car s’ils semblent plutôt posés, ils savent faire réagir le public. A coup de petits refrains catchy de type « Die Die », de poings levés et de mise en scène carré, le trio est composé de professionnels et ça se voit !
Marc Piovanetti prend le temps de présenter le groupe, énoncer d’où ils viennent et enchaîne sur un morceau bien connu du public. Aussitôt les premières notes jouées, les festivaliers entonnent les paroles en même temps que le chanteur. On ressent l’énergie et la connexion entre les Américains et les spectateurs. Les pogos foisonnent, la voix se fait plus grave. Plus les cris du frontman se font puissants et s’amplifient, plus les pogos se multilplient. La guerre a commencé !
Le rythme continue de s’accélérer, le chant devient plus saccadé, le son se fait encore plus gras. Carnivore A.D. alternera entre morceaux posés en mode brutal et des titres plus énervés aux riffs agressifs. Le chanteur ne manquera pas de nous gratifier de hurlements sortis du tréfonds des entrailles tout en restant dans les tonalités graves.
Prenant le temps de remercier son public entre chaque morceau et de présenter le suivant, Carnivore A.D. démarre "God Is Dead": le frontman incite la foule à l’accompagner au chant. Les trois mots du refrain « God is dead » s’élèvent à l’unisson dans la Temple. Les festivaliers sont déchainés ! Le cercle des pogos s’élargit telle une épidémie qui se propage. Ca saute dans tous les sens, ça danse on est emporté par l’ambiance.
Même ceux dont les jambes sont endolories à la fin de cette première journée de festival sont pris de l’irrésistible envie de bouger. Dans la mouvance, les spectateurs se rapprochent de plus en plus de la scène. La musique de Carnivore A.D. est littéralement contagieuse !
Le trio se donne la peine de présenter chaque titre avec une petite introduction mûrement pensée. Il reprend deux chansons phares savoir "Jesus Hitler" et "Race War" pour le plus grand bonheur du public. L’atmosphère change de nuance, on entre dans un état d’esprit plus sérieux et sentimental. En effet, le groupe explique qu’il est heureux de revenir après un temps d’absence, dû notamment à la disparition de Peter Steele en 2010. Il évoque également celle de Keith Alexander, le premier guitariste du groupe, décédé en 2005. Carnivore A.D. termine par l'une des chanson les plus appréciée de leur discographie (comprenant pour rappel des deux albums) : "Sex and Violence". Le groupe finira le set en prenant une photo souvenir avant de saluer son public.
Après un show riche en interactions, en émotions et en énergie, le groupe fondamental du thrash/speed metal a su montrer qu’il est resté digne de sa réputation et que sa musique n’a pas pris une ride.
CREDIT PHOTO : (c) Lionel Born 666 - 2018 - Toute reproduction interdite sans autorisation du photographe
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