Dimanche 23 juin – Mainstage 2 – 12h15
Municipal Waste
"Une valeur sûre du thrash et une usine à mosher"
Le précédent passage de Municipal Waste à Clisson en 2016 avait marqué les esprits à plus d'un titre. L'ambiance phénoménale dans le public et l'énergie dégagée par les Américains n'avaient laissé personne de marbre. Mais on se souvient également que la fin du set avait été entachée d'une coupure volontaire de son, le groupe ayant alors dépassé son temps de jeu. Trois ans plus tard, Municipal Waste a une chance de se rattraper et de donner encore plus d'intensité à son set.
Il y a trois ans, Donald Trump était encore en campagne pour la présidentielle. Désormais, le célèbre backdrop où l'on voit le milliardaire se tirer une balle dans la tête a été écarté au profit d'un artwork dans la veine du dernier opus, Slime & Punishment.
Quand Tony Foresta (chant) et Ryan Waste (guitare) arrivent sur les planches de la Mainstage 2, le quintette paraît toujours autant survolté. Il en faut peu pour que le public suive et ce sont trente minutes de circle pits, de moshs et de crowdsurfing ininterrompus qui démarrent. Les festivaliers semblent encore plus déchaînés qu'en 2016 et l'on voit régulièrement des spectateurs juchés sur des bouées tenter d'atteindre la barrière en slammant.
Côté son, on remarque que le chant criard de Tony Foresta est légèrement trop présent, couvrant une partie des guitares, mais rien de rédhibitoire. La prestation du gang de Richmond est puissante et pourtant le chanteur confie entre deux titres : "c'est la première fois que je dois courir pour rejoindre la scène, il y a trois-quart d'heures, nous descendions à peine de l'avion ! Je suis encore bourré !". Cela se ressent à peine ! Le combo ne manque pas non plus de rendre hommage à Slayer dont le dernier concert français est programmé sur cette même scène en fin de journée.
Les classiques y passent, comme "Sadistic Magician" ou "The Thrashin' of the Christ" et l'on constate que le public a gardé de l'énergie suite au concert d'Insanity Alert, pourtant similaire en terme de puissance et de style musical. "Slime and Punishment", "Breathe Grease" et "Poison the Preacher" rappellent également la qualité du dernier opus du groupe.
La demi-heure de jeu passe très très vite mais avec une telle intensité, le public est sur les rotules, surtout après un "Born to Party" qui conclut le set en beauté, attestant si besoin est que Municipal Waste est une valeur sûre du thrash, et une usine à mosher en live.
Photographies : © Valentin Laurent (Hysteria) 2019
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