Samedi 22 juin - Warzone - 20h45
Les Wampas
Ce soir, c'est Noël !
Il est courant de voir régner un joyeux bordel à la Warzone, scène dédiée au punk, hardcore et dérivés. Mais avec Didier Wampas, l'imprévisible électricien de la RATP (à la retraite) aux commandes, on sait que tout peut arriver, et bien plus encore. L'espace est, comme d'habitude à la Warzone, saturé et étouffant mais qu'importe : Didier trouvera toujours une petite place dans la fosse, allant même jusqu'à la traverser.
Arrivé tranquillement sur une parodie de chant chrétien sauce exotique, et après un rapide line-check, le groupe s'attaque au premier morceau le plus normalement du monde. Pourtant dès la fin de celui-ci, papa Didier descend s'installer sur une crash barrière pour le début du vrai spectacle impro-bordélico-sympathique habituel.
Petit mot à propos de ces pauvres techniciens : qu'il doit être difficile d'essayer (du moins) de suivre les frasques de Didier rien que sur une petite heure : micro explosé jusqu'à la mort sur le bois de la scène, retours empilés dangereusement, cameramen bousculé, au milieu de la fosse avec son micro filaire ou en slam avec sa guitare, debout sur sa chaise portée par le public, c'est le festival du n'importe quoi à chaque seconde... et qu'est ce que ça fait du bien ! On découvre le personnage sans se douter de ce qu'il prépare pour le titre suivant, sans jamais imaginer qu'il arrivera finalement à traverser la fosse entière, atteindre la structure en bois de la table de mixage, grimper jusqu'à la plateforme supérieure de la régie, le tout avec son micro dont le câble traverse toute la foule...
Les titres s'enchaînent rapidement et hormis le chant plus qu'aproximatif du leader (évidemment essoufflé à force de courir ou sauter partout), le groupe fait complètement le job en arrière plan, un peu éclipsé par les frasques permanentes. Qu'importe, le show est réel, authentique, bien plus carré qu'en apparences, et le public se lâche complètement. Et pas seulement sur les titres les plus connus comme ''Oï'', ''Rimini'' ou ''Manu Chao'' évidemment, chaque riff remue le public de la Warzone comme il se doit. Jusqu'au final apaisé sur ''C'est juste une petite voix'' ou dans un dernier slam, Didier profite d'un public à l'unisson le réclamant président. Quelques remerciements bien mérités en personne à chacun des membres de la sécurité, il n'y a aucun doute, Didier Wampas est bien le Roi !
Setlist :
Les ravers de Spezet
C'est l'amour
Rimini
Leonie
L'éternel
Yeah Yeah
Rising
C'est politique
Comme un punk en hiver
Punk ouvrier
For the Rock
Les bottes rouges
Ce soir c'est Noël
Manu Chao
Oï
C'est juste une petite voix
Crédit photo: Draksmoon - Julie Warnier
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