Motocultor 2018 - Jour 3
Dimanche 19 août 2018
Dernier jour de cette excellente édition 2018 du Motocultor. Avec aujourd’hui une affiche proposant quelques noms forts sympathiques du thrash metal (mais aucun du big four, pour une fois) et une tête d’affiche des plus solide : Sepultura....
...Sepultura ET Les Tambours du Bronx, séparément tout d’abord, puisque la joyeuse bande de percussionnistes va proposer son tout dernier projet : Weapons of Mass Percussion, avec des invités de marque tel que l’immanquable Stéphane Buriez.
Sepultura ET Les Tambours du Bronx, vendu comme une tête d’affiche exclusive laissant miroiter une scène partagée par les deux groupes, comme en 2013. Seulement parfois les choses ne se passent pas comme prévu et il semble qu’un sérieux problème de communication soit venu gâcher la fête. C’est en effet lors de l’interview des Tambours du Bronx, que nous avons compris que Sepultura avait “apparemment” appris ce dimanche même qu’un featuring avec les TDB était prévu…
Eh oui, alors que l’affiche laissait supposer tout le contraire depuis des lustres. De son côté, l'organisation du Motocultor parlait de “raisons de délais le show sera raccourci, mais que cela sera un très grand moment de folie”.
Chacun se fera son propre avis. Mais il aurait été regrettable de réduire cette ultime journée de festival à cette déception, car tout malentendu mis à part, Sepultura, Les Tambours du Bronx et tous les autres auront offert une journée pleine de plaisir et de bons moments à cette foule un peu fatiguée.
L’ensemble de nos reports et photos devraient largement suffire à résumer notre avis sur cette édition 2018 que certains pensaient sur le déclin. Quant à nous, c’est avec plaisir que nous ramènerons nos fesses en 2019 ; ne serait-ce que pour voir le premier nom teasé mais jamais nommé en conférence de presse, et quel nom: UN CHANTEUR POUR ENFANT. Henri death-metal, si c’est toi et que tu nous lis : On t’attend de pied ferme.
Tiphaine, Thomas, Eloïse, Jérémie et Karnogal
PROMETHEE
11H45 – Dave Mustage
Quoi de mieux qu'un peu de metalcore pour se mettre en appétit? La Dave Mustage accueille son premier groupe, Prométhée, à midi moins le quart, l'heure de l'apéro, ce qui explique (peut-être) le fait que la fosse soit autant clairsemée. À moins que ce ne soit la soirée au Macumba qui aurait traîné tard dans la nuit...
Peu importe, les Suisses offrent un set violent et impulsif pour commencer la journée. "On vient de Genèvre, c'est notre première fois en Bretagne" : et ce ne sera sûrement pas la dernière ! Malgré une communication déjà toute faite ("Push yours fucking hands in the air !" répété autant de fois que le batteur frappe sa caisse claire), on ne pourra reprocher la sincérité et l'énergie déployé par le jeune groupe helvète.
IMPLORE
12h35- Supositor Stage
C’est humblement et face à une assemblée modeste que se présente Implore en ce début de dernière journée. Étant donné que certains se sont probablement mis une grosse taule la veille au soir, l’affluence est plus restreinte que le samedi.
Mais Implore ne se laisse pas abattre et envoie sans chichi un black metal/grind plutôt efficace. Malheureusement, ce début de set est entaché par de sérieux problèmes de son et c’est surtout la grosse caisse de Guido qui se fait entendre. Ce dernier semble d’ailleurs complètement s’éclater, notamment sur "Untouchable Pyramide". Conscient des problèmes techniques, c’est très humblement que Gabriel, le bassiste/chanteur, s’excuse. Assez rapidement, des influences punk viennent se faire entendre, et ce simple petit détail semble changer complètement la donne. En effet le public est bien plus réactif qu’aux débuts et ovationne les quatre musiciens. Comme quoi l’humilité paye toujours!
TRANZAT
12h35 - Massey Ferguscène
Une intro mystérieuse qui pourrait être tirée d’une série de SF, de la fumée, des musiciens vêtus de pantalons noirs et sous-pull blancs moulant arborant un insigne spatiale. On sent directement que Tranzat nous promet un voyage intergalactique surprenant.
