Candlemass au Hellfest 2019

Samedi 22 juin – Altar – 19h40

Candlemass

"une prestation envoûtante et mélodieuse"
 

Pour les fans de Candlemass, cette date à Clisson n'est à rater sous aucun prétexte et ce pour plusieurs raisons. La première, c'est que le quintette suédois n'était pas venu au Hellfest depuis 2013. La seconde, c'est le retour de Johan Längqvist au sein de la formation, 33 ans après avoir enregistré Epicus Doomicus Metallicus puis quitté le groupe. Enfin, la troisième raison réside dans la qualité de The Door to Doom, l'excellent dernier opus sorti par Candlemass en début d'année. Et si l'Altar n'est pas totalement pleine, le public présent s'apprête à réserver un accueil triomphale aux Suédois.

Il faut dire que dès leur entrée sur scène, Mats "Mappe" Björkman (guitare) et Leif Edling (basse) arborent un énorme sourire qui ne les quittera pas du set. Avec un tel capital sympathie, un plaisir non dissimulé et une mise en son parfaite, tous les éléments sont réunis pour passer un très bon moment.

Johan Längqvist n'a rien perdu de son timbre, ce qui est surprenant lorsque l'on sait que le vocaliste n'a pas chanté dans un groupe professionnel pendant plus de trente ans. Sa voix est puissante, rocailleuse et même les titres initialement chantés par Messiah Marcolin en studio semblent avoir été écrits pour lui ("Mirror Mirror" récolte d'ailleurs un très grand succès à l'applaudimètre). Plus encore que par sa voix, Längqvist surprend par son aisance sur scène, sachant tenir un public comme s'il n'avait jamais arrêté de fouler les planches. Même Edling, pourtant membre fondateur du groupe et leader pendant longtemps, semble lui laisser les rênes, sauf en fin de set où le bassiste salue longuement le public en lui tirant son chapeau.

Si l'on excepte les excellents morceaux tirés de The Door to Doom, la setlist fait la part belle à l'âge d'or de Candlemass, puisque les trois premiers albums sont bien représentés. Mais ce set au Hellfest donne également l'occasion de voir que les dernières compositions sont à la hauteur de ce que le quintette proposait dans la seconde moitié des années 80 : "Astarolus – The Great Octopus" et "Black Trinity" sont de petits bijoux de composition. Pour un groupe de doom, Candlemass n'hésite d'ailleurs pas à accélérer lorsqu'il le faut, rappelant en cela ses modèles britanniques Black Sabbath, avec des parties puissantes qui poussent au headbanging.

L'heure de jeu accordée à Candlemass passe trop vite et on retiendra de ce set le charisme des musiciens et une prestation envoûtante et mélodieuse qui a tiré des larmes à de nombreux fans. On en aurait bien repris une demi-heure de plus tant la prestation des Suédois et en particulier de son vocaliste a marqué les esprits.

Setlist :
The Well of Souls
Dark Reflections
Mirror Mirror
Bewitched
Dark Are The Veils of Death
Astorolus – The Great Octopus
A Sorcerer's Pledge
Black Trinity
Solitude

Photographies : © Lukas Guidet 2019
Toute reproduction interdite sans autorisation du photographe



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