Black Label Society donne une impression de déjà-vu à la Mainstage 1 à 15h
Venus au Hellfest pour la seconde année consécutive, les bikers n’ont pas su se renouveler, et ont offert un set similaire, en se montrant plus distants avec le public.
Black Label Society 2012, ou plutôt Black label Society 2011 reloaded. C’est ainsi qu’on pourrait qualifier le passage de Zakk Wylde et sa bande au Hellfest. Se rendre au même festival d’une année sur l’autre peut être compliqué, car le souvenir est frais, d’autant plus que le groupe tourne pour promouvoir le même album. Cependant, pour des musiciens de cette trempe, on était en droit d’espérer quelques efforts.
Il n’en est rien. Le show est similaire à celui de 2011, dans un premier temps en termes de setlist. Mêmes chansons, même ordre, hormis le fait que le groupe jouait cette année sur un set plus court, et a du par conséquent soustraire "Bleed For Me" et "Suicide Messiah". L'impression de déjà-vu est on ne peut plus présente, même si les titres retenus restent de qualité. On voit que le groupe est fier de son dernier album, Order Of The Black, qu’il met plus que jamais en avant.
Le retrait de deux titres est compréhensible, sauf que le guitariste leader a eu la mauvaise idée de conserver dans le set son fameux solo. Long, bruitiste et sans intérêt, cet interlude malvenu a fait s’impatienter nombre de spectateurs, particulièrement ceux qui avait déjà assisté au précédent Hellfest. Si le talent de guitariste de Zakk Wylde n’est plus à prouver, on regrette qu’il s’abaisse à une démonstration aussi grossière que mal amenée.
De plus, le guitariste s’est montré froid avec le public. Communiquant très peu, il s’en est tenu au strict minimum avec les festivaliers, et ne donnait pas l’impression d’être réellement dans le concert. Heureusement que ses acolytes John DeServio à la basse et surtout Nick Catanese à la seconde guitare se montraient plus communicatifs.
Si la performance de chacun n’est pas à blâmer, on regrettera que le groupe ait souffert d’un son infâme. Les basses étaient bien trop présentes et, de fait, avalaient la voix et brouillaient le son des guitares, rendant les riffs difficiles à distinguer et les morceaux presque méconnaissables.
Si Black Label Society est capable du meilleur en live, le groupe accuse ici une baisse de régime malvenue et un manque de renouvellement flagrant. Avec un son aussi mauvais, on ne peut que regretter cette performance. En espérant que le groupe n’ait pas perdu sa flamme et qu’il puisse offrir de meilleurs concerts à l’avenir.
Setlist :
Crazy Horse
Funeral Bell
Overlord
Parade of the Dead
Fire it Up
Guitar Solo
Godspeed Hell Bound
Concrete Jungle
Stillborn
Photos par Lionel/Born666