Vous n'en avez pas eu assez de nos Live Reports et Interviews ? Ca tombe bien, nous avions dans nos cartons un dernier petit article supplémentaire (avant le Dossier récapitulatif) pour causer un peu ambiance et raconter quelques anecdotes du Hellfest 2012.
Ici, les mots ne seront pas forcément primordiaux. Nous avons avant tout choisi de vous faire profiter, par le biais de ce papier, de l'atmosphère et des à côté du fest en quelques clichés représentatifs ou amusants illustrant nos diatribes respectives, le tout suivant quelques catégories bien choisies.
Frontstage
*ou le public en folie d'un évènement pas comme les autres*
Nouveau champ de bataille pour les Metalleux comme le disait le slogan du Hellfest cette année.
Le site s’est agrandi, modernisé. Un camping plus grand, des scènes plus nombreuses. Bien sûr toujours les Mainstage 1 & 2 côte à côte pour accueillir les grosses têtes d’affiche, mais aussi une Warzone pour le Hardcore, la Valley pour le Stoner/Sludge/Doom et autres sonorités planantes. Sans oublier la fameuse tente siamoise Altar (pour le Death/Grind) et Temple (pour le Black/Pagan) où les soundchecks de l’une pouvaient déranger le public venu assister à la prestation du groupe déjà sur l’autre scène – sans parler d'une (double) affluence souvent difficile à maîtriser qui empêchait les arrivants de dernières minutes de véritablement profiter du show. Un point à revoir peut-être, de l'avis de beaucoup de festivaliers...
De la pluie et donc de la gadoue, près des toilettes (moins agréables que celle des années précédentes mais pas évident d'agencer cela sur un nouvel emplacement) des rivières d’urine (les fameuses « Piss Rivers » ainsi baptisées par la team)…
Mais les organisateurs nous avaient prévenu, cette année c’est « New Battlefield » donc nous sommes des guerriers du Metal (dans les quelques 115 000 festivaliers) et ce n’est ni l’eau (ça c’est sûr), ni la boue ou les odeurs qui allaient nous empêcher d’aller nous plonger dans les premières tranchées devant les différentes scènes pour écouter le sifflement des balles traceuses de riffs et de larsen...
Dans toute bataille il y a des clans, des troupes différentes venues assister au grand rendez-vous annuel pour se mettre autour de la grande table du Métal comme dans Asterix...
Il y a des Vikings avec casques et épées venus du Grand Nord, des elfes à l’écoute du moindre son avec leurs longues oreilles, des momies (pourtant Nile à Clisson c'était en 2010 non ?), des nones et des prêtres (envoyé par Boutin ?), des soubrettes aux décolletés plongeant, un troupeau de vaches masculine (des drag queen cow), la Denrée du Hellfest (grand habitué), Papy Metal (toujours dansant), des hommes « pack de bières », des casquettes Ché (venant de la Valley et du front de la guerre : Warzone), Obelix, Superman, des sudistes, des seins à l’air (petits et gros), des hommes en slip ou en "terre"...
Papy Metal & Lady Kaka
Tout ce beau monde se croise ; sous des arbres en acier aux branches formant le nom « Hellfest » ou des lampes de bureau géantes comme dans Pixar ; près d’un bar à vin géant ou d’une rôtisserie de bovinés et de plateau d’huitres au fond d’un bois (où l’ombre n’aura que très peu servi cette année) ; à proximité d'un feu de camp géant servant à réchauffer les corps avant l’assaut final.
Tout le monde est différent mais tous veulent leur souvenir du festival et il faut les voir s’agglutiner autour des stands de merchandising rapidement dévalisés par ces hordes venues du monde entier.
Une groupe termine sa prestation, un autre la commence et ce sont des flots de T-shirts noirs qui se croisent, s’interpellent pour prendre une bière ensemble ou se prendre en photo avec un smartphone afin de le mettre rapidement sur les réseaux sociaux. C’est festif, bon enfant, joyeux, tout en restant encore à taille humaine.
Bref, tous différents mais tous pareils. A l’unisson quand il s’agit de défendre notre musique, car le Metal est une Religion, une façon de vivre et de penser.
Backstage
*ou les coulisses de l'espace presse VIP pour les curieux*
Comme chaque année, l'organisation du Hellfest s'est mise en quatre pour offrir le meilleur espace de travail possible aux divers représentants de la presse nationale et internationale couvrant le festival.
En plus d'évoluer dans un espace presse complet muni de plusieurs box interviews mais aussi d'une salle multimedia afin de travailler sur place, nous avons pu une nouvelle fois découvrir un endroit chaleureux au décor raffiné, juste à côté d'un bar carré VIP convivial où les échanges de fluides se firent dans la bonhommie la plus totale. Comment résister en effet aux désormais célèbres dégustations de Jagermeister ? Le tout ponctué chaque soir par un show/mix des Dancefloor Disaster accompagnés des très jolies Nympherno (voir photo ci-dessous) pour une fête non stop jusqu'à 3 heures du matin, mais ça Katarz vous en a déjà parlé hier...
Rien à redire donc, une excellente organisation qui mérite les salutations les plus respctueuses de tous les journalistes présents sur place, pour un lieu en dehors du temps où nous pouvions parfois croiser des artistes quelques peu admiratifs de l'ambiance ou simplement en transit avant quelques interviews ou conférences de presse données sur place (ci-dessous Satchel et Michael Starr de Steel Panther).