Verdict ? On n’est pas déçu du voyage! Même si le public était peu nombreux en ce début de journée, le quatuor rétrofuturiste a su nous donner le sourire grâce à leurs frasques sur scène et a enchanté nos oreilles avec son metal progressif des plus intéressants.
On sent que chaque musicien a un rôle sur scène, Nico à la basse semble être dans sa bulle et faire son propre voyage stellaire, Tom à la batterie s’éclate caché derrière ses lunettes de soleil, tandis que Manu et Benj au chant et à la guitare nous offrent un show comique de haut vol enchaînant les grimaces, les déplacements et les échanges délirants avec le public.
Ce mélange entre musique recherchée et clownerie en aura ravi plus d’un. N’hésitez pas à aller jeter un coup d’oeil et une oreille attentive à leur travail. Ça vaut le détour!
JINJER
13H20 – Dave Mustage
On pourra dire ce qu'on veut sur Jinjer, mais le groupe de death metal aura eu le mérite de remplir ET de réveiller une bonne fois pour toute la Dave Mustage. Parmi le flux constant de slams et de pogos, on s'aperçoit que Tatiana Shmaylyuk, la chanteuse, assure un travail efficace, utilisant son organe vocal avec brio, exploitant à la fois les growls et le chant clair, ce dont tout fan de Arch Enemy, et plus précisément de Alissa White Gluz, rêverait.
Provocant, électrique ou mélodieux, le groupe d’Europe de l’Est ne nous fera pas regretter notre déplacement tant la performance aura été tirée vers le haut tout au long du show.
CULT OF OCCULT
14h10 - Massey Ferguscène
C’est sur un vrombissement fracassant que le bassiste et le guitariste de Cult of Occult entrent en scène, tout encapuché de noir. Ils sont suivis de près par leur frontman qui jette nonchalamment sa canette de bière vide dans le public avant de s’en ouvrir une autre.
La musique de Cult of Occult est lente, lourde, agressive. Le chanteur dégueule dans son micro et semble plus chanter la sérénade à sa canette de bière que de s’intéresser au public. Les musiciens ont une attitude plus que désinvolte sur scène et ne semblent pas vouloir faire corps avec le public. Au contraire, on sent comme un certain mépris pour les curieux venus les voir. Le chanteur et le batteur nous feront même des doigts d’honneur et nous enverront tous nous faire foutre. En même temps, “Fuck you all” fait partie des paroles de leurs chansons.
Cult of Occult joue à fond la carte des satanistes condescendants. Mais le public adhère peu. Leur jeu de scène colle à leur musique, qui soit dit en passant vous colle la chair de poule dans le bon sens du terme, mais beaucoup verront cette attitude comme une façon d’être adolescente lourdingue. C’est dommage car leur musique est intéressante et vaut le détour.
Bref, Cult of Occult est le groupe parfait si vous voulez organiser une messe noir, un sacrifice humain, ou autre rituel satanique, mais n’est pas fait pour un début d’après-midi ensoleillé de festival.
DEHUMAN
14h10 - Supositor Stage
Dehuman entre sur la scène de la Supositor après Implore, qui avait livré un show crescendo. Là, les belges commencent de suite en mettant les choses au clair : un death metal ultra rapide, avec des riffs lourds et puissant.
Parmi les growls du bassiste et chanteur Andrea Vissol, on remarquera un réel effort fourni par le régisseur pour apporter un équilibre quasi parfait aux instruments. Les solos de Mathias Boulougouris s’allient parfaitement avec la rythmique de Raphaël Sellekaerts, second guitariste, tant et si bien que l’on se croirait en croirait que ces deux derniers pourraient aussi bien officier dans du speed ou du power.
Avec deux albums au compteur le groupe Belge n’aura que peu de choix dans une setlist finalement adaptée à l'environnement : c’était bon, on en demande pas plus !
WARBRINGER
14H45 – Dave Mustage
Si samedi était une journée propice au au death metal, c’est bien le thrash qui est mis à l’honneur aujourd’hui, avec Sepultura en tête d’affiche. Mais en ce début d’après-midi, c’est bien la “jeune” (15 ans) formation américaine qui va servir un thrash metal hyper addictif sur la Dave Mustage.
