Kylesa au Glazart (15.01.2012)


En ce froid polaire (tu parles, il est où l'hiver cette année ? Sacré réchauffement climatique...) qui tombe sur la capitale, il y a peu de monde que attend devant l’entrée du Glaz’art à 18 heures… 60 personnes à vu de nez sous écharpe (fine). Mais le public arrivera au compte goutte tout au long de la soirée pour remplir la salle à raz bord sur les coups de 22 heures... Attention, tenue correcte exigée.

 

Kylesa, Circles Takes the Square & Ken Mode au Glazart – 15/01/2012

Et on démarre les premières parties... KEN Mode sont gonflés à bloc lorsqu’ils montent sur scène, le guitariste chanteur Jesse ne tient pas en place, bouge son corps dans tous les sens, tord sa guitare, s’approche dangereusement du micro à s’éclater les dents devant un parterre peu rempli en ce début de festivités. Pendant ce temps, son frère Shane Matthewson martèle ses fûts d’une manière sèche et puissante. Les canadiens viennent défendre leur dernier album Venerable. Ils font dans le noise sludge post hardcore et donnent une prestation relativement bien ficelé bien que manquant d’originalité.

 

KEN Mode

Lorsque Circles Takes the Square monte sur scène, on sent que de nombreuses personnes sont venues pour écouter l’autre groupe de Savannah avec leur metal screamo post-hardcore noisy et bien barré. Le public, tout comme ceux que l’on peut voire à des concerts de sludge, post-hardcore ou noise est assez « branché » (tout comme au concert de Neurosis à La Machine en Juillet dernier) semble très heureux de voir le groupe. Ce n’est pas les Metallos habituels qui hantent les salles obscures, la bière bien enclenchée dans la main de celle d’un Playmobil. La musique est assez hypnotique avec des chants  loin d’être parfaits. La prestation est assez ennuyeuse à la longue et ce malgré le charme certain de Kathy (Coppola) Stubelek.

Circles Takes the Square

Kylesa a bien mérité de remplir le Glaz'art à la force du poignet car ce sont de vraies bêtes de scène. Ils ont écumé tout ce que la planète possède en salle, festival, bar ou pub.

La musique est prenante, hypnotisante bien sûr, faite d’un sludge doom psyché qui n’est pas sans nous évoquer un assemblage plus que parfait entre un Pink Floyd, un Kyuss à la sauce Baroness.
Le son des 2 batteries apportent sur certains titres un côté tribales grâce à l’un deux qui est plus percussionniste que l’autre et donne de l’ampleur sur certains passages.

 

Kylesa

Laura est charismatique sur scène malgré une voix souvent à la limite lorsqu’elle doit atteindre des notes assez hautes. Ses tatouages remplissent ses bras et on se demande comment elle arrive à jouer ses solos (comme sur « Tired Climb » du dernier album en date Spiral Shadow) en picking avec la taille des bagues bleue turquoise (comme la couleur de ses yeux, ah ses yeux…) qu’elle porte… mais elle est charmante et simple avec son T-Shirt Torche caricaturant le If You Want Blood de qui vous savez.

 

Kylesa

Phillip Cope à la guitare possède en face de son micro une machine devant laquelle il agite la main. Ainsi il arrive à faire des effets de son complètement psychés comme sur « Only One » de Static Tensions.

Les musiciens ont devant leurs pieds 6 douzaines de pédales d’effets qui permettent aux morceaux de prendre des allures de voyage aux substances illégales. Les 2 batteurs ont réussit à placer leurs batteries sur les 10 m² de scène du Glazart et c’est tout de même un exploit. Il faut aussi remarquer que ce sont les propres musiciens et non des roadies qui installent le matériel en début de set et qui le remballeront à la fin du show.

 

Kylesa

Ils finiront par “Unknown Awareness”, "Hollow" et “Scapegoat”… des valeurs sûres en somme !

Ce concert nous aura permis de prendre toute l’ampleur de la puissance que le groupe veut donner à notre vieux continent, et ce n’est qu’un début…

 

Lionel / born 666



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