Certains ont cependant émis quelques réserves sur le fait qu'on ne puisse pas disposer d'un stand vente de nourriture en son sein, mais aussi sur la présence quelque peu limitée de sanitaires. Il est vrai qu'un deuxième box toilettes n'aurait pas été de trop vu les quelques journalistes impatients qui n'hésitaient pas à aller, tel le dahu, à flanc de côteau pour uriner non sans quelques efforts improbables dignes des plus grands équilibristes. Ne nous plaignons pas trop en attendant, car nous étions mieux lotis que les festivaliers sur ce point, il faut le reconnaître.
Quoiqu'il en soit un grand merci au staff et aux bénévoles pour leur accueil qui permit à chacun d'évoluer dans une décontraction absolue.
Tourisme
*Katarz nous présente l'histoire de Gilles de Rais, sombre personnage ayant hanté les environs*
Tiffauges et son Château de Gilles de Rais
Vous ne vous doutiez pas qu'à 15 minutes en voiture de Clisson, plus exactement à Tiffauges, se trouve l'un des Châteaux les plus troublants de l'Histoire de France ?
Dans ce vieux Château de presque mille ans, dont il ne subsiste que quelques bâtisses, vécut Gilles de Rais (ou Retz), héros de la Nation, fier conquérant et compagnon d'armes de Jeanne d'Arc que l'on surnommait aussi Barbe Bleue, soit parce que sa barbe était d'un noir profond, soit parce qu'il portait le bleu royal sur sa "barde" grâce à son titre honorifique de Maréchal de France.
Quels troublants évènements ont conduit cet homme à sombrer dans la folie et torturer, massacrer des centaines de jeunes garçons et s'adonner à la magie noire ?
Lors de votre promenade dans le domaine hors normes de Gilles de Rais, vous serez troublés par la malsaine atmosphère qui y règne, vous serez guidés par un Conteur/Historien hors normes et saurez tout sur la vie de Gilles de Laval. Vous assisterez également à des spectacles de cavalerie.
Trouverez-vous la marelle gravée dans la pierre, triste vestige des mois d'emprisonnement des garçons dans une partie du domaine ?
Vous y découvrirez des instruments de torture et de guerre : catapultes, couillards, et les plus grands trébuchets de France. En démonstration.
La découverte du Château est une des plus fascinantes et pour tous les festivaliers, une visite s'impose, par exemple le jeudi ou le lundi après le festival.
Pour tous renseignements, 02 51 65 70 51 ou le site internet www.chateau-tiffauges.vendee.fr
Anecdotes
*Il arrive parfois des choses qu'on n'attend pas...*
- Le saviez-vous ? Alexandre Astier (photo ci-dessous), alias le Roi Arthur dans la fameuse série Kaamelot, étant présent au Hellfest. Non pas pour observer quelques groupes cultes, même si le monsieur est très rock 'n' roll dans l'absolu, mais pour superviser et tourner quelques scènes de son futur film intitulé Pop Romance et qui mettra le metal à l'honneur.
Le groupe factice qui sera le héros du film, les fameux Dead Makabés, se sont même "produits" (en play back) le vendredi soir peu après le spectacle de King Diamond.
L'acteur principal n'est nul autre que Julien Doré (probablement le deuxième en partant de la gauche ci-dessous), chanteur dandy et ancien vainqueur de La Nouvelle Star, transformé pour l'occasion en pseudo créature gothico-glam. Ou un truc du genre, vu les costumes et le maquillage on a un peu de mal à dire...
- Croiser Luca Turilli et sa compagne Nadia, souvent par hasard ou en furetant au niveau des box interviews, se lier d'une sympathie naturelle avec eux au point de passer en tout des heures à discuter (sur les trois jours) de tout et de rien, du business musical et de la vie, du passé et de l'avenir, voire même des groupes qui se produisaient en même temps (non, Luca n'aime pas Steel Panther, du moins pas les paroles que j'ai retranscrites pour lui) ; il n'y a qu'au Hellfest qu'on peut vivre cela. Au point de se retrouver au même stand nourriture le dernier jour devant la prestation de Walls of Jericho, mais on vous avait déjà parlé de cela en Live Report...
- Et ces artistes avec qui nous avons partagé la queue... des toilettes ?! Il y en a eu plein... de Manard (Ultra Vomit) à Neige (Alcest) en passant par Simon "I need to take a shit" Cruz (Crashdiet), Luca Turilli (encore !!!) et Bobby Ingram (Molly Hatchet), on en aura vu du beau monde près de la cuvette. Tandis que pendant ce temps notre cher Born 666 faisait le fan boy avec Erik Danielsson (chanteur de Watain) venu en touriste...
- Fumer la pipe (avec de l'herbe ou autres produits très forts dedans) des membres de Saint Vitus, vous en aviez rêvé ? La team de La Grosse Radio a testé pour vous. Avec modération, cela va sans dire.
- Il n'y a pas d'âge pour découvrir les joies du metal. Le Hellfest, festival familial ? Oui, de plus en plus, et la relève semble bien assurée...
Pour conclure ce petit papier, je vous laisse avec le superbe Time Lapse Hellfest 2012 réalisé par Bastien Gaboriau. Ca se passe ci-dessous et ça se passe, surtout, de commentaires...
Hellfest 2012 - Time Lapse from Bastien Gaboriau on Vimeo.
Born 666 (Frontstage)
Ju de Melon (Backstage/Anecdotes)
Katarz (Tourisme)
Crédits photos :
- © 2012 Nidhal Marzouk / Yog Photography
- © 2012 Thomas Orlanth
- © 2012 Lionel / Born 666
- © 2012 Seb Photos
Toute reproduction interdite sans autorisation écrite du photographe.