Portée par un John Kevil franchement charismatique, la formation joue à fond la carte de l'efficacité. Dès le morceau d’ouverture “Silhouettes”, la fosse est en feu et les amateurs du genre semblent affamés et cette journée est définitivement la leur.
Pour le reste, on apprécie les différentes influences du quintet, de Slayer à Testament en passant par Anthrax, ainsi que l’énergie et la bonne humeur du quintet. Une excellente mise en bouche pour cette journée qui s’annonce d’ores et déjà violente sur bien des points…
MISERY INDEX
15h50 - Massey Ferguscène
Les musiciens de Misery Index arrivent dos au public, infime moment de calme avant la tempête! Le brutal death des américains nous colle une bonne droite dès les premières notes. Les lumières rouges et oranges ajoutent un petit plus à leur univers violent.
Les membres du groupe occupent toute la scène et communiquent énormément avec le public. Celui-ci adhère totalement à leur musique. Il faut dire que les amateurs de death et de thrash sont servis en ce dimanche 19 août. Comme le souligne Misery Index, on va s’en prendre plein les oreilles avec des groupes comme Dying Fetus, Toxic Holocaust et Sepultura. Ils sont heureux de partager la scène avec eux.
Les musiciens n’hésiteront pas à jouer avec leur public leur promettant de ralentir un peu, mais la notion de lenteur est tout à fait subjective! Le groupe ne nous laissera aucun répit et mettra la foule à rude épreuve pour son plus grand bonheur!
SADISTICT INTENT
15H50 - Supositor
Sous la chaleur d’un soleil Breton (donc timide), Sadistict Intent commence son set. Riffs puissants, tempo survolté, la bande de death metal californienne gravitant autour de Rick Cortez et Bay Cortez nous propose un mélange de leur style de prédilection avec des titres plus thrash.
Le public se prend au jeu, dans une atmosphère particulière, la fatigue commençant à se faire sentir dans la fosse. Même les tenues extravagantes portées par le trio ne sauraient atteindre l’énergie des spectateurs, répondant présent à des morceaux impulsifs, allant droit au but, et finalement, comblant la grosse demi-heure accordée aux Américains.
DEAD BONES BUNNY
16h40 - Dave Mustage
C’est au tour de Dead Bones Bunny de dispenser son rockabilly énergique sur la Dave Mustage. Les musiciens sont vêtus de tenues vintages. La chanteuse porte un masque de lapin. Tout sur scène est là pour nous faire entrer dans leur univers.
Il y a du monde sous le chapiteau. Certains dansent, d’autres écoutent calmement les yeux rivés sur la scène. Quelques festivaliers fatigués en profitent pour faire une sieste sur les rythmes entraînants de Dead Bones Bunny.
Le chanteur nous parlera de l’histoire du groupe qui s’est baladé à Londres pour créer leur nouvel album qui sortira en novembre prochain. Il nous gratifiera également de quelques blagues potaches et nous invitera à passer au merch plusieurs fois lors de leur prestation.
Le show n’est pas parfait, on entendra quelques couacs par-ci, par-là mais qu’importe! Dead Bones Bunny, c’est de la joie de la bonne humeur, une musique qui donne envie de remuer son popotin, de la sympathie, de l’humour, le tout dans un cocktail qui fonctionne!
Le groupe terminera son set sur une version revisitée de la Bande à Picsou. Une bouffée d’air frais avant de reprendre les hostilités!
ORIGIN
17h30 – Supositor Stage
Plébiscité par les musiciens en herbe, enfin plus particulièrement les techniciens, et plus particulièrement les batteurs, c’est dans une drôle de configuration qu’Origin se présente: Guitar/chant/batterie, chacun pouvant aller de son petit jeu de air basse.
En dépit de ce handicap, le groupe envoie un death ultra technique ultra bourrin ultra fort. En fait le son est très mal équilibré ou alors c’est volontairement que les fûts et cymbales de John Longstreth prennent le dessus sur tout.
Monstre de technique, le batteur offre un jeu visuellement impressionnant mais vite lourdingue passé les trois morceaux, car franchement on entend que lui. De son côté Paul Rayan assure la guitare et la seconde voix du mieux qu’il peut mais reste noyé dans ce torrent de descentes et de blasts. Enfin, Jason Kayser se donne à 200% derrière son micro et ne manque jamais d’interpeller le public, dans lequel se trouvent des fans apparemment aux anges, jusqu’à inviter une poignée d’entre eux à venir faire un circle pit sur la scène. Pourquoi pas?
