Samedi 16 juin, 16h05 - Mainstage 2
L'empire sacré contre-attaque !
Pompompompom pom pom pom, pom pom poooom ! Non, je ne deviens pas fou désormais deux bonnes semaines après notre expérience Hellfest, je ne fais qu'entonner ici l'hymne bien connu de Star Wars : La Marche Impériale de John Williams, chère à Dark Vador et au volet L'empire contre-attaque. Pour quelle raison ? Car c'est ainsi que les américains de Sacred Reich font leur entrée sur scène en ce samedi après-midi un poil boueux (mais le temps s'améliore et le soleil pointe, c'est déjà ça).
Sans blabla introductif mais avec 10 bonnes minutes de retard (problèmes techniques ? Nul ne le sait vraiment...), Phil Rind et sa bande débutent tambour avec un "Independent" sans fioriture. "Read my lips, I don't care what you say" lance le sosie de John Goodman derrière sa quatre cordes démoniaque. Bien en chair, tout comme son collègue rythmique le batteur Greg Hall, le frontman ne se laisse pas destabiliser par le premier circle pit qui se forme sous ses yeux et restera bougrement efficace tout au long du concert. Ses camarades emboîtent directement le pas, à l'image des deux guitaristes qui assurent en toute décontraction, sourire aux lèvres et casquettes vissées sur la tête. Une chose est sûre, si le combo ne délivre plus d'albums studio depuis plus de 15 ans, il garde cette pêche et cette énergie scénique qui font l'âme des groupes qui comptent dans l'histoire du thrash metal.
Sacred Reich a toujours été un peu à part, se revandiquant certes les héritiers d'un Big Four US dévastateur à l'époque, mais se parant d'influences plus lourdes et plus groove, un peu à la Pantera (mais en étant dans ce cas quelque peu des précursseurs du genre).
Discographiquement, le quatuor est avant tout connu pour son premier album Ignorance qui fête cette année ses 25 ans, et surtout cet EP paru un an plus tard avec la superbe reprise de Black Sabbath "War Pigs" et le tube "Surf Nicaragua" (qui lui donnera son nom). Cela tombe bien, car c'est par ces deux morceaux que l'Empire Sacré terminera son set dans une folie indescriptible, la foule embarquant comme jamais dans cette grande après-midi thrash proposée sur la Mainstage 2.
La formation n'a donc pas de mal à trouver son public, la programmation faisant bien les choses à ce niveau. Il est vrai qu'être coincé entre Death Angel et Exodus permet une fidélision du fan thrash über alles. C'est probablement le Big 5-6-7 US que nous avons vu évoluer sous nos yeux cette après-midi, pour un moment qui nous rappelle les prestations des allemands Kreator-Sodom-Destruction l'an passé pour ce côté revival nostalgique.
Après presque 40 minutes de jeu enflammé, le combo originaire de l'Arizona laisse une audience lessivée de bonheur malgré un set écourté de 10 minutes.. L'explosion proposée, bien in your face et toute en puissance, aura fonctionné à merveille. Et c'est au final tout sauf une surprise si on connait le professionnalisme millimétré d'un groupe qui aurait peut-être mérité une encore plus grande carrière. Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si le public reste figé de bonheur après un tel envoi de pâté, sachant d'autant plus que le meilleur reste (peut-être) à venir même si la barre est déjà mise (très) haute.
Setlist (40 minutes) :
Intro Imperial March (Star Wars)
Independent
Love...Hate
Ignorance
(Intermission)
One Nation
Crimes Against Humanity
Who's to Blame
War Pigs (Black Sabbath Cover)
Surf Nicaragua
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Photos : © 2012 Nidhal Marzouk / Yog Photography
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