Vendredi 21 juin 2018 - 00h00 - Altar
Napalm Death
Il est minuit : tout le monde debout !
Napalm Death est à la maison au Hellfest : 2007, 2009, 2012, 2013, 2016 et maintenant 2018. Le groupe continue de faire vibrer les fans, au son de la basse de Shane Embury, sous une tente Altar plongée dans le noir complet. Alors que Judas Priest assure un set de grande qualité sur la Main Stage 1, l'enceinte accuillant les Anglais ne désemplit pas, et on aura même du mal à entrer sous la tente tant nombre de fans ont déjà afflué pour voir Mark « Barney » Greenway et ses acolytes.
Sur l’introduction habituelle de "Multinational Corporations", le chanteur pose une ambiance de punk hardcore révolutionnaire avant d’entamer les premières notes de "Instinct of Survival"…et de le détruire par la même occasion. L’interprétation n’est pas au rendez-vous, tandis que la gestuelle, elle, est toujours aussi intrigante. À travers ses mimes et autres danses dont lui seul a le secret, Barney arrive à rehausser le niveau du set et à faire oublier les quelques points noirs de début de concert.
Napalm Death ne fait jamais dans la demi-mesure : les morceaux sont courts et impulsifs, pile ce qu’il faut aux milliers de metalheads venus assister à l’un des derniers shows de ce vendredi. Le son est excellent, même si cette impression ne peut se faire que de (très) loin, et que le set de Judas Priest se veut bien assez fort pour se faire entendre lorsque les Britanniques prennent une pause de quelques secondes.
On pourra dire ce qu’on veut sur Napalm Death, mais ils ont leur public et le brouillon que paraîtrait être certains titres se transforme en véritable hymne au changement, un appel au rassemblement sous la houlette du grind et du metal. On notera tout de même l'absence trop visible de morceaux tiré de leur dernier opus (Coded Smears And More Uncommon Slurs), si ce n'est une magistrale gifle avec "Call That an Option?" : le grindcore ressort avec une violence et une brutalité sans effort. Dans un sens, c'est l'ADN du groupe.
Avant la reprise de "Nazi Punks Fuck Off" (Dead Kennedys), Barney nous fera l'éloge du "bonheur et de la dignité pour tous les êtres vivants". Les Anglais finiront avec "Cesspits" et le fameux "Inside the Torn Apart" qui bouclera la petite heure accordée à la bande de vieux musiciens du Royaume-Uni, avec ce morceau fêtant discrètement son vingt-et-unième anniversaire.
Setlist :
Multinational Corporations
Instinct of Survival
On the Brink of Extinction
Oh So Pseudo
Smash a Single Digit
The Wolf I Feed
Practice What You Preach
Standardization
Scum
Life?
Control
You Suffer
Dead
Victims of a Bomb Raid (Anti Cimex cover)
Suffer the Children
Breed to Breathe
Self Betrayal
Call That an Option?
How the Years Condemn
Nazi Punks Fuck Off (Dead Kennedys cover)
Cesspits
Inside the Torn Apart
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Photos by Julie Warnier (DraksmooN). Toute reroduction interdite sans autorisation.