Bien curieux concert que celui d’Origin tant on a du mal à comprendre tout ce qui s’est passé. Mais cela serait mentir que de dire que le trio n’en avait rien à faire et que le public se soit senti un seul instant délaissé.
STONED JESUS
17h30 - Massey Ferguscène
La foule s’agglutine déjà devant le scène pour voir les Ukrainiens de Stoned Jesus. Wiktor Kondratow vient se placer derrière sa batterie tout sourire. Ihor Sydorenko commence a entonner les premières paroles de “Rituals of Sun” de sa voix puissante.
Le groupe jouera cinq morceaux lors de ce concert, dont “Thessalia”, pour une grande première. En effet, leur nouvel album Pilgrims ne sortira que le 7 septembre, c’est donc en avant-première que nous avons le plaisir d’écouter cette chanson au Motocultor. Ce morceau est extrêmement bien reçu par le public, au grand bonheur des musiciens.
Tout au long du concert, Ihor Sydorenko communiquera gaiement avec le public, annonçant de futurs dates de concerts en France et remerciant le public d’être là. En plus de nous offrir une performance sans accroc, les ukrainiens nous partagent leur sourire radieux et leur bonheur d’être là. On ne peut qu’apprécier leur show. Les gens dansent dans le pit. Le groupe sait nous communiquer sa joie de vivre.
Il termineront leur set en apothéose avec “I’m the Mountain” que le public chantera avec eux. Une belle performance qui en aura ravi plus d’un en cette fin d’après-midi.
COMEBACK KID
18h25 - Dave Mustage
Comeback Kid est une claque sur le visage, un guronzan en hiver, de la caféine auditive. La vitre brisée avec une présentation brève mais précise (“Hi Everybody, We are Comeback Kid from Canada !”), la fosse se déchaîne, un nuage de poussière se hissant au plus haut de la tente Dave Mustage.
Les canadiens assurent leur rôle à merveille. Faisant partie du dernier carré qui clôturera le festival, Comeback Kid ne ménagera personne, proposant un set plus centré sur les derniers opus. La chaleur, lourde, commence aussi à faire des dégâts, obligeant les agents de sécurité à arroser les spectateurs, ce qui facilitera aussi la disparition de ce fameux nuage de poussière.
On restera bouche bée devant autant d’énergie et de passion de la part des Canadiens, qui seront toujours les bienvenus en terre bretonne.
TOXIC HOLOCAUST
19h25 – Supositor Stage
Toujours à l’honneur, le thrash metal voit un de ses forts sympathiques représentant se produire en ce début de soirée : Toxic Holocaust. Le groupe ne perd pas de temps (et n’en perdra pas assez d’ailleurs) et lance les hostilités avec “War is Hell”. D’entrée, on note une excellente entente entre ces trois messieurs qui prennent un pied monstre; notamment Nicholas T, le guitariste, qui n’en peut déjà plus de sauter dans tous les sens.
De son côté, Joel Grind assure le chant et la basse. Très en voix, le frontman est très investi et souriant. Les titres s’enchaînent et sont tous très efficaces. Quelques circle pits, comme sur "Gravelord" et "Acid Fuzz", viennent remuer une fosse déjà très accueillante. Il est clair que TH s’est forgé une bonne fan-base et que les amateurs de thrash en ont pour leur argent…
...Enfin pas tant que ça, car après onze titres joués, le groupe salue l’assemblée et quitte la scène, terminant ainsi leur set avec une bonne vingtaine de minute d’avance. Dommage. Peut-être avaient-ils à faire avec leurs copains de Municipal Waste? Réponse un peu plus bas, qui sait…
POPA CHUBBY
19h25 - Massey Ferguscène
Alors que le thrash metal de Toxic Holocaust déchaîne les foules devant la Supositor Stage, on assiste à une ambiance totalement différente devant la Massey Ferguscène. En effet, ici le public est bien plus calme pour regarder la performance de Popa Chubby.
On peut se demander si un artiste comme Popa Chubby à sa place dans un festival tel que le Motocultor avec ses reprises rock’n’roll et bluesy de grands classiques. Mais il ne faut pas perdre de vue que le rock et le blues sont à l’origine du metal et qu’un guitariste aussi talentueux ne peut que mettre tout le monde d’accord.
