Après un 1er opus, Just Take it easy, ayant reçu de très bonne critique, Patko, originaire du Surinam nous revient demain 23 octobre avec un album dont le titre fait directement référence à ses racines : Maroon.
Cet album est pour nous une véritable confirmation de son talent d’artiste multiculturel et de multiple influence géographique et musicale dont il s’est imprégné au cours de ses voyages et de ses rencontres.
Pour vous parler un peu plus de cet album on retrouve une base reggae roots moderne sans tomber dans le « métallique » que l’on retrouve trop souvent. Nous sommes d’ailleurs avec un album bien plus naturel que le précédent, pour au moins mon plus grand plaisir.
L’ouverture se fait sur le titre « Tears » que vous pouvez écouter plus loin. Titre malheureusement plus que jamais d’actualité sur ces hommes qui fuient les persécutions, Patko revient sur ce titre sur le prix à payer pour un idéal qui n’est pas au rendez vous. Un texte en anglais et surtout en français, pour il me semble un impact encore plus important, comme c’est bien plus le cas sur cet album.
Ensuite on trouve le premier featuring, avec Joggo et Fantan Mojah, pour une ballade entre Surinam et Guyane, « Lob Suriname » un hymne à ses racines sur les bords du fleuve Maroni.
Le voyage continue avec Djely Kouyate sur le titre « Maroon »; à l’écoute de ce titre on comprend rapidement pourquoi celui ci est le titre éponyme de l’album tant il décrit parfaitement ce que Patko a voulu nous faire partager, et traduit ce qu’il est. Une tune mêlant instrument africain, reggae, rythmique sud-americaine, avec en plus la voix magnifique de Djely, tout cela fait de ce morceau une pépite de métissage musical.
On découvre dans cet album des morceaux très roots comme « I Know », « Because », « Solid as a rock » avec Dean Fraser que l’on retrouve avec plaisir pour ses lignes de sax très bien senties ou encore « She’s in love » avec Kerri-Ann Lewis. Mais aussi des morceaux bien plus rock comme « Here to learn » ou « Kingdom of Ashes » pour un featuring détonnant avec Rockin’ Squat, pas étonnant quand on connait la carrière en solo ou avec Assassin.
Je finirai en vous parlant encore de deux morceaux qui ont retenu mon attention dans cet album complet.
Le premier, pour ceux qui comme moi ont eu la chance de voir Patko monter sur la scène des Danakil; j’ai toujours trouvé que les voix de Patko, Natty Jean et Balik faisaient un beau mélange, nous pouvons les retrouver sur « Egalité et Justice ».
Le dernier morceau, dernier également de l’album, « Daddy » est indéfinissable, ce morceau prend aux tripes. Patko s’adresse à son père disparu dans une interprétation qui nous emporte.
Pour conclure, un album que je ne peux que recommander, un artiste à découvrir d’urgence si vous ne connaissez pas encore. Et en live sa sincérité se retrouve sur scène.