Même assis sur son tabouret, Popa Chubby en impose et nous offre une prestation étonnante. On entendra entre autre une belle reprise de “Hey Joe” de Jimi Hendrix, et une version de “War Pigs” qui ferait pâlir Ozzy de jalousie.
Dans le pit, les gens dansent, d’autres ont les yeux rivés sur le personnage et surtout sur ses doigts qui s’affairent sur les cordes de sa guitare. Un bel exemple de rock’n’roll.
NASHVILLE PUSSY
20h20 - Dave Mustage
AAAAAAH ! Les Nashville Pussy ! Un peu de rock N’ Roll pour un début de soirée. Le groupe d’Atlanta se produit pour la seconde fois sur la scène du Motocultor.
Malgré un emploi du temps chargé (Nashville Pussy se produira tout de même cinq fois en France en fin d’année), les Américains explorent une bonne partie de leur discographie pour offrir une prestation qui sent bon la Géorgie et le hard rock des années 90.
Blaine Cartwright est en forme, avec cette pensée que l’on ne peut faire taire : sa prestation nous rappelle Lemmy Kilmister.
Que l’on aime ou pas, le style des musiciens d’Atlanta a le mérite de nous permettre d’obtenir une sorte de pause au milieu de death, thrash et autre black metal. C’est rafraîchissant, entraînant. De là à aller les voir en salle, pourquoi pas ? Mais il est difficile d'imaginer ce que Nashville Pussy pourrait produire de différent de ce soir.
DYING FETUS
21h20 - Supositor Stage
Rien que le nom, ça vous calme ! Pourtant, Dying Fetus est un des grand habitués du festival Motocultor. Leur dernière venue ne remontant qu’à 2016, allons voir ce que le groupe de death américain à de nouveau à nous proposer.
La Supositor affiche une belle jauge pour accueillir le combo, et c’est avec les notes de “Wrong One to Fuck With” que la bande commence son set. C’est propre, c’est noir, c’est (parfois) violent, mais on apprécie ce jeu auquel se prête le groupe de Sean Beasley, le bassiste et chanteur, dans une très grande forme ce soir !
Les messages placé sur les backdrops ne laissent planer aucun doute sur la mentalité musicale des musiciens d’outre atlantique. On ne pourra qu’être satisfait du travail donné, mais si le nouvel opus n’aura pas été si bien représenté durant ce petit set.
Une déception qui sera vite oublié, car Dying Fetus ne cesse de se produire partout en Europe depuis la sortie de Wrong One to Fuck With.
PHIL CAMPBELL AND THE BASTARDS SONS
21h20 - Massey Ferguscène
On ne présente plus le projet créé par l’ancien guitariste de Motörhead. Accompagné des ses rejetons à la guitare, basse et batterie, et du chanteur Neil Starr. Malgré l’heure, c’est une assemblée plutôt modeste qui attend le combo sous la Massey. Pourtant dès le début du set, l’ambiance est extrêmement fêtarde, ambiance qui prendra un coup de jus supplémentaire dès le deuxième titre “Rock out” tiré de l’interminable liste de tubes de Motörhead. L’ambiance est incroyablement bon enfant et électrique.
Neil Starr ne se prive pas de communiquer avec le public, plus particulièrement lorsqu’il s’agit de remercier Heart Attack et Sepultura. En effet, Tyla Campbell a eu la mauvaise surprise de ne pas retrouver son matériel à l’aéroport, les deux groupes précédemment cités ayant donc dépanné avec leur propre matériel. Du coup, Starr ne se prive pas de demander au public de lancer une magnifique “fuck british Airwaves”, puis un “fuck Sepultura” (apparement des membres se trouvent juste à côté de la scène.
Phil Campbell finit par prendre la parole et remercie le public en dédicaçant quelques titres aux fan de Motörhead, et c’est évidemment sur "Ace of Spades" que s’achève ce très bon moment de rock’n’roll.
TAMBOURS DU BRONX
22h15 - Dave Mustage
Mais qu’avons-nous là ? Tandis que la scène, idéalement décorée et remplissant bien l’espace s’apprête à accueillir le combo français, les spectateurs sont en attente. En attente d’un set qui s’annonce déjà comme très particulier, puisque les Tambours du Bronx joueront deux fois ce soir : en solo et en featuring avec Sepultura.
Les lumières s’éteignent pour laisser entrer les musiciens (bassiste, guitariste et Francky Costanza à la batterie) puis c’est au tour les percussionnistes n’entrent pour commencer le show. Et encore une fois, on va en avoir pour nos yeux et nos oreilles.
L’instrument de Francky est mis en arrière plan, tant dans sa disposition (jusque là, rien d’anormal) que dans son rendu sonore, ce qui permet d'apprécier les rythmes lancés par les percussionnistes du weapons of mass percussions !
Parmi les chanteurs, le combo Reuno (Lofofora) et Bubu (Stephane Buriez, Loudblast) fait des merveilles. Avec leurs timbres si différents, mais leur magistrale interprétation, le duo, et la bande entière bien sûr, présente ses nouveaux morceaux de W.O.M.P, le nouvel album à paraître le 19 octobre prochain.
Reuno et son habituel franc parler apporte au set une touche d’humour et de complicité avec le public. Les titres sont très accrocheurs, traitant de divers thèmes humains comme “Delirium” ou “Noir”. On remarquera en arrière-plan un homme (ou une femme) masqué(e) ayant pour objectif de lancer certains back ups pendant le concert. Une touche moderne non négligeable.
On ne pourra qu’être conquis par cette formation unique de plus de quinze membres, qui se présente avec un bel avenir devant elle. Énergique et amusant, le set des Tambours Du Bronx aura eu le mérite de mettre tout le monde d’accord !
MUNICIPAL WASTE
23h20 - Supositor Stage
Place maintenant au gros thrash qui tache avec Municipal Waste! Le groupe commence son set par “Breathe Grease”. Tony Foresta est comme monté sur ressort. Il arpente la scène d’un bout à l’autre. On se prend une bonne baffe dès les premières notes. Puis le morceau s’arrête, Tony Foresta arrête de courir et nous fait un petit salut à la Miss France avant de chanceler et de prendre la parole.
Vous vous demandiez où étaient partis les membres de Toxic Holocaust si tôt? Eh bien Tony Foresta nous donne la réponse! Ils étaient partis se mettre une race avec Municipal Waste. Résultat des courses, des musiciens complètement saouls sur scène mais qui assure tout de même un sacré show avec vingt-un morceaux plus énergiques les uns que les autres et un frontman qui rit bêtement et nous sort des vannes dignes d’un one man show presque entre chaque morceaux.
Leur prestation a un aspect comique mais les mecs assurent. Ils occupent toute la scène. Les gens dans le pit sont déchaînés. La mayonnaise prend vite (en même temps, c’est normal vu la rapidité des morceaux!)
Avant d’entamer “Poison the Preacher”, issue de leur album Slime and Punishment, Tony Foresta nous fera un petit laïus sur Trump et le fait qu’il en a ras le bol d’entendre parler de lui et qu’on ferait mieux de tuer le président. Le groupe finira son set par “Born to Party” un titre qui leur colle parfaitement à la peau après leur prestation haute en couleur de cette soirée!
PERTURBATOR
23h20 - Massey Ferguscène
Nous arrivons devant la Massey avec une légère appréhension, tant le style proposé par le français est certainement plus proche de Jean-michel Jarre que de Metallica. Le show commence, et nous ne pesons pas nos mots : c’est un véritable show, son et lumière, qui est offert aux spectateurs du Motocultor ce soir, avec des titres s’enchaînant sans interruption tout au long de set.
Il est intéressant de voir la Massey presque transformée en discothèque géante, avec un son tout de même plus mélodieux que ce que les DJ commerciaux peuvent nous imposer. Ce soir, Pertubator, alias James Kent, nous aura surpris, avec un véritable spectacle avant que les dieux d’Amérique du Sud ne viennent tout défoncer pour clôturer cette onzième édition !
Rédacteurs : Eloïse Morisse, Karnogal et Jerembzh
Photos : Thomas Orlanth : https://www.thomasorlanth.com / Tiphaine Zanutto : https://www.facebook.com/Tiphaine-Zanutto-Photographie-1563138423904633/